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Geigei
14/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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"D'algues flétries au souvenir." : Les terminaisons ées, ies, ues, oues, eues ne peuvent figurer qu'à la fin du vers car elles ne peuvent pas être élidées. Je crois.
"Marée basse" est un motif ambigu interdit (en classique). Je crois. "De l'enfant qui allait béant," : "qui allait" fait hiatus. Le "oncques" serait mieux passé si le style de l'ensemble était daté XIXe. Le siècle, pas l'arrondissement. J'ai apprécié l'ambiance de ce tableau mobile, périodique : "Bientôt le silence s'installe, Discrètement, puis qui s'étend, Offrant sa langueur abyssale À celui, celle, qui l'attend." Le moment décrit est agréable. Mais "qui s'étend" et "qui l'attend". Les deux verbes de même dimension, et précédés chacun par le "qui", gâchent un peu la mélodie. On y est. C'est calme. C'est doux. Sauf la fin. Aïe, le souvenir blessant... Chhh... n'en dites rien. La Mémoire et la Mer, c'est quelque chose en poésie ! |
poldutor
14/8/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Bonjour
Que dire de ce poème, le thème est original, et poétique, alors pourquoi ressens-je une sorte de gène à sa lecture ? J 'aime le vers qui revient comme un leitmotiv "Où va la mer à marée basse ?" J'aime pourtant les quatre premiers quatrains mais des maladresse (à mon sens) gâtent le plaisir de la lecture, ainsi : "la langueur abyssale" je ne comprends pas trop, dans le contexte. Jaime : "Où va la mer à marée basse, Dans son incessant va-et-vient ? Indifférente au temps qui passe,..." très poétique. mais l'adverbe "oncques" dépare ce poème traité en termes "modernes" est-il là pour élider le "e" de personne ? Ainsi le quatrain : "Durant cette scène éphémère, Couvrant mes larmes à venir, Elle célèbre le mystère D'algues flétries au souvenir.", m'est un peu obscur. De bonnes idées, de belles images, mais comme un goût d'inachevé. Peut être le prochain ! Cordialement. poldutor en E.L |
Lebarde
14/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Une démarche poétique louable sur une question originale qui reste sans réponse :”Où va la mer à marée basse”, mais que je ne trouve pas totalement réussie avec :
- certes des images plaisantes: “Où la mer étreint les étoiles/Se meurt un solei rougissant.”(c’est joli) par exemple, - mais aussi des expressions naïves et maladroites ou des associations de mots et des sonorités curieuses (“Mille coques qu’un gosse amasse/Qui vont embellir sa maison” ou “De l’enfant qui allait béant”? Ou encore “Elle célèbre le mystère/D’algues flétries au souvenir”? La cinquième strophe aussi dont la formulation est “difficile”, mériterait une “revisite”. Sinon les octosyllabes marchent avec une certaine élégance sur un bon rythme, avec tous leurs pieds rendant la lecture fluide et agréable. On pourra cependant regretter quelques petites fautes de prosodie: - le e non élidé de “marée basse” - les rimes: traces/effacent, béant/océan - par contre le hiatus de “va-et-vient” doit normalement être accepté. Un joli travail d’écriture que j’apprécie mais sans enthousiasme excessif. En EL Lebarde |
Eki
15/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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C'est vrai, où va la mer ?
Qui la boit ? Devient-elle mERMITE pour un temps ? Trève de plaisanterie ! Le questionnement est poétique. Toute chose se retire et laisse ainsi une certaine nostalgie. C'est le climat que vous avez su apporter à votre écrit avec cette langueur d'onde qui sied bien au mouvement de la mer. C'est une question longtemps restée avec son mystère car on ne savait pas y répondre. Depuis, on sait. Mais l'attraction reste toujours la même pour ce phénomène. Le sable au propos ondulé ? ce n'est pas très agréable à la lecture. coques/gosse...pas aisé à dire. Personne "onques"...un peu empesé à mon sens. J'aime tout de même bien le rythme de cet écrit plaisant. Sur l'eau verte flottent des voiles De brumes, le jour finissant. Où la mer étreint les étoiles Se meurt un soleil rougissant. |
Ornicar
15/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Où va la mer à marée basse ? Question enfantine qui n'appelle aucune réponse ici mais sert de prétexte et de support à la la rêverie éveillée du narrateur, porte d'entrée à une déambulation poétique située à la croisée de deux mondes, celui de la terre et celui de la mer, du visible et de l'invisible, du réel et du sensible. Le titre en lui-même est déjà tout un poème, de nature à inspirer d'infinies variations, comme une invitation au voyage. Plus poétique et immobile que road movie, le voyage. Ici, la forme poème est bien au service d'un récit empreint d'une incontestable poésie et d'une douce mélancolie.
