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Poésie contemporaine
Quidonc : Sous le soleil
 Publié le 19/07/21  -  7 commentaires  -  710 caractères  -  189 lectures    Autres textes du même auteur


Sous le soleil



Distrait par le hasard, un nuage affolé
Dérange la vertu d’un ciel bleu trop conforme.
L’air surchauffé pesant de son souffle anhélé
Propose à l’horizon un visage difforme.

Sans un baiser de vent que l’azur dévoilé
Viendrait substituer à l’ombrage d’un orme,
Oint de la tête aux pieds, las ton corps insolé
Éprouve les rayons du soleil chloroforme.

Les yeux dissimulés sous tes verres miroir,
Tu te berces évoquant, sublime amuse-bouche
Pris d’un frisson charnel, l’ivresse d’une douche.

Précipitant l’émoi qu’un regard vient asseoir,
Une goutte salée perle avec indolence
Sur le galbe d’un sein pour s’unir au silence.


 
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   Cristale   
19/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Classique, non, pour cela il serait bien de rectifier une erreur grammaticale qui hélas provoquera une syllabe surnuméraire et la non élision d'un "e" muet à un hémistiche.
Je laisse une chance de faire les corrections en ne citant pas les vers.
Nul doute que l'on assiste à une séance de farniente et bronzage sous le regard mi-amusé mi-gourmand du spectateur.

"Oint de la tête au pied, las ton corps insolé
Éprouve les rayons du soleil chloroforme."

Excellent ! L'image est parfaite.

Je ne vois pas le rapport du discours du premier tercet "sublime amuse-bouche...pris d'un frisson charnel..." avec "l'ivresse d'une douche"

Un sonnet bien sympathique.

Cristale
En E.L.
Edit : correction d'une erreur

   Lebarde   
5/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Joli sonnet au classicisme sans faille, sur un thème original associant de belle manière la beauté de la nature et la sensualité d’une belle.
J’aime bien ce poème délicat et subtile dans son écriture.
Une faute d’inattention sans importance ici sera corrigée avant publication ( « Tu te berce(s))
Merci pour cette plaisante lecture,

En EL
Lebarde

   Donaldo75   
9/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai trouvé ce poème psychédélique. J’en ai apprécié le surréalisme dans les images, le champ lexical, la tonalité. Pourtant, le titre me faisait penser à une célèbre série savonnée dont les références sont tout sauf poétiques mais peut-être est-ce voulu, une forme de contrepied bancal pour affirmer ce psychédélisme, retourner la table et placer le lecteur dans la position de l’observateur la tête à l’envers.

En tout cas, même si mon interprétation est à côté de la plaque, je ne peux qu’applaudir des deux mains et des pieds.

Bravo !

   Eskisse   
19/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Quidonc,

J'ai bien aimé ce sonnet et notamment les deux premiers vers avec ses personnifications de la nature. " Dérange la vertu d"un ciel bleu trop conforme " semble annoncer le dévoilement du sein dans le vers final.
Le tutoiement renforce l'identification du lecteur à la belle exposée aux rayons du soleil.
Celle-ci est évoquée sous la forme d'un mini blason féminin qui rend la scène délicate.

   papipoete   
19/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Quidonc
Oh soleil, ton ciel que tu inondes de lumière, nous enivres et tu veilles sur le moindre petit nuage qui pourrait lâcher quelque averse, au moins un soupçon de gouttes ! non, tu ne veux rien savoir...
NB un poème écrit quelle année ? tant nous fûmes sous la douche ces derniers temps, à rêver que Ra montre enfin le bout de son nez !
Le tableau est digne d'un dessin pour petit enfant, avec ce nuage qui voudrait bien au bleu s'aventurer, mais n'ose pas !
Tout juste une goutte téméraire, ose-t-elle s'aventurer sur " le galbe d'un sein... "
Très poétique façon de peindre un ciel d'azur ; sous la forme d'un corps féminin, au second vers par exemple et le dernier tercet tout entier.
les 7e et 8e vers sont difficiles à lire correctement !
le 10e vers mesure 13 pieds !

   Robot   
19/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte qui fait éprouver une indolence charnelle mêlée à celle de la nature. Des comparaisons subtiles imagent le récit en lui apportant un érotisme qui n'a pas besoin d'en faire trop pour parler au lecteur.

   Miguel   
19/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème qui rend bien cette ambiance de farniente "arénicole" très estivale. De jolies trouvailles, ("baiser de vent" par exemple), et quelques faiblesses comme le vers 4 ; et j'ai le sentiment que la faiblesse de ce vers se trouve toute dans l'article "un" ; j'aurais cherché un autre déterminant. Quel dommage aussi que ce "tu te berces, évoquant" qui à lui seul prive le texte du statut de classique ! Je suis moins séduit par cet émoi qui serait assis par un regard. Quant à cet amuse-bouche au frisson charnel, je n'ose dire vers quelles pensées il m'égare.


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