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Ornicar
7/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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C'est une très belle poésie, pleine de finesse, de légèreté et de délicatesse qui rend hommage autant à la fleur symbole de l'amour et du temps qui passe qu'aux plus grands poètes.
Théme classique donc, forme archi classique du sonnet, et alexandrins d'un classisisme sans faute. La référence assumée à la mythologie à travers les personnages de Chloris et Zéphyr, renforce encore cet aspect. Pourtant, je perçois comme le souffle d'un petit vent fripon de modernité qui parcourt ce poème d'excellente facture et en renouvelle le genre. Alors, quoi de remarquable, ici ? Je relèverai trois choses qui me plaisent tout particulièrement. La première, puisqu'il est question d'une rose, sinon de la rose, c'est la rime au goût de parfum ("Ose") des deux quatrains. Une rime dont la fragrance et la couleur s'imposent naturellement si j'ose dire, comme une coquetterie supplémentaire apportée au tableau et un subtil trait d'esprit adressé au lecteur, établissant d'emblée avec ce dernier une connivence, une douce et tendre proximité. La deuxième, c'est le point de vue décentré du narrateur qui se fait le simple rapporteur d'une rumeur sans importance ("le bruit court...Il s'y dit que... L'on m'a certifié...") Est-elle vrai, est-elle fausse cette rumeur ? Peu importe. Le sujet à l'honneur ici, c'est la rose. Le narrateur n'est qu'un personnage annexe, tout a fait secondaire, même pas témoin direct des faits qu'il relate. Un peu comme ces histoires pour enfants qui débutent par ces mots "Il était une fois". Ce qui compte et ce qui advient ici, c'est que la curiosité du lecteur est éveillée, son attention captée. Le narrateur ici nous prend par la main et devient pour notre plus grand plaisir, conteur. Troisième chose : j'apprécie l'emploi du rejet dans la deuxième strophe et du contre-rejet dans la toute dernière, un endroit statégique. En réveillant le texte d'un souffle de vent frais, par ces procédés, l'auteur évite l'écueil, sur le thème ressassé de la rose, de nous servir une énième resucée d'un sujet fossilisé par les siècles. Détail infiniment mineur, je trouve que le titre ne rend pas justice à ce poème de haute volée. Enfin, je tiens à vous le dire : qu'il est savoureux et délicieux ce vent coquin qui de son "branle gracieux / Combla de son amour la nymphe virtuose." Je suis sous le charme, séduit, absolument conquis par cette histoire à laquelle je veux croire et par votre poème. |
Lebarde
22/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Joli sonnet classique, un type de poème devenu extrêmement rare qui s’appuie avec charme, délicatesse et fluidité sur une légende mythologique concernant l’origine de la rose que je ne connaissais pas.
Mais pas de doute, l’information “m’a (été )certifié(e) mais je reste discret “ Merci Zephyr et Chloris d’avoir donné naissance à une si belle fleur, et à l’auteur( e) d’avoir si bien su dévoiler ses origines et parler d’amour secret. Les diérèses sont employées à bon escient pour donner la touche poétique mais les rejets/enjambements (?) que je n’aime pas trop et qui pourraient même “ faire petite faute “, les grands spécialistes jugeront, tempèrent mon enthousiasme. Un ressenti personnel bien mineur que je livre du bout des lèvres. Du très beau travail poétique néanmoins. Soyez en sûr, j’admire et j’envie votre faculté à écrire si beau et si bien. Merci En EL Lebarde PS: Je reviens ce matin pour deux fautes d’orthographe qui m’abîmaient les yeux! |
Jemabi
9/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Superbe sonnet classique, sans fautes et parfaitement maîtrisé sur le fond comme sur la forme. Il s'en dégage une grâce et une délicatesse en accord avec l'univers mythologique auquel il fait référence, loin des textes un peu naïfs ou carrément niais que la beauté des roses inspire d'habitude. Et la touche personnelle et non dénuée d'humour vient conclure d'habile manière, au dernier tercet, ce bel hymne à l'amour.
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Mokhtar
10/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Joli poème très technique, sous forme de sonnet « à la française » avec des emprunts à la mythologie qui lui confèrent un petit côté parnassien, sans toutefois tomber dans la grandiloquence.
Classique dans la forme, classique dans le thème. Avec une certaine sophistication par l’emploi des rejets et de la diérèse plutôt littéraire « ieux » dans le premier quatrain. Zéphyr, rose, nymphe, amour…on courait le risque de tomber dans des antiennes rebattues. Mais l’auteur a su trouver un scenario original, très poétique, à sa petite histoire. Créant même une surprise en s’impliquant dans la chute. « Le vent dans une verve au branle gracieux Combla de son amour la nymphe virtuose ». Belle réussite. Une petite réserve pour l’épithète « radieux » qui n’est peut-être pas optimal pour qualifier un vent. Une virgule après ce mot aurait marqué la fin de vers, valorisé le rejet et souligné la rime. Du moins à mon oreille. Merci pour cette lecture raffinée, et de ce travail d’un classicisme qui a le mérite de préserver une légèreté poétique élégante. Mokhtar, en EL |
Geigei
11/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
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Ce poème est porté par deux vertus.
