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Poésie néo-classique
Quidonc : Le triomphe de l'aube [Sélection GL]
 Publié le 12/07/24  -  8 commentaires  -  845 caractères  -  138 lectures    Autres textes du même auteur


Le triomphe de l'aube [Sélection GL]



Je me traîne, insoumis, sur le quai de l'aurore.
Le matin récidive, emportant le trépas
Des ténèbres. Ballant dans l'humeur de mes draps,
Mon sommeil se débat, que la clarté dévore.

Le soleil n'est pas né, la nuit se meurt tout doux,
L'écho d'une langueur, de son étreinte, m'ombre.
Je me hisse épuisé hors du lit où je sombre,
La lumière envahit l’horizon noir et roux.

Mais l’aube, malgré moi, alors qu'elle m'impose
Ses couleurs à dessein, efface les sanglots
De mes rêves brisés sous l’éclat des flambeaux.
Immobile un instant, l'horloge prend la pose.

Les spectres de la nuit abandonnent ma chair.
J'apprivoise le jour malgré son ciel de cendre.
Sur le quai de l’aurore, où je m’en vais reprendre
Mon destin, il me faut affronter l'univers.


 
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   poldutor   
24/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Un poème en classique, il n'y en a plus tellement sur Oniris.
Mais que dire de ce poème, pour la forme, il me semble que c'est parfait, les spécialistes en décideront, le thème, insomnie et sans doute cauchemars. Il y a cependant des incompréhensions (pour moi) dans plusieurs de ces quatrains :
dans le 2ᵉ : "je me hisse épuisé hors du lit où je sombre,"je me hisse/je sombre ?
dans le 3ᵉ : "sous l’éclat des flambeaux." sont-ce les rayons d'un soleil qui : "… n'est pas né", cf le 2ᵉ.
Mon préféré est le 4ᵉ, déjà les hommes préhistoriques craignaient la nuit, il nous reste quelque chose de ces temps-là.
Il semblerait que plutôt "le triomphe de l'aube", ce soit "la fin des cauchemars"
Je trouve des maladresses qui gâchent le plaisir de la lecture, ou alors, je n'ai pas tout compris.
Cordialement.
poldutor en E.L

   Lebarde   
27/6/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Entre la nuit et le jour, l'aube triomphe, mais pour un instant seulement, "l'horloge prend la pose."

"Le soleil n'est pas né, la nuit se meurt tout doux," (joli vers).

Elle "efface les sanglots/De mes rêves …" et " Les spectres de la nuit "et "impose/Ses couleurs à dessein,"

En quelques mots et vers le sujet est bien posé et agréablement traité sans difficultés de compréhension pour le lecteur.
Pour une fois Je comprends tout et j'apprécie le propos.

Ce qui me fâche un peu: d'abord le rejet ("emportant le trépas/Des ténèbres.") et puis le 4ème vers à la syntaxe pour le moins maladroite que pour être plus clair, j'aurai plutôt écrit: "Mon sommeil se débat, (que) la clarté LE dévore.

Je relève aussi une maladresse dans le choix des mots du 7ème vers ("Je me hisse épuisé hors du lit où je sombre,"); "je me hisse" ...ne sous-entend il pas l'action de monter, "hors du lit" celle de descendre, "où je sombre" de rester sur place.?
Je pinaille sans doute mais suis perplexe en visualisant ces mouvements qui s'opposent.

Pour finir une broutille sur le rimes chair/univers, que le classique ne va pas accepter, contrairement à sanglots/lambeaux dont les lettres finales équivalentes sont parfaitement valables, enfin je crois.

Globalement j'aime bien et j'ai pris plaisir à la lecture.
Merci.

En EL

Lebarde

   Polza   
30/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,


La catégorie classique est parfois sévère, elle ne tolère aucune erreur, si infime soit-elle.

Ici, c’est vos rimes « chair/univers » qui ne passent pas, le s d’univers en fait une rime plurielle alors que chair est au singulier. Vous irez, je pense, en néo à cause de cela, ce qui n’est pas une honte !

J’ai dû relire plusieurs fois pour ne plus être gêné par les quelques rejets. Mais finalement, « Des ténèbres » ou « Mon destin » (pour ne citer qu’eux) sont du coup mis en avant et en valeur.

« Le soleil n’est pas né, la nuit se meurt tout doux, » la logique aurait voulu que la nuit se meure toute douce, mais vous n’auriez pas eu votre compte de rimes.

« L’écho d’une langueur, de son étreinte, m’ombre » le poète (la poétesse) peut se permettre de trouver de nouvelles formules, de jouer avec la langue et de la torturer parfois, mais j’avoue avoir été gêné par l’emploi de l’ombre en tant que verbe.

