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Anonyme
30/3/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
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Pour moi, les pieds bruns parfumés d'effort détonnent sérieusement dans le tableau ! En sueur, les pieds puent, désolée mais il m'est à peu près impossible d'interpréter autrement le cinquième vers.
Peut-être s'agit-il d'une provocation volontaire, d'une volonté de votre part de bousculer la perception d'un crépuscule décrit en vers réguliers... Cette possibilité m'intrigue, je n'y crois pas trop dans la mesure où le "dérapage" ne concerne que ce vers, où sinon dans le poème on parle des nuages comme de peuples de laine, des yeux comme de bijoux se fondant dans les étoiles. De belles images à mon avis, recherchées, plutôt originales, en tout cas poétiques. Un rythme intéressant aussi, l'octosyllabe final de chaque quatrain apporte pour moi du dynamisme. Une mention pour Tendaient leur rouge ardeur superbe. J'apprécie vraiment la vigueur phallique de l'image ! Un bémol pour la rime flamboyants/roussoyants que je trouve facile : deux adjectifs de sens proches, appelés par association d'idées. En tout cas, ces pieds fleurant la sueur, vraiment je n'arrive pas à les intégrer dans l'ensemble alors que j'ai écrit bien pire... |
Miguel
31/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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De beaux zeugmes, de belles images (les peuples de laine, mais ce n'est qu'un exemple), des vers au rythme enlevé, pleins d'un souffle épique, et ces octosyllabes en rimes féminines qui laissent le poème ouvert à l'imagination, et qui, après les alexandrins, semblent des oiseaux qui se posent. Très beau.
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inconnu1
31/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Poème néoclassique qui aurait même pu briguer la catégorie classique car vous semblez en respecter volontairement les codes: inversion du genre des rimes embrassées d'une strophe à l'autre, richesse des rimes, pas de hiatus ou de diérèse non respectée...
Sur le style il est poétique et vous utilisez plusieurs figures de style en particulier la périphrase : peuples de laine au-dessus (les nuages) ; l'oeil jeune et géant pour le soleil... Donc bravo pour ce joli poème. Je vois que vous avez eu une jeunesse délurée (gorgés d'alcool et d'herbe, bravo) J'aurais quelques regrets : - les pieds parfumés de vitesse. Même si j'aime les mots détournés de leur sémantique, ce qui permet d'accentuer l'émotion, il faut qu'ils restent adaptés. J'avoue que je m'interroge sur le choix de parfumer; Expliquez moi. - La répétition du mot sable dans la deuxième strophe et le focus répété sur les yeux dans la 1ere et la 3eme strophe. une fois aurait suffi - Pourquoi l'utilisation du passé simple à deux reprise dans la 4eme strophe alors que le reste du poème utilise l'imparfait. On passe donc d'une description non datée, régulière à une situation ponctuelle et cela me déboussole - le ciel mouvant et bleu. Si j'ai bien compris, vous parlez ici du crépuscule, alors que le soleil s'est couché. Le ciel n'est donc plus bleu et de toute manière le ciel bleu fait trop cliché dans ce texte qui justement ne veut pas décrire les choses comme elles sont mais comme elles sont ressenties. Mais globalement, le texte est d'une grande qualité Bien à vous |
Queribus
1/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Un très beau poème classique et romantique avec de très belles images poétiques qui se succèdent: "Gorgés d’amours, ivres de feux et d'herbe", ""Et les peuples de laine", "leur rouge ardeur superbe", "Nos pieds bruns parfumés de vitesse et d'effort", etc. Sur la forme, la prosodie néo-classique me semble parfaite. L'idée d'un octosyllabe qui suit trois alexandrins me semble aussi très originale et bienvenue car elle"casse" le ronron des 12 syllabes de façon habile. Le tout témoigne d'une longue pratique de la versification. En conclusion, que du bonheur à vous lire. Bien à vous. |
Anonyme
11/4/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour
Un joli crépuscule d'été mais qui me laisse un peu sur ma faim. Dommage que les 2 premiers quatrains ne soient pas du même tonneau que le dernier. Je ne comprend pas trop "les peuples de laines" et l'adjectif superbe se pose avec à-propos tout comme l'insondable du 2ème quatrain. Les pieds bruns semblent incongrus dans ce contexte. Finalement, heureusement qu'on ne retient que souvent la fin dans un poème. |
papipoete
11/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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bonjour raaide
j'interprète : je vois un troupeau de gnous, courant en hordes à faire trembler le sol des savanes, transhumant là où l'herbe nouvelle abonde. Bientôt, le ciel avec ses " peuples de laine ", fait un clin d'oeil au soleil ; semble lui dire " il est l'heure ! à toi de jouer ! " NB l'on me pardonne généralement, lorsque mes neurones s'égarent, et inventent un scénario si loin de l'idée de l'auteur... ce sera peut-être le cas encore ici ? J'ai l'habitude de faire parler, qui n'a pas de voix, même un caillou ; dans vos lignes, je donne la parole à un troupeau galopant, que les ors du décor ne laissent pas insensibles... Les nuages, les gros cumulus à qui l'on prête une apparence, " peuples de laine... " est un des vers que je préfère. " quand l'oeil jaune... " est lui aussi, remarquable ! Par contre, " nos pieds bruns parfumés... " me semblent décalés. l'alternance entre dodécasyllabes, et un octosyllabe produisent un rythme agréable ; quelques hiatus s'égaient joyeusement, comme dans la course des animaux... |
Anonyme
11/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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RAAIDE, bonjour
Les feux du crépuscule sont si beaux qu’ils procurent, dans la contemplation, l’absolue félicité. Mais ils sont aussi un leurre car leurs éclats flamboyants rehaussent la vraie valeur de toute chose. Et c’est dans une mélancolie émerveillée que l’on s’attarde à propulser nos yeux sur ce spectacle de roi ; nous donnant, par là même, la sensation et l’illusion d’un monde meilleur. Et bien sûr, rien que pour le plaisir, je ne résiste pas à citer ce magnifique passage : « Quand l’Œil jaune et géant hissa enfin ses voiles, Nos yeux, qui arpentaient le ciel mouvant et bleu, Devinrent des bijoux qui blanchissaient leur feu Pour ce fondre dans les étoiles. » Dommage ! Pour « parfumés » ; je vous proposerais bien, à la place (mais c’est vous qui voyez, bien entendu) : « Nos pieds bruns "malmenés" de vitesse et d’effort, » Belle lecture ! Merci. dream |
Myo
11/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Il est de ces moments qui comptent, marquent nos mémoires et coulent pour toujours dans nos veines.
