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Poésie néo-classique
Ramana : Chemin de terre
 Publié le 21/06/16  -  6 commentaires  -  1341 caractères  -  151 lectures    Autres textes du même auteur

Inspiré par une pensée de Sri Bhagavan Ramana Maharshi :
"La Conscience est l'écran sur lequel toutes les images vont et viennent. L'écran est réel, les images sont seulement des ombres sur l'écran." (Voir aussi le mythe de la caverne de Platon.)
Ce poème relate un parcours initiatique, aboutissant à la réalisation du "Soi".


Chemin de terre



Le monde est là comme un grand fleuve,
Comme un souffle où l'onde s'abreuve
Et le ciel se mire dedans.
Sous ses eaux, des rais de lumière
Animent limons et poussières ;
On y voit naître des titans.

C'est un fleuve sans une ride,
Mais son âme qui se dévide
Est puissante comme un torrent.
Elle est le fruit de tous les rêves
Des dix mille êtres qui, sans trêve,
Abondent son flot transparent.

Ce monde-là, c'est comme un songe
Qui depuis Adam se prolonge
Et n'a jamais tari son cours.
C'est un torrent sans une rive
Où s'arrêter quoi qu'il arrive
Pour contempler le fil des jours.

Sans une rive comment faire
Pour échapper, la belle affaire,
Au courant des folles saisons ?
Son corps géant nous emprisonne,
Il nous ballotte et tourbillonne
Et nous fait perdre la raison.

Il existe un chemin de terre
Difficile, qui se resserre,
Sur une île au milieu des eaux.
On trouve une cabane en hêtre
Où l'on entre, et par la fenêtre,
On promène un regard nouveau.

Immobile au-dessus du monde,
On le voit poursuivre sa ronde,
Et l'on sait la réalité :
Le grand fleuve, cette merveille,
Pour le dormeur qui se réveille,
N'a jamais vraiment existé.


 
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   Anonyme   
8/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle ballade initiatique.
On retrouve tous les ingrédients, le fleuve, les rives, le chemin, encore faut-il harmoniser tout cela, pour ne pas tomber dans le trop convenu, et vous l'avez très bien fait.
J'ai aimé le souffle que vous apportez à votre poème, où vous êtes cohérent(e) du début à la fin.
Et l'incipit est magistral, cette phrase, qui en si peu de mots veut tellement dire.
En tous cas ce fleuve qui représente le monde, et ces courants, et ce chemin au milieu m'ont vraiment séduit.

   Vincendix   
21/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le monde est un fleuve qui n’a jamais existé !
Pourquoi pas ! Le descriptif est un peu surréaliste mais il est, pour moi, poétique et c’est déjà un point favorable.
Et puis ce chemin de terre sur une ile menant à une cabane me plait particulièrement, je l’ai emprunté il y a bien longtemps…
Quant à la forme, elle correspond à la catégorie indiquée et la lecture est agréable

   MissNeko   
21/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un beau poème où le monde est représenté par un long fleuve : belle image !
J ai aimé la fluidité des vers et l ambiance à la fois légère et rude ( ce monde qui nous emprisonne ).
J ai aimé le chemin de terre avec cette maison toute simple qui nous fait voir le fleuve différemment. Je pense que c est la clef de voûte du poème. La clef du bonheur dans ce monde ne serait il pas dans la simplicité des choses et rien d autre ?

Merci pour cette lecture

   Anonyme   
21/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonsoir Ramana... Un poème philosophique où je me suis un peu perdu sur ce chemin de terre, le chemin de la vie.

J'ai une préférence pour ce sizain à mon goût plus réaliste que les autre...
Ce monde-là, c'est comme un songe
Qui depuis Adam se prolonge
Et n'a jamais tari son cours.
C'est un torrent sans une rive
Où s'arrêter quoi qu'il arrive
Pour contempler le fil des jours.

Merci pour cette lecture qui apporte matière à réflexion...

   Methos   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Magnifique transposition de notre destinée si particulière.
Elle est portée certes par le temps, mais aussi par le hasard qui fait bien les choses pour celui qui voit à travers la fenêtre de la cabane !

Heureusement que nous ne pouvons nous arrêter, pris par le courant malgré nos réticences.
L'eau croupit si elle stagne, elle émet alors du méthane qui provoque des orages, donc de la colère, de l'amertume. S'arrêter c'est mourir en soi, c'est refuser le flux du monde, c'est refuser notre nature.

"Jusqu'à la mort" comme disait les guerriers celtes, jusqu'à l'estuaire !
Ni crainte, ni hésitation !

Merci pour ce beau poème !

   Zoe-Pivers   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ramana, votre poésie donne très envie de devenir sage...
J'aime beaucoup le visuel, l'écran n'est pas plat, il y a de la dimension, et de la matière. La disposition des rimes donne, à mon sens, du souffle, un souffle qui ne manque pas de poumons, avec tous ces êtres qui s'évertue à se frayer un chemin sur une route déjà tracée. Un seul chemin permet de sortir de l'illusion, d'atteindre la fenêtre qui nous ouvre à l'éveil, sûrement magique.
J'aime beaucoup la présentation du sujet, et votre façon de le poétiser.
Merci pour ce joli moment
Zoé


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