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Bleuterre
16/7/2015
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour, j'ai lu plusieurs fois ce texte avant de rentrer à l'intérieur des images. Il se dégage une originalité dans celles-ci, et cette petite nouvelle m'a absorbée.
Je trouve que les descriptions sont fines et appropriées et emploient un langage poétique loin d'être banal : son cœur ne trouvait de repos que dans le goulot étroit d’une bouteille qui l’empêchait de battre. ce langage poétique se mêle avec des détails concrets qui ancrent ce texte dans un lieu, dans le temps, dans une histoire et crée un contraste entre la réalité et l'hallucination. ainsi, cette femme alcoolique qui confond un garçon lampadaire avec le soleil a un goût surréaliste qui est loin de me déplaire. |
Anonyme
3/8/2015
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Tout d'abord, j'ai trouvé l'incipit très alléchant, qui donne envie d'aller plus avant dans la lecture.
Un poème en prose qui m'a captivée pour son ambiance fantasmagorique. Un petit détail qui m'a un peu fait trébucher : "J'appris plus tard que ce sourire avait la même courbe ineffable de ses hanches" La construction de cette phrase me pose problème. La même courbe appelle un comparatif : la même courbe que". Cela devrait être suivi, je pense, de "celle". La même courbe que celle de... Ou alors se passer de "la même courbe" et écrire : la courbe ineffable de ses hanches. Merci pour ce texte original. Je l'imaginerais bien rendu en court-métrage. . |
Robot
3/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Cette prose m'a accroché tout au long de la lecture.
Onirique et réaliste à la fois. Je n'en dirai pas plus de cette poésie rédigée comme un conte car je l'ai accepté tel qu'il est écrit sans rien rejeter. Pour la phrase soulignée par un autre com "J’appris plus tard que ce sourire avait la même courbe ineffable de ses hanches qu’elle détestait." je suppose que c'est seulement une erreur de relecture par l'auteur. Supprimer "même" et tout rentre dans l'ordre. |
Anonyme
3/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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En première lecture certaines images m'ont un peu rebuté. Puis, je me suis attaché à reprendre ma lecture, cette fois en tâchant de m'imprégner de cette ambiance insolite dans laquelle évolue cette femme saoûle mais qui reste presque élégante.
..J'ai relu encore et je me suis laissé séduire par la qualité de ce texte. |
Ethimor
3/8/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je suis partagé. Autant certains passages sont d'une très grande poésie, autant d'autres sonnent faux, comme la cloche de cette cathédrale que vous peignez.
Parfois, j'ai l'impression d'une lourdeur des expressions, comme si vous aviez cherché à faire apparaître une image en la recouvrant de mots, d'adjectifs. Un exemple avec la première phrase qui ouvre votre poème (d'ailleurs un peu long) : "Elle avait les mimiques implacables et tordues d'un sceau qu'on impose contraint sur son visage" Ici, il me semble que contraint répète "impose" et qu'il alourdi la phrase pour rien. Elle m'est apparue à la première lecture très mystérieuse voire incompréhensible. La seconde phrase connait selon moi un sort similaire "l'incendie du soleil de midi les jours d'hiver". C'est chargé comme jamais. "dans le goulot étroit d'une bouteille qui l'empêchait de battre" je ne comprends pas le "qui l'empêchait de battre". Toutefois votre texte, par son réalisme empreint d'hallucinations est attirant et le format presque "novelette" m'a plu. Certains moments atteignent une très belle forme poétique selon moi : "Sa voix était pourtant pleine d'humanité. Elle la couvrait sous des tics verbaux, et les mots rocs, parfois acerbes, du rire de ceux qui souffrent." Et une simple phrase comme "Je ne revis rien de si triste au cours de mon existence" me donne de vrais frissons ! En somme, un texte qui selon moi comporte de vrais qualités mais qui sont contrebalancées par des lourdeurs récurrentes qui ont faussées la première lecture de cette prose. C'est dommage car j'ai la profonde certitude que c'est à la première lecture que le lecteur s'arrête la plupart du temps. En espérant vous relire vite, Ethimor |
Lulu
3/8/2015
a aimé ce texte
Un peu
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Je ne suis, personnellement, guère touchée par ce texte qui me laisse après lecture une impression de flou. Or, je devrais avoir à l'esprit le portrait d'une jeune femme "qui ne savait pas sourire"...
Cela est dû aux phrases trop complexes, et cela, dès le début, comme le signale Ethimor. Je m'y suis heurtée, trouvant l'ensemble broussailleux. Je garde dans l'ensemble quelque chose d'évanescent. Je vois une jeune femme à l'aube qui rentre chez elle. Pour résumer. Quelque part, ce texte me semble ressembler au début d'une nouvelle avec une suite qui ne vient pas. Pour améliorer, je vous suggère de faire des phrases plus courtes, moins chargées, pour éviter toute lourdeur. Mais cela dit ainsi est bien facile, j'en conviens. Épurer un travail n'est guère aisé. Bon courage pour la suite. |
jfmoods
4/8/2015
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Même remarque circonspecte que de précédents commentaires sur ce passage... Soit enlever « même », soit remplacer « de » par « que »...