Celui-ci est un de ceux qui nous imbibent et font partie de notre essentiel. Gorgés de ce décor, cet état d'âme, cette jeunesse qui lui donnent son goût unique. Des mots qui touchent, merci. Je suis d'accord avec les autres commentateurs quant au choix risqué du terme "parfumés" pour les pieds. Que pensez-vous de " Nos pieds bruns affamés de vitesse et d'effort" ? Merci du partage Myo |
GiL
11/4/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Raaide,
Vous savez que j’apprécie beaucoup certains de vos poèmes, mais je vais faire le rabat-joie sur celui-là. J’ai compris que c’était une virée au crépuscule après une petite fumette (ivre de feux et d’herbe), donc qu’on est dans un monde amplifié (vous le dites en exergue), mais je me noie un peu dans toutes ces métaphores : trop, c’est top ! Le vocabulaire dépasse parfois mes capacités d’amplification : « parfumés », « vrombir », « insondable » et la répétition de « sable ». Quant au soleil, pour moi il abaisse ses voiles avant de disparaître, il ne les hisse pas : ça m’évoque trop l’expression : « mettre les voiles ». Les alexandrins sont beaux et coulent bien mais le rythme (mon rythme !) se casse sur les octosyllabes : j’aurais préféré des hexasyllabes pour prolonger la musique des hémistiches. L’hiatus du 13ème vers (a-en) ne passe pas, celui du 14ème (i-a) me gêne moins. Pour voir ce que ça donnait, je me suis amusé à retoucher légèrement le dernier quatrain en tenant compte de mes dernières remarques : « Et l’Œil jaune et géant ferlait enfin ses voiles ; « Nos yeux, qui sillonnaient le ciel mouvant et bleu, « Devinrent des bijoux qui blanchissaient leur feu « Pour se fondre aux étoiles. Bien à vous. |
Capry
11/4/2021
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour Raaide,
Je n'ai pas réussi à saisir le fond du poème. Certes il y a plusieurs personnes : le crépuscule est romantique, oui, mais il est peut être ici une belle invitation à savourer le présent comme un bijou offert par la nature. Je comprends que le soleil s'est couché dans votre dernière strophe. Je ne pourrai vous dire si le narrateur nous parle d'amour, de fraternité ou d'amitié, mais peu importe, le doute est créateur. Mon appréciation est donc basée sur la forme de votre poème. Il y a une recherche d'images avec un lexique varié et riche. Je ressens certaines choses, comme de la nostalgie, des regrets, votre poème ne m'est pas hermétique. La part d'insaisissable ne m'emporte pas, je ne sens pas mon âme transcendée par la beauté... J'en demande certainement trop. Vos mots sont choyés et votre plume très agréable. Peut-être est-ce le manque d'image pour "Gorgés d'amours, d'alcools" Je trouve inapproprié "les peuples de laine" même si je comprends qu'il s'agit des nuages. L'alchimie, pour moi, n'a pas fonctionné sur ce poème, pourtant tout y est. |
Anonyme
12/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour raaide,
Un poème qui ne peut me laisser indifférente. Pourquoi ? Parce que je ne goûte pas plus que ça le néo. parce que malgré ce fait je me suis sentie happée par ce texte. sur oniris, beaucoup trop d'auteurs écrivent du néo comme au temps du néo, pas vous ! Votre poème est assez mystérieux et clair, coloré et en demi teintes pour me séduire. Un seul bémol : le vers final n'est pas à la hauteur des précédents Merci du partage, Éclaircie |
Robot
15/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'imagination sublime l'observation et tout devient autre dans ce paysage au crépuscule. Et justement, ce n'est pas crépusculaire mais flamboyant et même aprés que le soleil, cet œil jaune, disparaisse, il reste pour les yeux l'enrichissement du regard vers les étoiles.
J'ai beaucoup aimé ce texte qui a ouvert mon propre imaginaire. |