- Il est honnête dans son intention avec "miel délicieux" ; - Il est plutôt bien écrit. Peut-être s'agit-il d'une commande du puissant lobby des compagnies sucrières, aussi peu concerné par les caries des bambins que par le diabète de leurs grands-parents. Mais "miel" + "caressant" + "amour" = ennui. Pour moi. Mais c'est affaire de goût. Je suis plus salé que sucré. |
Edgard
11/7/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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C'est joliment écrit, facile et agréable à lire.
Cependant, "le bruit court" "il s'y dit" "avance la rumeur" "l'on m'a certifié, mais je reste discret" ces passages sont nombreux et pas très utiles, à mon sens. La présence des personnages suffisait à faire comprendre qu'il s'agit d'une histoire mythologique. Ça surcharge inutilement. Dommage. La poésie du texte et de l'histoire suffisait. |
fanny
22/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Les dieux, les nymphes, les fleurs, l'amour, il ne manque plus que la plage de Nazaré, vous avez pêché une sardine fleurie ou quoi ?
Vous nous offrez là un poème estival, parfumé, romantique et sensuel, qui honore le mythe autant que les fleurs, l'eau de rose y est distillée avec maîtrise et légèreté et c'est un plaisir. |
Provencao
22/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Quidonc,
"L'on m'a certifié, mais je reste discret, Qu'aux matins son arôme encourage en secret Les amants. Ce matin, j'ai perçu son message." J'aime beaucoup cette illusion que produit cet arôme visuel et presque musical . Une rumeur de roses poetique où ce secret des amants n'est pas l'unique fragrance de la passion du sage. Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
22/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Quidonc
" il se dit que... il paraîtrait que... " par les sentes et chemins creux, une rose serait annoncée, un coeur me l'a dit...mais chut, je vous le susurre ; même Zéphyr qui d'humeur morose prêtant l'oreille à Chloris point ne ventait, se mit à souffler doux, tout doux. NB c'est tellement beau que le rapeur le plus " niqu'ta mèrrr " s'emparerait de ce sonnet gracieux, et au pied des barres bétonneuses, le chanterait " eh, comm'y parle le frèrrr " ça m'bottt ! Sans rire, on pourrait songer " on ne dit plus les choses comme cela aujourd'hui " que nenni, ce poème classique est d'une intemporalité à faire blêmir un Ronsard contemporain " qui s'en allait voir si la rose... " quel régal ! je ne sais avouer quel moment m'est préféré ? le second vers et le premier tercet, peut-être. amoureux du coquelicot, mais fou de Rose, je suis face à vos vers, en pâmoison... Tout comme le font nos grands ( des ) alexandristes, notre auteur manie la rime avec tant de grâce, que cela semblant si facile, tout poète pût à cette catégorie poétique, s'adonner en toute simplicité... |
Cristale
22/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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« Ni qu’un mot déjà mis osât s’y remontrer » écrivait Boileau dans « L’art poétique » à propos du sonnet mais je suppose que l’auteur a voulu cet effet de style en utilisant « une rose » par deux fois v2 et v11, ainsi que « aux matins » et au vers suivant « Ce matin ». Les vers font sens.
Les rimes « i-eux » en diérèses, quatre très proches puisqu’occupant 2 vers de chaque quatrain ne me semblent pas du meilleur effet sonore. Les quatre mots présentant ces rimes sont de même nature (adjectifs), c'est dommage. Ce sonnet est dit « irrégulier » de par l’agencement des rimes des quatrains et respecte parfaitement les règles de versification. Rejets et enjambements, de par le soin apporté, ne nuisent pas à la fluidité de l’ensemble. Le final répond bien aux exigences du sonnet dont le dernier vers doit contenir un trait exquis, ou surprenant. Un beau sonnet, poétique, romantique, où la fleur est magnifiée avec élégance : du « il paraît que » à « j’en suis sûr maintenant », quelques vers au parfum de roses anciennes nous racontent une histoire très jolie. J’aime beaucoup. |
Miguel
27/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un récit plein de charme, avec une distanciation qui augmente sa dimension mythique. Des vers fluides et légers, très mélodieux, et une chute à la fois superbe et délicate. Un vrai sonnet, avec tous les ingrédients de la réussite.
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