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Poésie en prose
Rainbow : Amours
 Publié le 01/05/13  -  8 commentaires  -  2081 caractères  -  159 lectures    Autres textes du même auteur

À nos amours.


Amours



Les murs suintent d’une sueur dégoulinante. Mouvements émerveillés, maladroits, disgracieux d’innocence consumée et consommée dans la fausse pudeur de l’attente. Pénombre aux draps d’obscurité, journée sublime d’une météorologie à la clarté écarlate.

Il pleut dans d’autres villes, et sur d’autres corps. Là où toujours, dansent sur les gouttes les funambules moqués par la foule d’en bas, rieuse et étourdie. La pluie brille comme un soleil noir où gisent sous son ombre les rêves amorphes. Idéaux et espoirs déchus, noyés dans les abîmes creusés à la pioche dans les autres, à vouloir se retrouver à soi-même dans ce qui n’est pas nous. Rêves crevés, rêves encore tout de même.

Dans les carrés de néants emplissant la chambre se découpent aux lames de lumières les imperfections anguleuses inhérentes au corps. Cela fait claquer des dents comme lorsque l’on a les pieds sur la banquise et la tête sous l’eau. Des lèvres étouffées par d’autres lèvres, et d’autres vidées puis remplies encore à un rythme maladroitement frénétique. Chevillé à l’être un désir d’oubli à coups de butoir, la guerre est déclarée en Nota Bene d’un traité d’armistice.

Est-ce là la beauté ? La…

… Perfection ?

Au-delà des cœurs ébréchés et enivrés meurt un peuple fragmenté. Courant aux ruelles, aux rues, aux boulevards ; à l’indécence des seins nus sur le bitume humide d’une misérable jouissance. Quitte à mourir, autant le faire le moins dignement possible, le plus salement. À la manière d’un mourant voulant ravaler le sang qu’il crache, espoir de vie, gain de temps à la roulette. Russe la roulette, même pas polak, mais faut pas leur dire, c’est que là-bas dans le froid on se tue de caresses paraît-il.

Les yeux clos dans le silence. Étreintes immobiles, enlacés comme des nœuds de pendus, chacun enterre l’autre dans son pays des songes, la pelle dans la terre meuble creuse vers la caverne de la liberté. Il faudra encore s’enfoncer dans les ténèbres pour mieux y dormir et ne pas voir l’écho de soi se perdre dans le vide.


 
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   Anonyme   
17/4/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
On a envie de trinquer avec vous.
J'ai adoré votre texte.
Il est soigné d'une très belle écriture. Vous jouez bien de la métaphore. C'est un exercice très difficile car il est aisé de s'y perdre.
Ici, vous en usez ni trop, ni trop peu.
Bravo !

   brabant   
1/5/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Rainbow,


Je reprends le mot d'Iloa (trop tentant d'aller la lire car difficile de rester seul face à un tel texte), "Trinquons !" Trinquons à ces "Amours" où l'on s'aperçoit que c'est tout un peuple qui trinque - ;) - en juxtaposition de couples en fuites singulières - ;) - égoïstes et désespérées - mais dans désespoir il y a espoir, des espoirs, espoir fou - trahi ;) - sous le signe d'un hiératisme (forcément) dont le symbolisme est heureusement exclu (voire absent car ce texte est aussi nihilistement épicurien. Ben oui :D), à forte tonalité métaphorique qui témoigne ici de la fuite, et, pardonnez-moi, j'espère que vous prendrez cela avec tout l'humour et la distance qui convient, d'une évidente lâcheté.

Non je ne n'ai pas dit "cocoonesque" même si l'on tente de détaler devant l'ascèse, sans grand espoir, "Trinquons !"

Pour faire comme si ça tournait rond.

Mais on sait bien que ça n'est pas le cas !

   Anonyme   
1/5/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
L'amour glauque glorifié ou une recherche de gonocoques? Des amours à vomir!
L'ambiance est sale, malsaine, vaine. Hypocrisie ou désolant constat d'une vue personnelle, portée jusqu'au peuple (quelle ambition!)? Même résultat.
Tiens, manque le noble sang. Celui qui me rappelle qu'en serrant ta main, j'entends ton cœur battre.

   phoebus   
1/5/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
L'amour comme idéal existentiel, poussant à ne faire qu'un avec l'autre, ne serait-il qu'un cul-de-sac ou la drogue des masses laborieuses incapables de se hisser à la hauteur d'une vie sublimée ? Deux corps qui s'étreignent, vus sous l'angle de l'immanence matérialiste et le degré zéro de l'illusion sont sublimés par ce texte splendide. On ne sait pas si c'est grâce aux images auxquelles il renvoie ou la puissance des mots et par là , la précision et la justesse, qu'une lucidité à couper le souffle se dégage de ce texte et éclaire le reflet d'une société perçue sous l'emprise des sens et leurrée par un idéal qui lui sert de faux-fuyant.
Pour le coup, c'est ce texte qui tend vers la perfection.

   Pouet   
3/5/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
"Les murs suintent d'une sueur dégoulinante" est une phrase aux mots très redondants, l'entame ne me plaît guère.

J'aime "aux draps d'obscurité" en revanche "une journée d'une météorologie.." me parle moins je ne trouve pas cela poétique du tout.

J'aime beaucoup le début du deuxième "paragraphe" jusqu'à "soleil noir" dont le cliché me rebute. Pareil pour "espoirs déchus". Sinon j'aime bien la suite jusqu'à "nous".

La métaphore "comme lorsqu'on a les pieds sur la banquise et la tête sous l'eau" m'a fait sourire car je doute qu'on puisse l'expérimenter mais peu importe nous sommes en poésie.

"russe la roulette, même pas polak" là en revanche je bloque vraiment.
En dehors du caractère raciste de "polak" je n'ai pas vu le rapport ici.

"les yeux clos dans le silence" résonne comme un cliché aussi.

Un sentiment fort mitigé pour ma part.

   funambule   
3/5/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Suinte et sueur, la clarté écarlate... une entame qui ne m'embarque guère, le "surjoué", l'écho "Rimbaldien" (si c'est correct) me font passer à côté. Du verbiage "dit" investi pour moi, sans réel intérêt... mais je constate que d'autres... mon ressenti est simplement indicatif.

   Anonyme   
8/5/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
vos lire c est un voyage entre les tenebres et la lumiere,vous nous transportez vers votre monde des songes ou l amertume et l espoir se croisent sans se melanger

   Sansonnet   
5/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je t'avais déjà donné mon avis dessus, alliant gêne et incompréhension, mais n'enlevant rien à la "beauté" que tu nous envoie.

bref, voilà que je peux donner ma note :)


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