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Poésie classique
Ramana : Demain, toujours demain
 Publié le 17/07/16  -  14 commentaires  -  886 caractères  -  318 lectures    Autres textes du même auteur

Le bonheur réel et durable n'est pas un état à obtenir dans l'avenir, il se trouve dans la manière dont nous appréhendons le moment présent.


Demain, toujours demain



Demain, demain, le beau challenge !
Crois-tu que bientôt l'homme change
Et se tourne enfin vers autrui ?
Au plus loin de l'âge du monde,
Il n'est de siècle qui ne gronde.
Demain sera comme aujourd'hui.

Nulle science en son domaine
N'a pu délivrer l'âme humaine
De ses malicieux démons.
Crois-tu qu'il suffise d'une heure
Pour que jamais demain ne pleure
Sur nos remords et nos sermons ?

Toujours, notre ciel se déchire,
Car chacun rêve d'un empire
Dont il aurait tracé le plan.
Mais offrez-lui soudain le trône,
Vite, il oubliera ce qu'il prône ;
Chacun de nous est un tyran.

C'est montrer bien peu de sagesse
Que remettre à demain sans cesse
La palme de la liberté.
Il faut trouver aujourd'hui même
En soi sa terre de bohème
Et son intime vérité.


 
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   Anonyme   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai une réserve sur la rime "challenge"/"change", parce qu'en principe on prononce "tchallindge", mais bon. Sinon, je trouve le propos du poème net, avec une conclusion en forme de "il faut ciltiver notre jardin". Certes, certes.

Ce que je pourrais reprocher à ces vers, c'est qu'aucun, me semble-t-il, ne ressort vraiment : tout roule plan-plan, avec des effets que je trouve plutôt faciles, comme les démons de l'âme humaine, demain qui pleurera sur les remords et les sermons, le peu de sagesse...
Des chevilles aussi, je trouve, des formules que je trouve étirées pour "remplir" l'octosyllabe :
Au plus loin de l'âge du monde
Nulle science en son domaine
C'est montrer bien peu de sagesse
Que remettre à demain sans cesse

Si, quand même, j'aime bien
Chacun de nous est un tyran.
c'est lapidaire, simple et expressif.

   Anonyme   
17/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Un texte d'une terrible réalité à laquelle je souscris sans retenue.

Demain ne sera jamais meilleur qu'hier, le croire est utopique.
Simplement, les guerres changeront de formes, de mobiles.
L'homme trouvera toujours une quelconque légitimité pour se foutre
sur la gueule et nul n'y changera jamais rien si ce n'est
sa propre disparition.

On voit par l'actualité, hélas, le renouvellement du mode opératoire de ce que seront les guerres du 21 ème siècle.

Bon poème qui exprime bien ce qu'il veut dire mais je déplore
le manque de force ou de puissance des trois derniers vers.

   Vincente   
17/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Ramana,

Tous vos mots sont bien en place, décidés dans leur sens et au service de la verve projetée du propos. Le tout est très agréable à la lecture.
Sur le fond, la démonstration est louable, elle est davantage un constat, pertinent assurément, plutôt qu'une proposition. Mais ne boudons pas l'amorce de solution envisagée dans le final, sous son inflexion ténue en apparence se cache un paradigme "révolutionnaire", mais... il vous faudra quelques autres poèmes pour étayer la suite de cette intention !

Reste donc une "petite" frustration en fin de lecture, mais n'est-ce pas de celles-ci que naissent les plus grands projets ?

   papipoete   
17/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Ramana,
Nulle science n'a pu délivrer l'homme de ses démons . Il rêve d'un empire où l'égalité, la paix, le bonheur sont rois, mais qu'il vienne à occuper son trône, il deviendra tyran .
L'homme peut être cela, mais si " l'enfer est vide, tous les diables sont ici " , il est avant tout généreux et beau !
Une brebis galeuse ne représente pas un troupeau ; " ya des gens dégueulasses " dit-on souvent, il suffit d'une " gens " pour salir un espace, salir notre espèce !
Votre texte est prémonitoire et Nice a perdu son azur ...

   JulieM   
17/7/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Ce poème est agréable à lire mais me semble un peu désincarné, comme une leçon "ex cathedra" un brin moralisatrice, sur la nature humaine et sur le monde tel qu'il tourne. Un certain manque d'originalité dans le propos du narrateur, donc.
La forme aussi semble faible par moment (je n'ai pas aimé l'emploi de challenge/change) des rimes pauvres (tyran/plan) et les pieds variables (8, 9, 7 etc).
Il y manque du souffle et de l'inspiration. Le ton est plutôt celui d'une dissertation. Bel effort.

   Anonyme   
17/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je vous ai lu et relu, vos mots résonnent en profondeur.

