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Geigei
23/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
"Puis la nuit disparU_Avec mon infortune." "QuI_Avait voyagé, léger comme un mirage," N'y aurait-il pas deux hiatus dans ce texte ? "La lettre que je te/destinais chère Élise." La métrique de ce vers me semble suspecte. Elle n'est ni en 6/6, ni en 4/4/4. Le dernier mot du poème ne prend pas de T à la fin. Le travail sur les rimes m'apparaît remarquable ! C'est un joli texte. |
Polza
23/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Je vois que vous avez déjà un commentaire en EL. Pour peu que ce commentaire soit de Lebarde, ce que je vais vous signaler l’aura déjà été ! Vous ne passerez pas les portes de la catégorie poésie classique, mais entre nous, ça ne tient pas à grande chose, vous y étiez presque ! « La lettre que je te destinais chère Élise. » prenez ce que je vais dire avec précautions, je ne suis pas expert en technique poétique (je pratique en dilettante), mais j’essaye d’apprendre un peu plus chaque jour grâce aux belles plumes oniriennes de ce site. Je ne sais si en poésie classique vous pouvez vous arrêter sur un e prononcé à l’hémistiche sans tenter de l’élider. Il me semble que l’on appelle cet effet une césure lyrique qui était pratiquée avant la renaissance, mais est-ce possible de nos jours, les experts vous le diront sûrement mieux que moi. « Puis la nuit disparu avec mon infortune. » par contre, cette fois-ci, je suis sûr de moi, le hiatus « u/a » ne passera pas en classique. Attendez, je viens de comprendre en même temps que j’écrivais ces lignes. Je me disais aussi que votre poème était de qualité, je trouvais ça étrange ce hiatus soudain, mais, ce n’est pas un hiatus, c’est un oubli, une faute de frappe. Il fallait lire « Puis la nuit disparuE avec mon infortune » ce qui élide le e disparu de disparue ! Édit : je devais être fatigué quand j'ai écrit mon commentaire ! C'est bien entendu disparut au passé simple comme cela a été corrigé par le CE. Pour dire mon état de fatigue, je n'avais même pas vu le deuxième hiatus signalé par Geigei ! Puisque j’en suis aux petites erreurs de frappe : « Sur les reflets mouvant du miroir frémissant. » reflets mouvants. « Pour atteindre ton cœur. L’amour avait fleurit. » là, par contre, cette faute d’accord est fâcheuse pour la catégorie classique, car une fois rectifiée, vous n’aurez plus votre rime « rit/rit », mais vous aurez « rit/ri » un d aura fait figure d’équivalence avec le t, mais le i final de « fleuri » (forme correcte « L’amour avait fleuri ») va vous valoir la catégorie néo il me semble (comme je le soulignais au début de ce commentaire). Voilà pour la forme, je peux à présent me concentrer sur le fond. Malgré les quelques erreurs que je souligne, j’ai franchement apprécié votre poème et suivre les pérégrinations d’une lettre d’amour. J’ai quelques petites réserves sur certains passages, mais l’ensemble m’a beaucoup plu. « L’aveu de mes élans sur une chiffe grise, » je me suis demandé pourquoi le narrateur se servait d’une chiffe pour écrire une lettre d’amour très importante pour lui. N’avait-il que cela sous la main ? N’avait-il pas du papier de qualité à sa disposition ? « J’implorai sa clémence au rythme d’un huitain. » j’ai bien aimé l’idée d’avoir placé le mot huitain dans un huitain, j’ai trouvé ça malin, ça aurait eu beaucoup moins d’effet dans un sizain ! « J’attachai, sur le grain d’un papier velouté, » est-ce la chiffe qui s’est soudainement transformée en papier velouté ou bien la chiffe qui n’était qu’une esquisse de la lettre ? « J’attachai, sur le grain d’un papier velouté,/Tels des charbons brûlants, le succès redouté/Des éclats de comète à l’ancre d’une rime. » en plus de trouver ce passage imagé et poétique, j’ai bien aimé le double sens (à l’oral) du mot ancre dans « j’attachai… à l’ancre d’une rime ». « La lettre que je te destinais chère Élise. » en plus de ma réflexion concernant le « te » à l’hémistiche, je trouve que ce vers est le seul qui m’apparaît en rupture rythmique par rapport à tous les autres, comme une fausse note dans la partition. « Toute la nuit durant, les étoiles en chœur,/Révélaient ton image en promesses célestes,/Réveillant en mon cœur des flammes manifestes,/Qui tenaient mon destin dans l’ombre et la lueur. » j’ai bien aimé ce passage dans son intégralité. « Les quelques mots d’amour affranchis de la lune./Pour atteindre ton cœur. L’amour avait fleurit. » s’il y a quelques répressions de mots dans votre poème qui ne m’ont pas gêné, je me demande si amour et amour n’étaient pas un peu trop proches. Ceci étant dit, j’aime beaucoup « Pour atteindre ton cœur. L’amour avait fleurit. » qui vient conclure cette lettre aux étoiles de fort belle manière (en faisant abstraction de la faute grammaticale. Quelques minuscules petites choses à revoir je pense, mais l’ensemble m’a beaucoup plu (je crois l’avoir déjà dit au début de mon commentaire !). Polza en EL |
Cristale
23/7/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Bonjour Quidonc,
