|
|
Gemini
12/3/2019
a aimé ce texte
Bien
|
Il semble que le suivi des rimes des strophes-reflets Mister/Doctor n’ait pu aller jusqu’au bout. C’est tenu sur quatre quatrains, et puis… Dommage, parce que ça se voit.
Mais l’idée est bonne d’opposer les deux côtés d’un personnage schizophrène dans un déroulé d’histoire de début d’été (Ah ! La belle saison / Ah ! La montée de sève). Je trouve, dans l’ensemble, le contraste un peu forcé, parfois d’un côté (v6, « salopes » qui donne à penser que seules les pulsions sexuelles sont en cause), parfois de l’autre (v 19/20, « les effluves… revisitent le temps » qui donne un air Proustien au Doctor, et plus loin, dans l’admirable avant-dernier quatrain, v27/28, « …une douceur immerge / Mon âme tout entière en un curieux émoi » qui rappelle la sensiblerie de Lamartine.) L’introspection du Mister le pousse à une étonnante conscience de son cas : « une... rage attise mes névroses ». Éclair de lucidité ? Regrets ? Je ne suis pas sûr de la nécessité de cette réflexion. Je m’imaginais plus dans cette dualité des incarnations agissant dans tout leur naturel. L’avant-dernier vers est raté (dans sa métrique) et accentue l’impression que la fin était plus difficile. Mais, deux façons de voir l’été bien intéressantes. |
Donaldo75
12/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
A la première lecture de ce poème, je me suis dit: "Rien à dire, c'est bien tourné, il y a du travail et une vraie tonalité.". Au-delà de la maitrise de la forme, du travail autour du champ lexical, c'est la tonalité que j'ai aimée. Ce poème n'est pas mou. "Sans me rendre des comptes ce sentiment m’énerve, . Pour avoir trop aimé jusqu’au trop plein de soi . L’impossible désir de fuir me submerge, . Maudit soit cet été aux chemises de soie." Ce quatrain illustre bien mon impression de lecture. Bravo ! |
papipoete
26/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
bonjour Quidonc
Il y a l'été qu'on aime et celui qu'on déteste ; il y a ceux qui ne jurent que par la serviette sur le sable, et ceux qui apprécient que les terres réchauffées reçoivent un arrosage salutaire... L'auteur promène sa plume ( fort savante ) d'un côté puis de l'autre, avec une once d'ironie du côté des rues à terrasses, ses glaces...et du côté de la plage où " fanent des jouvencelles courtisées par les mouches " . NB c'est richement imagé, mais nombre de mots pour moi inconnus, me rendent fénéants d'en chercher le sens ( surtout du côté mal aimé ! ) " les " salopes " du trottoir... je trouve que c'est un peu excessif pour le...trottoir Je préfère le côté " gentil " de l'été, avec ses senteurs de romarin, ses souvenirs heureux que la " belle " saison ravive... je n'approche plus, ni l'eau baignade, ni sable à griller ! le 7e vers mesure 13 pieds ; le 10e idem ( grillade/en ) mesure 3 pieds ( grillades/en ) mesure 4 pieds //// l'élision ne peut se faire en raison du pluriel ! |
Davide
26/3/2019
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Quidonc,
Beaucoup de choses intéressantes pour aguicher le lecteur. D'abord le titre original, où "docteur"/"mister" devient "summer", tantôt chaleur d'été romantico-poétique, tantôt chaleur moite et poisseuse. Puis les deux premiers quatrains, très inspirés, avec des mots plutôt rares en poésie : "Brocéliande", "héliotrope", "salopes", "nyctalopes". Quelles rimes ! Il fallait oser ! Et ça marche. Le schéma des rimes identiques, comme un autre double, crée une "cassure poétique" particulièrement subtile. Le poème aurait pu s'arrêter là ! Tout est dit. C'est superbe ! Après, je trouve que le rythme s'épuise un peu, les images sont moins belles, plus sages, le côté obscur s'approprie même d'autres rimes : c'est (trop) dommage ! Reste une lecture agréable, un peu longue à mon goût, mais ornée de quelques très jolis vers : "S’invite Melpomène aux chants des ménestrelles." ou encore celui-ci, superbe : "Robant mes cauchemars de toutes mes scléroses". L'écriture en alexandrins est bien maîtrisée (juste, le premier vers du dernier quatrain boîte un peu avec ses 13 syllabes !), les rimes sont belles. C'est un joli travail, bien inspiré, mais qui aurait pu gagner en subtilité (en conservant les mêmes rimes et en créant une cassure plus franche entre Jekyll et Hyde, à l'image des deux premiers quatrains). Merci pour cette lecture, Davide |
senglar
26/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Quidonc,
Ah Oui C'est assez fabuleux cette succession de quatrains contraires qui répond très exactement au titre et quant au contenu et quant au ton. Peut-être vers la mi-poème certains mots reviennent-ils dans deux strophes consécutives, ce qui à mon avis les dessert, et y a-t-il un peu moins de musique angélique ou populaire selon le quatrain. Le tout commence sur un boulevard et finit dans une zone de non-droit. C'est pas méchant hein :) lol. Belle idée. J'ai sautillé avec vous. J'ai bien aimé. senglar |
Anonyme
26/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Déjà, l'originalité dans le titre laisse présager une lecture intéressante.
Un remake de Jejyll et Hyde sur fond d'été. La dualité est fort bien tenue dans l'ensemble du texte. En prime, une mise en page qui illustre le dialogue. J'ai bien aimé. |
hersen
26/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Très habile, ces quatrains qui se suivent et s'opposent !
Il se dégage réellement de ce poème des odeurs, légères, florales, mais aussi, aussitôt, des odeurs de sueur et de graillon de barbecue. Tout ce qu'on aime par dessus tout et qu'on déteste est là...cristallisé dans le dernier quatrain ? Cette une lecture très agréable, très intéressante dans le choix des mots qui servent bien cette opposition. Merci de cette lecture estivale ! Edit : Un excellent titre ! |