« … ce sourire avait la même courbe ineffable de ses hanches qu’elle détestait. » Le participe passé servant d'adjectif qualificatif devrait être encadré, ici, de deux virgules... « Elle avait les mimiques implacables et tordues d’un sceau qu’on impose, contraint, sur son visage. » Je ne suis pas d'accord avec Ethimor sur l'idée de doublon entre verbe et adjectif qualificatif : « contraint » précise qu'il s'agit bien là d'une volonté qui n'est pas de notre fait, mais bien extérieure à nous. Le jeune femme est gouvernée par des forces qui la dominent. L'adjectif qualificatif « jeune » est ici mis en apposition. Il doit donc être encadré de deux virgules. La proposition subordonnée relative qui suit n'a pas pour référent « matin », mais le « soleil » de la phrase précédente. Donc, pour ne pas perdre le fil, une virgule serait la bienvenue... « Celui, jeune, du matin, qui ignore sa force et pointe timidement derrière une colline. » Ici, la proposition subordonnée relative (« où les trismégistes... ») est déterminative (en non pas explicative). Donc, pas de virgule... « Là, cependant, dans cette heure transitoire où les trismégistes du sommeil, de la veille, et du départ s’agitaient, elle se dévoilait totalement. » Une petite virgule devant les compléments circonstanciels de manière, en fin de phrase... « … je l’aperçus en de rares fois, furtivement. » « Adossé contre, le garçon-lampadaire l’attendait, presque éteint. » L'adjectif qualificatif est ici mis en apposition. Il est donc encadré de virgules... « Celle, ténue, de la lumière perçant la tête d’aiguilles des cœurs pour l’éblouir... » Encore une petite virgule ici... « Celle-ci se referma lentement, pleine d’une lourde tristesse. » --------------------------------------------------------------------------- I) Les particularités du cadre spatio-temporel 1) le lieu La trame du récit se déploie dans une ville, dans une topographie intime qui apparaît comme toile de fond dans d'autres textes en prose de l'auteur (« Before », « Jour d'automne ») : Aix-en-Provence, ville estudiantine, ville de culture et d'histoire. Le décor, tour à tour pittoresque (« quelques ruelles ») et grandiose (« la porte massive d’un ancien hôtel particulier »), se présente comme un personnage à part entière, une force tutélaire, un adjuvant du narrateur... « Les immeubles aixois se mirent à trembler, les fenêtres sortirent de leurs gonds, le verre se brisa, et même la cathédrale sonna sa cloche sans qu’il fût une heure pleine ou même à demi. » « Les hauts immeubles du dédale aixois pourraient la protéger une poignée de minutes en plus... » 2) le moment L'histoire se déroule dans un laps de temps bien particulier (compléments de temps délimitant le créneau : « avant l'aube », « dans les premières lueurs de l'aube »), dans un moment propre à générer le trouble entre enchantement et réalité, à l'image de cette périphrase particulièrement épique, assortie d'un triptyque. « Là, cependant, dans cette heure transitoire où les trismégistes du sommeil, de la veille, et du départ s’agitaient... » Ce moment, le narrateur l'investit d'une charge occulte prodigieuse sous l'influence de laquelle les individus seraient, selon leurs situations respectives, dépositaires de pouvoirs sur l'inconscient, le conscient ou la faculté de déplacement. II) Un portrait de femme 1) un personnage d'une grande fragilité La femme décrite, prisonnière d'une dépendance à l'alcool... « … son cœur ne trouvait de repos que dans le goulot étroit d’une bouteille qui l’empêchait de battre. » …, se montre inapte à épouser la transparence de son reflet... « un sceau qu’on impose, contraint, sur son visage » « ses hanches qu’elle détestait. » « Elle la couvrait sous des tics verbaux, et les mots rocs, parfois acerbes, du rire de ceux qui souffrent. » L'image de « l'homme-lampadaire » manifeste la superficialité de la relation à l'autre sexe, tandis que le superlatif absolu appuie sur le spectre du malheur. « Je ne revis rien de si triste au cours de mon existence. » 2) un locuteur séduit Le narrateur est véritablement subjugué, se trouve pris dans l'engrenage d'une clarté qui émane de cette femme, comme le mettent en évidence deux comparaisons... « Blonde comme l’incendie du soleil de midi » « … la lumière perçant la tête d’aiguilles des cœurs pour l’éblouir, comme les raies de lumières des lampadaires percent les yeux des chats pour y déposer leurs mystères. » Aimanté par cet éclat, il n'a d'autre alternative que de se livrer à une filature en règle. Quelques marqueurs temporels (« après ce qu’il me sembla de longues heures d’errances », « lorsque l'heure suspendue commença à s'effriter », « Peu de temps après », « un moment ») permettent au lecteur de suivre son cheminement. Merci pour ce partage ! |