Votre texte peut sembler banal, combien de fois avons--nous lu ces mots, entendu ces mots, on aura beau tourner le problème dans tous les sens, rien n'y fera. Il y aura toujours ce grain de sable qui viendra enrayer la bonne volonté pour que l'homme change, pour que le monde change dans le bon sens. En suivant l"actualité, c'est un constat de tous les instants, ce n'est pas hélas pour demain, le chemin est de plus en plus chaotique mais je veux croire en un avenir aux jours meilleurs.

Je ne vais pas m'étendre davantage, votre écrit m'a plu, ses propos simples (c'est un compliment) en font sa force. Il est d'une très grande justesse. Vous n'en faites pas de trop, votre parler est sobre, clair et il s'entend bien.
"

   Lulu   
18/7/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Ramana,

je salue votre effort, sachant que rédiger un texte classique n'est pas toujours aisé, mais je ne suis pas touchée par votre texte que je trouve trop prosaïque dans l'ensemble. Il me semble qu'il lui manque un souffle poétique... Pas d'images spécifiques (à part "notre ciel se déchire"), ni de rythme qui dépasse celui des octosyllabes.

Je n'ai pas du tout aimé le parallèle "challenge"/"change", ne prononçant pas ces mots en une rime d'emblée. Puis, "challenge" me fait plus penser au sport qu'autre chose. Je ne l'utilise jamais, ne l'aimant vraiment pas. Je lui préfère ses synonymes...

Le mot "autrui" dans le troisième vers me semble lourd, ici. Trop prosaïque. J'aurais préféré un mot plus simple, comme "l'autre".

Par ailleurs, je n'adhère pas complètement au fond, trouvant que vous extrapolez beaucoup. Je n'ai pas le sentiment que nous soyons tous des tyrans "Chacun de nous est un tyran"... Heureusement, d'ailleurs. Bref, je suis plus optimiste, semble-t-il, que ces mots qui alourdissent le genre humain dans ce qu'il a de plus sombre.

Bonne continuation.

   Ramana   
20/7/2016

   Anonyme   
6/3/2018
Commentaire modéré

   MissNeko   
20/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De beaux enneasyllabes pour ce poème d une belle vérité.
J ai bien peur que l homme perde de plus en plus sa sagesse...
Merci pour ce beau texte, agréable à lire.

   plumette   
21/7/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Ramana

le thème que vous avez choisi se prête sans doute difficilement au souffle poétique. j'apprécie cependant le message véhiculé par ce texte.
j'ai été d'emblée dérangée par le mot challenge.
Et puis pour moi, des démons malicieux sont des petits démons gentils , un peu comme des enfants qui font des bêtises! alors cette asociation me trouble un peu dans votre poème qui est plutôt sur le registre de la gravité.

je salue la 3 ème strophe qui sonne bien et me parait bien équilibrée.

A vous relire,

Plumette

   Miguel   
22/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime tout dans ce poème : la sagesse désabusée et le conseil à suivre, et la forme, ces sages sizains classiques d'octosyllabes, dont la retenue, à mon sens, accentue le lyrisme ; j'aime bien citer, sur Oniris, cette pensée d'André Gide, selon qui le classicisme est un romantisme maîtrisé. Il y a dans ces vers plus de sentiments qu'il n'y paraît au premier abord, et ils parlent au coeur autant qu'à l'esprit. C'est tout à fait la poésie que j'aime, pas moderne, non : intemporelle. Et d'ailleurs elle évoque la suite des siècles et leur similitude.
La rime "challenge/change" ne me gêne pas, car le mot, aujourd'hui devenu anglicisme, est encore un de ces mots empruntés par l'anglais à l'ancien français et revenus chez nous défigurés par leur séjour outre-Manche. On trouve, chez Chrétien de Troies, Guenièvre, "challengée" par Lancelot lors d'un tournoi.

   FABIO   
11/9/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Il faut une jolie plume pour décrire en poésie ce thème;
la rime sonne bien et l'interrogation un poil moralisatrice me va bien.
J'aime ce style, vous avez su trouver un juste équilibre en tous points,ça parait simple mais il n’y a rien de plus dur.

Bravo

   Proseuse   
11/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien
L' "aujourd' hui" a toujours, le cul entre deux chaises ... un pavé dans la mare du passé et un bon voeu pour demain ! et pourtant même si c' est inconfortable, tout se fait dans ... l' aujourd'hui!
un beau poème, un peu "strict" dans sa forme, mais le sujet peut-être le demandait ?
merci pour ce partage

   Anonyme   
11/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Rien à redire. Les métaphores seraient superflues car votre texte est un cri limpide.
En l'état il serait parfait pour moi, sans ce mot "palme" (la lutte pour la Liberté).


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