Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Quidonc : Confession d'écume
 Publié le 31/12/23  -  4 commentaires  -  1007 caractères  -  133 lectures    Autres textes du même auteur

Révélation intime représentant la subtilité des émotions qui déferlent et s'effacent, comme l'écume des vagues. Symbole de la nature éphémère et intangible des passions amoureuses, évoquant à la fois la profondeur des sentiments et leur fugacité.


Confession d'écume



Dans un cahier muet, ton image s'allume
Dévoilant en secret l'amour qui me consume.
Étouffé, je m'efforce à contenir le feu,
Tourment silencieux, dont ton cœur est l'enjeu.

Sous mes yeux grands ouverts, ta bouche se dérobe
Et fuyant fait de moi une ombre agoraphobe.
Amaurose fugace ou simple désespoir,
Suis-je si repoussant, ô dis-moi mon miroir ?

Sous le ciel étoilé, mort, je prie anonyme,
Aphrodite, Vénus, qu'un miracle m'anime.
Dans l'encre de mon sang mon cœur fleurit en vers,
Chaque mot que j'écris met mon âme à l'envers.

Dans la nuit je devine un rire qui résonne,
Je l'imagine tien sitôt qui m'abandonne,
Et l'écho, en retour, me livre les éclats,
D'avec d'autres que moi, les cris de tes ébats.

Ton corps, incandescent, en secret me torture.
Cet amour impossible affronte ma nature,
Écrire, c'est pleurer, transcrivant ma ferveur,
Pour ne pas éclater dans un cri de douleur.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Gemini   
23/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
J'ai trouvé bonne l'idée d'une "écume", image de la passion en tant que résultat d'une agitation. De là, à la juger éphémère et fugace il y a un pas que je ne ferais pas. Il existe, même assouvies, des passions de longue durée. Des passions qui parfois sourdent toute une vie... Le mot "symbole" ne me paraît pas exact.
Mais le texte parle d'un amour inassouvi, d'une quête effervescente "ferveur", qui laisse bien visualiser cette écume du titre.

Dans la banalité du thème, le propos est bien rendu. Clair, plutôt bien écrit (j'ai découvert qu'on pouvait "s'efforcer à"), et assez original.

J'ai tout de même noté quelques passages qui ont bloqué ma lecture :
"l'ombre agoraphobe" v6 que je n'ai pas visualisée.
L"Amaurose" dont il m'a fallu chercher la définition.
J'ai accroché aussi sur ce vers 11 que je n'ai pas su par quel bout prendre : "Dans l'encre de mon sang, mon coeur fleurit en vers". Je suis persuadé que l'auteur a une vue claire de l'image, mais pour moi elle est confuse. J'en aperçois l’idée, mais je la trouve mal exprimée. Désolé. Surtout que la fluidité du vers suivant est délicieuse.
J'ai eu l'impression, vers 16, que : "D'avec d'autre que moi, les cris de tes ébats" avait été placé au forceps. La phrase a dû être moulinée cent fois pour pouvoir placer "d'autre (avec un s ?) que moi" en respectant la prosodie. Au final, la phrase est tordue, l'inversion la blesse. J'aurais mis quelque chose comme "Qu'avec d'autres tu tiens au cours d'autres ébats". Pourquoi rajouter des cris alors qu’on a déjà des éclats au vers précédent ?

Il m'a enfin semblé étrange que ce texte, en forme de lettre à la bien-aimée rétive, concède un amour impossible (v18), comme si, avouant son échec, c’était à l’éconduit d’écrire une lettre de rupture.

Ces remarques n’ôtent rien à l'assez bonne impression que je garde de cette élégie dont la tonalité générale n’est pas, comme souvent, trop gémissante, et ne rejette pas, comme souvent, la faute sur l’autre.

Les phrases sont courtes (deux par quatrain sauf au quatrième), quelques virgules en trop et, pour la catégorie, dommage pour les hiatus (moi/une, écho/en), car le reste de la prosodie est bien respectée.

   Eskisse   
31/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Quidonc,

Ce poème fait état des sentiments générés par un amour non réciproque dans une expression à la fois maîtrisée et un chouia emphatique.
Cette emphase accompagne le désespoir du délaissé ( " qui me consume" , " ombre agoraphobe" , " affronte ma nature") qui va jusqu'à convoquer les dieux grecs, là, pour moi c'est un peu too much. Malgré tout, je trouve que cette emphase va bien avec cette passion à sens unique et pourrait être celle d'un locuteur du XIX.

Par ailleurs, j'ai été sensible aux vers qui disent le désarroi et la souffrance:
"Dans l'encre de mon sang mon cœur fleurit en vers,
Chaque mot que j'écris met mon âme à l'envers."
et j'ai trouvé que le questionnement devant le miroir marquait bien les affres du doute.

Une lecture agréable, un écrit travaillé, avec un bémol sur cette fameuse emphase qui à mon sens amoindrit le partage des sentiments pour le lecteur qui peut ne pas adhérer.

   papipoete   
31/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Quidonc
Qu'ai-je donc de moins que les autres, pour que de moi tu ne veuilles pas ?
Je t'aime tant et seule la nuit m'offrant un rêve de toi, me laisse approcher ton corps, tes lèvres...
NB une histoire que même à l'époque de la découverte du " feu ", se jouait sûrement dans telle ou telle tribu.
la 4e strophe en est témoin, et le héros imagine ces mains d'autres, que sa belle non promise accepte sur son corps...
la première strophe a ma préférence.
aïe aïe, ce hiatus au 6e vers ( moi/une )
mais ce poème est fort beau !

   Provencao   
31/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Quidonc

Cette confession d'écume ne fait pas de bruit:

"Dans un cahier muet, ton image s'allume
Dévoilant en secret l'amour qui me consume.
Étouffé, je m'efforce à contenir le feu,
Tourment silencieux, dont ton cœur est l'enjjeu"

On pourrait penser que cette ombre et ce désespoir n'aient jamais existé.....où imaginé en créant une éventuelle où fortuite rencontre.

Belle subtilité des émotions.

Au plaisir de vous lire
Cordialement


Oniris Copyright © 2007-2023