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Poésie contemporaine
Quidonc : Collapsus sentimental
 Publié le 12/12/18  -  7 commentaires  -  1241 caractères  -  224 lectures    Autres textes du même auteur


Collapsus sentimental



Au soleil d’une nuit deux cœurs se sont croisés,
Le premier voulait fuir, l’autre voulait se pendre.
Dans un lit sans satin ils se sont embrasés,
À l’aube silencieuse, un brûlant goût de cendre.

Quelques spasmes d’hier reviennent accoisés,
Une bouche grenat qu’il avait trouvée tendre,
Des yeux que son sourire avait apprivoisés,
Et soudaine, une chaude envie de s’éprendre.

Il la revoit bouger, il se voit qui l’aborde,
Phantasme la saveur de l’ivresse illusoire,
Une étincelle, un rêve, un bonheur dérisoire.

L’âme qui lui fit don de sa miséricorde,
Bien sûr, il s’en souvient ! Elle s’appelait Anne !
Elle était du Laos, ou était-ce kényane ?



Mais qu'importe ces deux. Toi, me reviendras-tu ?


 
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   papipoete   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
classique
au milieu d'un songe, deux coeurs avec la même funeste idée, partir ... se rencontrent et s'aiment pour la première et dernière fois . Elle était du Laos, ou bien kényane, et c'était un moment merveilleux ; " mais toi, me reviendras-tu ? "
NB le héros obsédé par l'abandon de son aimée, rêve à son scénario qu'il ressasse sans doute à l'infini, et après une nuit d'amour virtuelle, espère encore que sa dulcinée lui reviendra !
" il la revoit bouger, il se voit qui l'aborde ", c'est vague dans sa mémoire embrumée ... ( il se trouve qu'aujourd'hui, je ressors d'un " ictus amnésique ", et je ne me rappelle de rien sur ce lundi 12 novembre, alors que je grimpai dans un arbre pour l'élaguer ! ) coïncidence ...
techniquement, le 4e vers semble mesurer 13 pieds ( si/len/ci/eu/se )
le 8e vers avec ( en/vi/e ) mesure bien 12 pieds, mais le E muet devant une consonne n'est pas recommandé .
papipoète

   Anje   
22/11/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Classique.
Un grand plaisir à la première lecture poussera forcément mon appréciation vers le haut. Je trouvais même ce sonnet parfait. Mais aïe, la deuxième lecture me signala l'aube "si-len-ci-eu-se" alors que les spasmes sont bien "d'hi-er". Un petit pied en trop qui pourrait, ma foi, trouver une correction assez simple.
Merci pour collapsus et accoiser que je menote dans un coin.
Anje en EL.

   Stephane   
12/12/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Quidonc,

J'ai trouvé les quatrains meilleurs que les tercets mais mon avis est subjectif car il n'appartient qu'à moi.

Ce que vous décrivez colle bien au thème et ce collapsus d'un cerveau ensommeillé qui confond le rêve et la réalité est subtilement décrit.

Cordialement,

Stéphane

   Corto   
12/12/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Un beau souvenir ? une nuit inoubliable mais forcément sans lendemain.
Sûrement pas puisque "À l’aube silencieuse, un brûlant goût de cendre." ou même "Une étincelle, un rêve, un bonheur dérisoire."
Il y a parfois des urgences de solitude qui appellent une " ivresse illusoire".

Dans une telle situation il est osé de dire encore "Mais qu'importe ces deux. Toi, me reviendras-tu ?" Mais les mystères de l'amour sont impénétrables...

   INGOA   
12/12/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Difficile de porter une appréciation concentrée sur le titre Collapsus sentimental lorsque l'auteur peut confondre dans quelques lignes empesées une asiatique avec une africaine et une baisse avec une montée de pression. Je suis contrariée car pour moi, le titre est à l'inverse de la teneur du texte, ou alors je ne sais pas lire !

   Anonyme   
13/12/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pas trouvé le titre bien approprié à l'idée du fond.
Plutôt qu'une faiblesse je vois plus un amour qui ressurgit, né d'une nuit enflammée, après une rencontre.
Mais, " À l’aube silencieuse, un brûlant goût de cendre."

" L’âme qui lui fit don de sa miséricorde " pas très flatteur ...

" Elle était du Laos, ou était-ce kényane ? " il y a quand même une certaine différence (?!)

Ce texte ne m'a pas véritablement intéressé.
A vous lire une prochaine fois.

   senglar   
26/2/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Quidonc,


Un amoureux transi... éconduit ?... veut renaître dans l'aventure. Papillon de nuit il ne craint plus de se brûler les ailes... mais la retrouver Elle... au travers d'elles, si variées parce qu'universelles comme l'amour universel. Las ! Comme le bombyx il se brûlera les ailes car à travers ces éternelles amours... jaune... noire... il ne retrouvera pas son amour éternel.

Anne Universelle, te verrais-je revenir ?

Je vois la route qui poudroie... et la poussière me met en larmes...


Délicieusement décalé. Bravo !


senglar


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