|
|
Anonyme
4/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Je me réjouis de cette revisite âpre, cruelle, d'un sujet tant rebattu en poésie, celui de l'orage. Les quatrains sont à mes yeux exemplaires, gros coup de cœur pour
L'azur prend le teint bis propre aux yeux d'un vieillard Léchant le cul du ciel où l'horizon s'encombre Et ce n'est pas seulement le côté provocateur : l'image m'apparaît visuelle, efficace. Mais selon moi les tercets ne sont pas à la hauteur, le deuxième surtout, celui de l'envolée allégorique, me semble confus. Dans un flash trompeur qui vous prend au gobet comporte onze syllabes. Les rimes me plaisent, je les trouve bien amenées. Une mention pour pochoir/désespoir. |
Miguel
7/7/2022
a aimé ce texte
Pas
|
Je n'aurais pas aimé avoir à expliquer ce texte un jour d'examen. Je ne vois pas de rapport d'un vers à l'autre, parfois d'un mot à l'autre. L'expression "lécher le cul du ciel" me semble tout à fait inopportune : n'est pas Céline qui veut. Le vers 11 est amputé d'une syllabe. La syntaxe abracadabrantesque du second tercet est le couronnement de cet hermétisme carabiné.
Les poètes contemporains qui ont supprimé la ponctuation (pour des raisons présentées comme esthétiques) ont du moins gardé les majuscules, pour qu'on sache où une phrase commence et finit. Mais ici ce serait sas doute trop conventionnel. Il faut bien dépoussiérer le classique. |
Anonyme
17/7/2022
a aimé ce texte
Pas
|
Bonjour,
Je me pose un peu la même question que mon commentateur précédent : comment apprécier un texte qui ne présente aucun sens à votre comprenette ? Méthodologie : 1 – Je le lis une fois : C’est amphigourique 2 – Je le relis une deuxième fois : J’y trouve encore moins de sens qu’à la première lecture 3 - Je ne m’avoue pas et je remets mon ouvrage sur le métier : Rien à faire, ça n’a à mes oreilles pas plus d’entendement. 4 – J’abandonne. De surcroît, l’absence de ponctuation aggrave l’embarras de ne pas pouvoir saisir les objectifs de l’auteur et de son texte. Anna |
papipoete
17/7/2022
a aimé ce texte
Un peu ↓
|
bonjour Quidonc
Pluie acide sied à merveille à ce texte piquant plus qu'un bouquet d'orties ! Un peu abscons quand-même, ce poème ne distille pas d'oxygène, ni planants accents de sérénité, et je me perds dans ses méandres nauséeux ! NB le trait me semble forcé ( le 4e vers... ) et la construction de ce sonnet me semble aléatoire ( 2e vers " sourd/sous " pour l'oreille ) et au 5e ( six/sinistres ) et le 1er vers du second tercet, avec cette inversion ( qui tout/dispense ) le 11e vers ne mesure que 11 pieds ne m'en veuillez pas si je semble m'acharner, mais je trouve cet exercice bien en-deça de ce que vous savez faire ! |
senglar
17/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Quidonc,
C'est un tableau funeste, une apocalypse, par un maître du lavis ; j'ai d'abord l'impression de voir un tableau japonais, mais non c'est un tableau nippon : Banzaï ! Les Japs sont dans le coin. Ces éclairs c'est Pearl Harbour et au bout il n'y a pas d'espoir. " ... qui vous prend au gobet" Surprise* ? Pas si surprise* que cela, les nuages étaient lourds et les éclairs zébraient. Et c'est irrémédiable "Décidé qu'un bonheur soupire à son gibet" L'homme courait à sa perte, il le savait, il a fermé les yeux et c'est la peine de mort qui est appliquée, inexorable, impitoyable. Maître Badinter n'est plus dans les parages. "Pluie acide" Des pissenlits sans racine Bien sûr je transpose mais globalement c'est ça. Banzaï ! *nom commun |
Cyrill
17/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Quidonc,
J'apprécie cette façon de ne pas y aller de main morte avec les objets romantiques tels les nuages, l'horizon, le ciel ou l'azur. Rien ne va plus au pays de la poésie, les nimbus ne sont plus cotonneux ou Dieu sait quoi ou comment, il vont en horde de six et sont sinistres tandis que l'azur est d'un bis œil-de-vieillard et le ciel se fait lécher le cul par le susnommé. Un orage pré-apocalyptique dont l'expérience de lecture alimente ma propre solastalgie et me "prend au gobet", littéralement. Une réussite, de mon point de vue. Bravo ! |
Myo
17/7/2022
a aimé ce texte
Bien
|
Difficile d'associer la nature à cette main vengeresse et pourtant, elle risque d'en arriver là un jour.
Un orage qui sonne comme un début de fin du monde... Mais il s'agit peut-être d'une image et ce fiel déversé est le propre d'un homme. Le propos est fort sombre et par moment provocateur, ce qui le rend à mes yeux parfois caricatural pour vraiment toucher sa cible. Mais je retiens quelques bons passages qui soulignent le désespoir. " Le dégoût se fait sourd sans le papier buvard" " De douloureux éclairs portent leur estocade" Myo |
Quidonc
18/7/2022
|
|
poldutor
18/7/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Quidonc
J'avais lu en E.L votre poème, et comme je ne l'avais pas compris, je ne l'avais pas commenté ; mais vos explication l'éclairent d'un jour nouveau, je ne jugerai que la forme, vos quatrains et tercets commençant par :L,S,D sont très astucieux et très adroits, il fallait le faire! Je n'ai pas tellement apprécié le :"léchant le cul du ciel" que je trouve très trivial ! Mais bravo pour la construction. Cordialement poldutor |
sigrid
28/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Très agréable à lire malgré la syllabe manquante au vers 11. Me fait un peu penser aux spleen de Baudelaire. La strophe 2 est ma préférée, le "six sinistres" sonne très bien et introduit parfaitement la suite de cette strophe. Au plaisir de vous relire.
|