|
|
Pouet
19/4/2017
a aimé ce texte
Bien
|
Bjr,
Je vais donc ouvrir la porte des commentaires. Tout d'abord je vais vous dire qu'à ce jour, à 35 ans révolus, je n'ai jamais mis de cravate.. Ni de costume d'ailleurs. Donc évidemment je ne me reconnais pas dans le personnage exposé ici, d'autant que je ne porte pas non plus de "souliers polis" et que je me coiffe avec un pétard... Alors, votre poème s'interroge donc sur le port de la cravate, sur le "conformisme" et sur l’aliénation qui en découle (découle, nœud coulé; jeu de mots). Après bon, l'habit ne fait pas forcément le moine, si? Et même le style gothique est une forme de "conformisme", de "soumission" au groupe. Pareil pour le style "rappeur", "surfeur" ou que sais-je. Est-ce que vous parlez d'un homme politique? La troisième strophe peut le laisser supposer. Je ne suis pas bien sûr de comprendre réellement votre propos, les strophes 5 et 6 notamment. Sinon la forme est probablement maîtrisée, je ne suis pas compétent pour en juger. Au final, un poème qui se lit bien, à la forme un peu sage à mon goût et dont le fond m'échappe probablement quelque peu. Cordialement. |
SaintEmoi
19/4/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
|
l'ornement (ici la cravate) est il un objet si symbolique qu'il soit possible d'en tirer une (sur)interprétation existentielle sur celles et ceux qui s'ornent ainsi. Je me méfie toujours de ces poncifs qui mènent à l'arbitraire (d'en haut ou d'en bas, pour céder au genre) : les cravateux seraient peu vertueux selon les "sans-culottes" et les "sans-dents" seraient des parasites d'après les urbains chics...
Il y a une autre voie... Voilà les réflexions que la lecture de votre poème animent en moi. La forme maitrisée n'enlève pas une certaine froideur des mots (peut être voulue), sans doute la conséquence d'une approche descriptive bien incontournable quand on parle d'un vêtement. Merci pour ce partage |
Anonyme
19/4/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Ah, la cravate, le costume, les " souliers bien polis " !
Accessoires considérés comme une preuve de sérieux, d'élégance, de classe (sociale), de fonction, de cérémonies. Cette panoplie (bien ancrée dans les us) peut être également imposée, comme c'est le cas, il me semble dans ce texte, et de ce fait représenter (pour le porteur) une sorte de carcan, de soumission. Et la 'mode' ? n'est-elle pas elle aussi une soumission mais volontaire ? L'uniformité consentante ? Des images qui expriment bien la façon dont l'auteur analyse le sujet. |
archibald
19/4/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Si j’interprète, je crois que ce poème signifie :
1 - T’es ridicule comme tu t’habilles (strophes 1 à 3). 2 - Fous-moi tout ça aux orties (strophe 4). 3 - Va faire un tour : sur l’océan / l’univers des mots ? (strophes 5 et 6) 4 - Quand tu reviendras, tu pourras t’habiller comme tu veux : tu auras changé radicalement (strophe 7). Le poème est fluide et plein de bonnes idées. J’aime particulièrement la strophe centrale, charnière du récit. Quelle syntaxe (ta chaussure, jette-la, ta cravate, roule-la…) ! Des vers de onze syllabes en 6 / 5 réguliers qu’il fallait tenir pour une forme classique achevée. Très plaisant à lire. |
jfmoods
23/4/2017
|
Ce poème est composé de sept quatrains en hendécasyllabes, à rimes croisées, suffisantes et riches, alternativement masculines et féminines.
J'aurais mis un point d'exclamation à la fin du vers 12. Le texte - dans lequel le poète pourrait aussi bien s'adresser à lui-même qu'à un interlocuteur absent - se décompose en trois parties. La première (vers 1 à 12) présente le constat d'un dressage intime douloureux ("raide licou", "servage", "compriment tes orteils", "Démange ton aisselle", "auguste martyre"), subi en vue d'une reconnaissance sociale ("Ta cravate en bannière autour de ton cou... / ... le long de ton oesophage", comparaisons : "Tes souliers polis comme des galets", "Tes cheveux alignés comme des soldats"). Deux mots, liés à une thématique plus générale du modèle ("canons", "principes"), laissent cependant entrevoir que le vêtement sert ici de substitut métaphorique au véritable enjeu du texte. La seconde partie (vers 13 à 24) invite à se dépouiller des attributs de ce conformisme de rigueur (injonction : "Que ne rejoins-tu...", étymologie du mot "candidat" impliquant une forme de virginité, complément de but : "Pour un autre festin sans stéréotypes"). On ne manquera pas de remarquer le glissement significatif de "cheveux" à "cervelle". Se dessine alors une mise en abyme du travail d'écriture, des habitudes sclérosantes qu'il induit ("traits convenus") et qu'il s'agit à présent de dépasser. Une inspiration nouvelle, puissante ("vents de tempête"), enclenche une aventure marine (champ lexical du grand large : "rivage", "espace des eaux", "matelot", "la mer est immense", "îlots") mystérieuse (hyperbole : "tous les inconnus"), exigeante (complément circonstanciel de manière : "sans jamais tomber / Dans leurs pièges tendus de langue savante") et comblante (subordonnée relative : "que le ciel enchante") : celle des mots. La troisième et dernière partie du texte (vers 25 à 28), qui voit le poète reprendre pied sur son territoire de prédilection (écho des rimes : "retour", "détour"), postule un changement de regard, une reconnaissance nouvelle de la part du lectorat habituel (locution restrictive : "ne sera qu'apparence", expression : "jeu de pirate"). Merci pour ce partage ! |
Queribus
26/4/2017
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Ramana,
Tout d'abord un grand bravo pour la forme et la maîtrise parfaite du hendécasyllabe (ça n'est pas si courant!) Pour ce qui est du fonds, je serai plus circonspect; votre texte en effet, demande plusieurs lectures pour en saisir toutes les subtilités et en découvrir les diverses parties j'aurais aimé plus de spontanéité avec un côté moins ampoulé; j'ai trouvé cependant quelques vers tout à fait singuliers et intéressants: -Ta chaussure, la jette au chien du cocher, -Ta cravate la roule autour de ta tête, -Ta veste la dépose en-haut du clocher Peu-être aussi le poème aurait pu être plus court avec un vers marquant servant de conclusion Bien à vous |