Bien sûr, à chercher la petite bête, je relève deux ou trois choses insignifiantes qui pourraient être éventuellement revues, sans que le plaisir de la lecture et mon sentiment général s'en trouvent affectés en l'état. - vers 3 : "Mille coques qu'un gosse amasse". Je trouve ce vers un peu trop sonore, comme si les sonorités s'entrechoquaient. Mais peut-être est-ce un effet voulu par l'auteur ? Au mot "coque", j'aurai tendance à préférer celui de "choses", plus vague et plus soluble dans l'air. D'autant plus que sur une plage, les trésors à ramasser ne se limitent pas aux seuls coquillages. Souvenirs personnels d'enfance... - vers 4 : "Qui vont embellir sa maison ?" - Pour moi, ce vers en dit trop et contredit le vers qui précède. De plus, je trouve qu'il manque un peu de fluidité à la lecture. Qui dit "embellir" dit "décoration". Ce sont bien là des préoccupations d'adultes, triviales au possible, fort éloignées du monde d'une enfance joueuse et chapardeuse qui n'a comme désir, dans le vers précédent, que celui de faire une "collection". ("amasse") - vers 18 : "Discrètement, puis qui s'étend," - Ouh ! Otez-moi ce "qui" que je ne saurais voir ni entendre ! Foin du vilain relatif qui vient ternir une si jolie strophe. Pourquoi ne pas écrire tout simplement : "Bientôt le silence s'installe / Discrètement, puis il s'étend" ? Ma réserve la plus sévère en somme, s'il me fallait n'en garder qu'une. - vers 24 : "Personne oncques ne s'en souvient." - "oncques" fait un peu trop précieux, ici, sur cet estran. Comme un excès de coquetterie de la part de l'auteur que je veux bien pardonner à la rigueur, s'il consent à remplacer cet "oncques" par "jamais". Je ne vois nulle nécessité impérieuse de rouvrir les armoires à naphtaline. Je mentionne pour finir la présence de belles annotations dont celle en particulier des vers 11 et 12 ("Où la mer étreint les étoiles / Se meurt un soleil rougissant"). J'aime particulièrement les trois dernières strophes qui donnent une dimension à la fois personnelle et émotionnelle à un poème qui n'aurait pu être que descriptif. Ce qu'il n'est aucunement. |
Gemini
18/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Dommage cette "marée basse" (comme marée haute, d'ailleurs) pour les règles d'une poésie classique. On comprend par la suite que l'auteur est sans doute nouveau sur le site.
J'ai eu du mal avec "l'enfant qui allait béant" du vers 6. Image qui ne m'est pas venue En règle générale, j'ai toujours un peu de problème avec les poésies sur la mer où tout se mélange : la mer, le vent, la brume, les vagues (et souvent des tempêtes). Ici, on parle de l'estran, et je trouve le vocabulaire adapté (à part "abyssale"). Le sujet est intéressant ; où va la mer quand elle se retire ? Il y a place à de la poésie pour répondre à la question. Si je n'ai pas été emporté par ces vers, je les salue pour l'originalité du sujet. PS ; Au niveau de la prosodie, j'aimerais bien savoir si "oncques" se comporte comme "oui" pour la liaison (et donc en tant que hiatus par ailleurs). Sujet à débattre... |
Cyrill
31/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Quidonc,
Une douce mélancolie émane de ces vers. Le titre en lui-même est poésie et permet à l’imaginaire de se déployer amplement en revenant en leitmotiv. Vous honorez le contrat, si je puis dire, en ressac d’octosyllabes et nombre d’images inspirées. Le « murmure d’océan », le « propos ondulé » du sable, par exemple. Les « voiles / de brume », un enjambement que j’ai apprécié, créant la surprise. Les deux subordonnées du premier quatrain m’ont un peu gêné, « oncques » m’est apparu comme un cheveu sur la soupe dans une syntaxe contemporaine. Je n’ai pas vraiment compris : flétrie AU souvenir. Quoiqu’il en soit une douce musique se dégage de votre poème, je trouve qu’il conviennent parfaitement à cette fin d’août un peu fraîche. Quel timing ! Merci pour le partage. |
Robot
31/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une question qui semble formuler des désirs et des regrets.
Le thème original est bien exploité. Je n'aurai qu'une remarque sur le quatrain d'entame dont les vers 3 et 4 sont un peu dur à l'élocution. Sinon, j'ai trouvé de belles formulation poétique dans chaque quatrains. |
papipoete
31/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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bonjour Quidonc
Vous me l'avez ôté de la plume, ce sujet que j'avais l'intention de poétiser ! Il m'en reste encore plein, alors pas grave... Où va la mer à marée basse ? on sait bien qu'elle va revenir ( aurait dit le cancre ) et pourtant, chaque jour se produit ce phénomène ; comme si le bord de notre longue-vue aspirait l'océan, comme le ferait bébé au sein de maman ! Façon carte-postale, dirait qui ne prêche que bel alexandrin, à la profondeur abyssale ; en tous cas, je suis preneur de ces lignes qu'auraient pu écrire... un écolier doué ! NB chaque strophe est trouvaille, telle la 4e " au propos ondulé " ; oui, c'est tout-à-fait ça ! qui ne marcha point sur le sable " tôle ondulée " Les oeuvres en coquillages... que ne voyait-on bateau, cendrier, plat aux milles coques ? la 6e strophe et son " oncques " pour ne pas dépasser d'un pied /jamais / me fut parfois d'un grand secours ! L'avant-dernier quatrain est bien mélancolique, par rapport à tous ses frères précédents. Un bémol dans le 2e quatrain : " qui allait... ses pas s'effacent " le temps présent heurte l'oreille, au vu de l'imparfait . Un autre dans le 5e " puis/qui/s'étend " j'aurais préféré " puis s'étend " ( trouver la parade en 8 pieds ) |