Nonobstant ces petites erreurs soulignées (et corrigées à la publication), qui m'ont éloignée d'un commentaire en espace lecture, j'ai trouvé ce poème charmant. Techniquement les huitains ne sont pas composés selon le jeu spécifique sur trois rimes imposé par les règles de versification, mais vu que le poème est passé en contemporain, j'efface ma réflexion et je passe. Attention aux facilités un peu lourdes des nombreux pronoms relatifs, des prépositions "en", ainsi qu'aux répétitions de mots. Une belle intention cette "Lettre aux étoiles", pétrie d'onirisme, mais qui aurait mérité un texte un peu plus condensé et une versification affinée, ou un récit carrément libéré. |
Provencao
23/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Quidonc,
"L’aube s'épanouit, retrouvant le conscrit, Porté par le hasard, gardant son doux message, Qui avait voyagé, léger comme un mirage, Pour atteindre ton cœur. L'amour avait fleuri." Là sont le plaisir, la volupté véritables. Jolis confins d'une finesse infinie, que cette lettre aux étoiles puisse s'unir à la toute puissance de la liberté d’aimer. Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
23/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Quidonc
Que voilà de la belle ouvrage, à travers ces lignes gracieuses, redoublant d'une poésie aux allures désuètes, mais emplies d'une grâce que humble rimeur, j'aimerais avoir au bout de ma plume ! Ce mot-doux où s'écrivirent des aveux que la morale réprime, vint au gré d'un vent coquin, à s'envoler sur l'onde d'un lac ; et voguent les déclarations, les rêves inassouvis ; la Lune en décidera... NB j'ai rarement lu un texte avec un tel raffinement dans la composition des phrases ; d'aussi belles images comme trouvées dans un dictionnaire de couleurs, j'en suis vraiment admiratif ! - qui a écrit cela ? - quidonc - qui ça ? - quidonc, vous dis-je ! difficile d'oublier un tel nom ! je suis incapable de relever un passage particulièrement joli ; tout est si beau, rutile dans ces dodécasyllabes ! techniquement, il doit y avoir un " truc qui fait masse ", pour que la forme classique ne pare point ce bijou ? |
Myndie
23/7/2024
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Bonjour Quidonc,
c'est une très jolie lettre aux étoiles, romantique et sensible, qui m'enchante par son originalité, la poésie et la finesse de ses images. « Un soir que je couchais dans un ciel incertain L'aveu de mes élans sur une chiffe grise, » « Des éclats de comète à l'ancre d'une rime. » « La lettre dérivait, portant en son berceau Les quelques mots d'amour affranchis de la lune. » Là franchement, je ne boude pas mon plaisir à la lecture de si délicates formulations ! Son seul défaut, à mon sens, est le choix de la rime qui témoigne d'un effort à l'écriture et dénonce une trop grande application ; bien sûr, cela ne bride pas l'inspiration mais cela contraint l'écriture et donne prise aux critiques sur les petites imperfections de versification. J'y trouve personnellement tout le matériau propre au récit récit poétique : un tableau de vie qui prendrait la forme d'une prose imagée, rythmée et lyrique à la fois, exprimant des sentiments, sans rime ni mesure mais harmonieuse et riche d'effets métaphoriques. Tout y est pour moi, c'est juste la construction qui changerait, l'écriture ainsi libérée conserverait son éloquence gracieuse, à fleur de votre sensibilité. Je vous livre bien sûr un avis tout personnel mais c'est l'idée instantanée qui m'est venue quand j'ai lu votre poème. |
AMitizix
23/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J’ai bien aimé ce poème, même s’il m’est resté assez obscur.
D’abord, le jeu des rimes embrassées est très agréable à l’oreille, très doux. J’ai particulièrement aimé la rime en “une” du dernier huitain, qui se fait presque oublier après le point du vers 23 et qui est, avec le retour de “lune”, en quelque sorte mélodieusement surprenante. Elle renforce vraiment bien l’effet de rêverie, un peu berceuse de tout le texte. De même, le rythme est bien tenu et agréable tout au long du texte ; et l’enjambement des vers 9 et 10 avec la rupture (la seule) du 6/6 au vers 10 passe très bien pour moi, car elle nous fait s’appesantir sur le nom du destinataire de la lettre, qui est si joli à la rime, où l’amant, on le devine, se plaît à le faire chanter (et Elise m’évoque en plus inévitablement la poésie du Für Elise de Beethoven, que j’aurais bien aimé savoir jouer…) J’ai beaucoup aimé aussi la tendresse et l’imagination derrière l’histoire de cette lettre d’amour vagabonde, qui est soutenue par des métaphores/comparaisons rêveuses et appropriées, même si je trouve le texte en certain point trop obscur, notamment cette métaphore filée du soldat (que vient-elle exprimer ?). J’ai aussi trouvé un peu dommage que l’imaginaire dans lequel nous embarque l’auteur, qu’on ressent vraiment à travers le vocabulaire exprimé, soit assez peu cohérent/rigoureux dans la formulation du texte. Par exemple, de nombreuses formules évocatrices, mais vagues, à mon goût : “affranchi de la lune”, “Désertant le combat le soldat de la bise” (qui ? quel combat ?), “Qui tenait mon destin dans l’ombre et la lueur”, “Colorant… rouge sang” que le contexte explique assez peu. Aussi, j’ai moins apprécié quelques images un peu prosaïque ou exagérée (je trouve) : “flammes manifestes”, “Tel des charbons brûlants”. Malgré tout, l'atmosphère générale qui se dégage du texte, au-delà de la compréhension linéaire qui est difficile (ce qui est frustrant), est encore suffisamment évocatrice pour me faire apprécier sans problème ce récit merveilleux. Merci ! |