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Poésie contemporaine
Quidonc : Langueurs d’ébène (2ème partie)
 Publié le 01/12/20  -  4 commentaires  -  1268 caractères  -  131 lectures    Autres textes du même auteur

Derrière mes yeux clos l’Afrique me visite
Inquiétante, indomptable et magique à la fois,
Qui ne se tait jamais, même quand on la quitte,
Envoûtant lentement les jours d’autrefois.


Langueurs d’ébène (2ème partie)



Les yeux clos sous les cieux quand le zénith bascule,
Dieu que la nuit est longue à devenir demain
Sitôt que les tam-tams hèlent le crépuscule
En entendant chanter les jours sans lendemain.

Vient me griffer le cœur un cri presque inhumain,
Le spasme syncopé lancé en préambule
D’une longue saga, un solo féminin,
Les yeux clos sous les cieux quand le zénith bascule.

Des voix d’hommes en chœur, que l’écho véhicule,
Graves, s’enroulent aux battements de la main,
Suivi par le tempo qu’un lourd tambour régule,
Dieu que la nuit est longue à devenir demain.

De l’oreille à la bouche, éthéré parchemin,
Le chant fait le récit d’un chasseur minuscule
Qu’un féroce lion croise sur son chemin
Sitôt que les tam-tams hèlent le crépuscule.

Le fauve se révèle un sorcier sans scrupule
Qui pour devenir roi affronte le gamin.
Faisant face à « Simba » le guerrier fier ondule
En entendant chanter les jours sans lendemain.

Dans le déclin du jour, après la canicule,
Célèbrent les tambours tout ce qui est humain,
La lutte entre la mort et la vie qui bouscule
Teintant de son ramdam mon âme de carmin
Les yeux clos sous les cieux.


 
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   Lebarde   
1/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Après l'Afrique et ses paysages, voilà l'Afrique et ses hommes avec les us, les coutumes, les danses, les chants, les sons envoûtants, les croyances obscures, l'ambiance de la vie intense qui prépare à la mort annoncée.

Tout comme dans la première partie, l'écriture, coulée mais dense dans les descriptions, reflète superbement l'atmosphère sonore, colorée typiquement humaine de l'Afrique telle qu'on la connait ou l'imagine.

La prosodie que je ne vérifie pas, me parait parfaite et quand bien même ne le serait elle pas tout à fait, avec ces dodécasyllabes bien rythmés construits uniquement sur deux rimes alternées dans le ton qui convient au propos.

Encore une fois un très beau travail poétique que j'apprécie.
Merci.

Lebarde

   Anonyme   
1/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour

Perso, je trouve que les opus se suivent et malheureusement
ne se ressemblent pas. Oh celui-là n'est pas mauvais mais autant
l'autre m'avait transporté, autant avec celui-ci je reste à la frontière.
Je pense que la construction du poème sur 2 rimes y est pour beaucoup. On est obligé de faire trop d'acrobaties pour se maintenir.
Dommage, le texte commençait par 3 bien jolis vers :

Les yeux clos sous les cieux quand le zénith bascule,
Dieu que la nuit est longue à devenir demain
Sitôt que les tam-tams hèlent le crépuscule

Puis les acrobaties commencent dès le 4éme avec ses jours
sans lendemain, et beaucoup d'inversions pour tenir le rythme.

Je l'ai déjà dit pour d'autres auteurs mais 24 vers sur 2 rimes
c'est le "casse-gueule" assuré.

   papipoete   
1/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Quidonc
la nuit qui s'avance sur cette terre d'Afrique, ne s'annonce pas sous les meilleurs augures, pour le héros qui voudrait bien s'endormir !
Mais ici, on chante, on joue du tam-tam, et l'on palabre de divers sujets... ce soir, l'on évoque ce lion affrontant un gamin... qui pourrait devenir Roi de la tribu...
NB j'aime bien les poèmes à forme fixe ( maillet, gérardine, sonnet sauf le pantoum...auquel je crois avoir à lire ici.
Il faut jouer avec une seule paire de rimes, et déplacer l'un ou l'autre vers, jusqu'à la fin sans que le rythme n'en soit défavorisé...
Or, autant l'histoire est haletante, juste après la mise en place du " théatre " , le déroulé du spectacle est syncopé, avec ces vers qui reviennent...
techniquement, je vois de corrects dodécasyllabes, mais quelques hiatus...
mais peut-être avez-vous opté pour la forme " contemporaine ? "

   Donaldo75   
5/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Quidonc,

J'ai trouvé ce poème également très réussi. Quand je dis également, c'est en référence à la première partie que je viens juste de commenter. Je trouve que le pictural de la première partie est remplacé par du musical. Le film continue à se dérouler à la lecture mais là il est sonore. La forme reste toujours aussi soignée, agréable à lire et adaptée à ce récit dont les images continuent de parcourir mes synapses et d'en distribuer les effluves et les notes au reste de mon cerveau. Il y a des symboles ou des références qui me semblent familières et ne font jamais cliché tellement leur exposition est intelligente.

Encore chapeau bas.

Donaldo.


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