À part ces petites remarques, je trouve que les difficultés ou la détresse qu’éprouve le narrateur est bien décrite « Je me traîne/ténèbres/épuisé/je sombre/efface les sanglots… ».

L’aube arrive comme un espoir permis après avoir été au fond du gouffre durant cette longue période qu’est la nuit. Le narrateur est comme un survivant des ténèbres, puisqu’elles l’ont épargné, il n’a d’autre choix que d’affronter l’univers en espérant que des jours plus radieux viendront.

Désolé si je suis complètement à côté de la plaque, c’est ce que votre poème m’évoque en tout cas !

Je trouve l'écriture aboutie bien qu'à mon avis, le poème mériterait quelques petites retouches, mais ça n'en fait pas un mauvais poème pour autant !

Polza en EL

   Provencao   
12/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Quidonc,

"Mais l’aube, malgré moi, alors qu'elle m'impose
Ses couleurs à dessein, efface les sanglots
De mes rêves brisés sous l’éclat des flambeaux.
Immobile un instant, l'horloge prend la pose."

J'ai bien aimé ces rêves brisés qui bouleversent la dichotomie somme toute rassurante entre le rêve et la réalité.

C’est ce passage des frontières entre sommeil et veille, entre rêve et action, qui fait qu'il nous faut affronter l'univers...à mon sens votre poésie est très certainement plus qu'une métaphore.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
12/7/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
bonjour Quidonc
D'entrée, INSOUMIS me ferait fuir, tant ce mot nous usa les oreilles durant des semaines !
L'aube finit de chasser tous ces démons, qui hantèrent ma dernière nuit, je vais bientôt me lever complétement épuisé, et affronter à nouveau la vie qui coule...
NB quelle nuit que celle-ci, où le héros ne sait s'il doit s'éveiller ( une bonne douche froide y parviendrait ! ) où bien rester là, à se morfondre dans son lit !
Personnellement, quand cela m'arrive, je bondis ( avec lenteur ) de ma couche et j'attaque le programme !
Techniquement, ma phobie des enjambements est servie, à travers ce texte où ils abondent mais...
je vois plutôt le résultat d'une nuit passée chez Dracula, où tout effraie plutôt qu'un sommeil lambda, où l'on tourne et retourne, s'énerve quoi...
l'ultime strophe serait ma préférée si j'aimais ce texte...
techniquement, d'entrée je dirais ( en tant que jurassien ) qu'au 3e quatrain " sanglots et flambeaux " ne riment pas ( o pointu et o appuyé ) mais ce n'est qu'histoire de prononciation.
néo-classique justifié !

   Hiraeth   
12/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai aimé le traitement gothique de ce sujet quotidien. De belles trouvailles, notamment dans le dernier quatrain.
Quelques pistes d'amélioration néanmoins selon moi :
1er quatrain :
- "emporte le trépas", pas très heureux. Allez au bout du gothique et faites du matin le meurtrier !
2e quatrain :
- "m'ombre" n'est guère compréhensible
- "je me hisse... je sombre", deux mouvements contraires, difficile de se représenter l'image ou même l'idée
3e quatrain :
- "m'impose ses couleurs à dessein", le "à dessein" n'apporte rien, si ce n'est un jeu de mots sans grand intérêt

Mais sinon j'ai bien aimé, bravo

   Yannblev   
15/7/2024
Bonjour Quidonc,

Les cauchemars et les rêves sont les seuls témoins de notre nuit. Mais ils nous font apprécier plus particulièrement ce moment de l’aube et du réveil qui va de pair.
Vous cernez assez justement cette étape qui font passer d’un monde à l’autre. A la première lecture on bute un peu sur le découpage des vers mais en relisant, une fois entendue la teneur du propos, il devient presqu’un atout puisque le réveil est souvent fait d’une succession de sensations sans réelle continuité mais avec un fond commun.
C’est donc assez bien rendu si l’on convient qu’un certain manque de fluidité dans ces vers, dans la forme, ne dérange pas vraiment mais a contrario peut renforcer le propos.

A vous lire.

   BlaseSaintLuc   
17/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
- La progression du texte, de la résistance initiale à une certaine acceptation de l’aube, donne une dimension narrative à l'expérience du réveil.

Il offre une exploration poétique du réveil, mêlant une imagerie riche à une introspection profonde. Il capture avec finesse les émotions de fatigue et de résignation, tout en laissant entrevoir une lueur d'acceptation face à l'inévitable arrivée du jour.
Le choix des mots est précis et évocateur, avec une diction qui mélange des éléments de désespoir et de résignation. Par exemple, "l'écho d'une langueur, de son étreinte, m'ombre" exprime une fatigue profonde et une oppression douce mais persistante.
- La répétition de mots et d’expressions liés à la lumière et à l’obscurité renforce le thème central du poème.
Évidemment parfois la vue du monde ne donne pas envie de ce lever !


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