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Corto
9/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Voilà un poème qui ne s'en laisse pas conter.
On est loin de l'ambiance d'Orfeu Negro, et des si jolies silhouettes sur la plage de Copacabana. C'est retour direct à la vraie vie, celle des favelas surchargées et dangereuses. L'auteur n'hésite pas à nous montrer non pas l'envers du décor mais plutôt la réalité vécue par le plus grand nombre. Et pour ceux qui n'auraient pas bien compris une strophe donne le coup de grâce: "Devant les faux bourgs containers, La violence en embuscade, Les couleurs dansent sur des airs, De funk et samba de façade." Le style est imagé et précis, il permet au lecteur de mesurer la noirceur du tableau. Ce tableau est connu mais on veut souvent l'oublier dès que commencent les défilés du carnaval. Merci à l'auteur pour ce moment de réalisme sans concession. |
Queribus
14/11/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
La bonne surprise du matin avec de la poésie contemporaine et néo-classique bien assimilée avec des quatrains faciles à saisir, une ponctuation plutôt bien à sa place. J'aurais quand même mis une virgule après populaires au premier quatrain , un point après bruit, une virgule après salines au troisième quatrain. J'ai aussi remarqué une accumulation de rimes en i au cinquième quatrain; je pense qu'il aurait été bien de varier un peu. J'ai noté l'absence de verbe au sixième quatrain. Ces petits détails pourrait facilement être corrigés. En ce qui concerne le fonds, il me semble couler de source: au-delà du tape à l’œil du carnaval, Rio traine sa misère qu'il vaut mieux cacher aux touristes mais n'en est-il pas de même pour toutes les villes du monde à commencer par Paris qui n'est pas que synonyme de Tour Eiffel et de Champs-Elysées. En résumé quelques petits détails à corriger dans un texte tout à fait honorable. Bien à vous. |
Anonyme
27/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Brasilia carnaval au son de la samba et de la poésie. Même si les inversions du premier quatrain auraient dû être évitées, on se laisse prendre à la lecture de ce poème très imagé. Le carnaval étant une institution qui leur demande au moins un an de préparation surtout pour les chars et les costumes de toutes les couleurs. L'esprit de fête avec ses débordements de toutes sortes est bien rendu. Une lecture agréable. |
Robot
27/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une vision différente de l'image d'Epinal que souvent ont présente de Rio et de son carnaval.
J'ai beaucoup apprécié cette opposition entre couleurs ou apparences festives, et l'observation de la ville que la simplicité du texte rend plus réaliste. Ce quatrain résume bien pour moi ce que le narrateur veut exprimer: "Devant les faux bourgs containers, La violence en embuscade, Les couleurs dansent sur des airs De funk et samba de façade." |
papipoete
27/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Quidonc
Monsieur Carnaval est de retour pour 4 jours, où flamboieront costumes et rires de façade... Rio ouvre grand ses rues, écarte ses trottoirs, et la lumière jamais ne s'éteint ! Tout est ici " semblant " face à la réalité de la misère, du béton/tôle qui dévore le vert des collines, crimes et sexe en libre-service joue à chaque coin de rue, et le CHRIST REDEMPTEUR laisse faire... NB ça grouille de toute part de cris, de chants et les odeurs empoisonnent la ville ; les écoles de samba et les chars défilent, mais Rio reste si inhumaine ! La lèpre de peau, de l'air que l'on respire est effrayante, avec en toile de fond les trottoirs où l'on se vend masculin/féminin ; où la peur guette ici et là ; la lame du surin étincelle sous un réverbère. Chaque strophe étale son flot d'extravagances, où tel un bazar des horreurs, on a le choix entre rien et rien... la 5e strophe est celle la plus gore, et reflète au mieux le sinistre décor ! techniquement, vous avez opté pour la prononciation en synérèse ( au 4e vers : pro/ver/bial ) or, au 26e vers, vous prononcez " violence " en diérèse ( vi/o/lence ) ce vers mesure alors en synérèse 7 pieds, et vous interdit la forme " néo-classique " ! Un poème néanmoins très bien tourné, à l'atmosphère particulièrement oppressante ! |
Cristale
27/11/2019
a aimé ce texte
Bien
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Mettre de la couleur là où règne la noirceur de Rio qui se cache la face derrière son masque de carnaval.
Des vers cadencés sur huit syllabes et des rimes alternées relativement correctes sauf peut-être une faille dans la concordance finale de "faiblit" "oubli", le petit "e" muet de "rues" non élidable à l'intérieur du vers, mais nous sommes en contemporain. Dans l'ensemble, un poème de bonne composition, un regard grave et conscient sur une réalité obturée par le faste des traditions.. Merci Quidonc. Cristale |
Alfin
27/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Le fond d'un poème est souvent sacrifié sur l'autel de la forme. la fluidité du texte à l’exigence syntaxique de la poésie formatée. Votre voyage dans les bas-fonds de Rio, là où est contenu la misère et la vie de la cité, n'est certainement pas dans cette tendance. bravo pour la fluidité, le message et les images.
Dans le choix des mots, je déplore l'utilisation de certains lieux communs, mais les mots sont le reflet de votre expression et méritent à ce titre d'être retenu et non évacué comme la misère à la lisière de Rio... Merci beaucoup pour ce beau voyage en enfer carnavalesque |
jfmoods
29/11/2019
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Le poème est composé de 8 quatrains en octosyllabes, à rimes croisées, suffisantes et riches, majoritairement vocaliques, égalitairement réparties entre féminines et masculines.
I) Rio, un folklore pour touristes 1) Une ambiance festive "Au gré des ardeurs populaires/S’habille Monsieur carnaval", "Dansent les rires éphémères/Avec un éclat proverbial", "Sous les toitures enchâssées, Un "choro" joue, accusateur,/La joie des fugues angoissées/Qu’embrasse le Christ rédempteur" 2) Un bonheur carte-postale "Les couleurs dansent sur des airs/De funk et samba de façade", "Dans l’alacrité populaire,/Qu’accentue un ciel estival", "Dans un rêve extraordinaire/Bercé d’effluves d’opiacé", "Rythment les feux du carnaval" II) Un décor en carton-pâte 1) Une nature sacrifiée "Voilà que tes vertes collines/Se sont laissé manger sans bruit", "Noyée d’inquiétudes salines/Copacabana se détruit", "Entre une langueur océane, Où Poséidon s’aveulit,/Et les exhalaisons d’octane,/Rio, la lèpre t’avilit" 2) L'enfer de la modernité "Dans tes rues [...]/La terreur jamais ne faiblit", "Quand l’espoir est à l’agonie,/Se vendent le sexe et l’oubli…", "Sodome révolutionnaire,/Où s'entasse un flot métissé", "Devant les faux bourgs containers,/La violence en embuscade", "Le goût du sang et de la bière" Merci pour ce partage ! |
troupi
29/11/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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L'envers du décor que l'on peut trouver dans d'innombrables endroits est ici bien raconté par l'auteur qui semble savoir de quoi il parle.
La construction permet une lecture rapide et rythmée qui convient bien au sujet. "Dans tes rues, c’est là l’ironie, La terreur jamais ne faiblit, Quand l’espoir est à l’agonie, Se vendent le sexe et l’oubli…" "Le goût du sang et de la bière Rythment les feux du carnaval." Cette vision du carnaval de Rio est inattendue mais certainement intéressante et bien racontée. |