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Poésie classique
Ramana : Vent du nord
 Publié le 19/06/22  -  6 commentaires  -  3119 caractères  -  115 lectures    Autres textes du même auteur

C'est un poème pour mettre en exergue ce que m'inspire le vent glacé venant du nord lorsqu'en pleine nature et lui faisant front, il vient fouetter mon visage de ses assauts vivifiants…


Vent du nord



Le vent qui vient du nord
Arbore sur ses nefs la bannière azurée
Des peuples au teint clair qui, dans le froid qui mord,
Ont arpenté les flots depuis l’hyperborée.
De la terre d'en haut, le tout-puissant Odin
Lance son javelot vers le monde latin
Comme pour aviver les anciennes légendes
Qui jadis ont eu cours auprès de nos aïeux,
Et dont la braise couve encore sous nos cieux
Tant leur droite vigueur défia les calendes.

Le vent qui vient du nord
Est l'enfant volitif d'une immobile étoile ;
Il s'en va, plein d'allant, se répandre d'abord
Sur les forêts de pins que son onde dévoile
Entre Suède et Finlande où, paraît-il, des trolls
Bien connus des natifs coutumiers de ces sols,
Habitent les rochers et les troncs centenaires.
Poursuivant ses assauts sur la plaine ici-bas,
Sa cinglante morsure arrache à leur trépas
Les défunts attachés aux pierres des calvaires.

Quand le vent est au nord,
On y perçoit des voix flottantes et confuses ;
Est-ce l'appel des djinns qui séjournent à bord
Des limbes au nadir, ou les nonnes recluses
Élevant hors du temps l'écho de leurs paters ?
Ou bien est-ce le cœur battant de l'univers
Qui peuple l'aquilon de vivantes pensées
Dont nous ne saisissons ni le sens, ni les mots,
Mais qui font naître en nous, éternels matelots,
Le dessein d'embarquer pour d'autres odyssées ?

Lorsque le vent du Nord
M'imprègne et me nourrit de sa manne éthérée,
Mon souffle se repaît de son souffle en accord,
Me portant jusqu'au seuil du mythique empyrée,
Résidence des dieux ; là, dans l'air souverain,
Je deviens élément bien que pourtant humain,
Respirant le néant des océans de glace,
Humant du temps qui court le long foisonnement
Des dix mille êtres qui, l'espace d'un moment,
S'en viennent et s'en vont dans la brise où tout passe.


 
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   Anonyme   
6/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai bien aimé cette ode au Nord et au vent, mais je ne suis pas impartiale. Je regrette quelques grandiloquences par instants (volitif, empyrée) et le fourre-tout comme les djinns qui sont des créatures de la mythologie islamique que j'ai dû mal à assimiler au Vent du Nord. Mais c'est tout, j'ai vraiment lu avec plaisir.

Merci

Anna en EL

   poldutor   
19/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour
Ouf que voilà un poème qui secoue!
A la première et deuxième strophes, on suit pas à pas la marche de ce vent glacé qui partant de Scandinavie arrive toujours froid jusqu'au sud.
A la troisième strophe on cherche à déchiffrer les clameurs ininterrompues de ces aquilons.
La quatrième strophe, ma préférée, l'auteur(e) se fond dans le courant du nord et ne semble plus faire qu'un avec lui.
Belle course échevelée qui nous laisse tout essoufflés mais revivifiés par les beaux vers.
Merci pour ce moment rafraichissant.
Cordialement.
poldutor en E.L

   inconnu1   
19/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

J'ai beaucoup aimé votre poème par son souffle épique. Il nous transporte. La technique est là, ce qui est compliqué pour un si long poème, si compliqué qu'il faut bien qu'il y ait un accroc. Le vôtre est survenu visiblement au 15eme vers. Suède, d'après le Littré se lisant en diérèse, le 15ème vers devient bancal. Ceci dit, je ne vous jette pas la pierre, je vous le signale si besoin.

C'est vrai qu'à un moment, on s'y perd un peu entre les djinns, les nonnes recluses... Mais la lecture reste fluide et agréable

Bien à vous

   Anonyme   
20/6/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Beaucoup de travail, certes, mais autant de lourdeurs. Carence de mélodie. L'exemple type :
--Je deviens élémENT bien que pourtANT humain,
--RespirANT le néANT des océANS de glace,
--HumANT du tEMps qui court le long foisonnemENT
--Des dix mille êtres qui, l'espace d'un momENT,

Certains vers sont intéressants mais l'ensemble est moyen (à mon humble avis).

En résumé, je ne suis pas emballé par ce texte.

   Miguel   
20/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Des vers sonores et mélodieux (j'ai vu que des "carences de mélodie" étaient relevées : j'y vois plutôt des harmonies imitatives, des homéothéleutes pleines de sens). Des rythmes pleins de majesté, et des images et évocations pleines de magie, de rêve. Ce poème me transporte, moi le méridional, dans un autre monde à la fois un peu effrayant et fascinant. De la très belle ouvrage, de la poésie comme je l'aime : musicale, lyrique, suggestive et compréhensible.
En connaisseur que je revendique d'être, j'admire cette maîtrise du dizain classique, avec ses rimes ABABCCDEED, et cet hexasyllabe initial, qui semble concentrer une force qui éclate dans les alexandrins suivants. Ah oui, vraiment, bravo.

   papipoete   
30/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Ramana
" écoutez le vent du nord ! " il souffle au creux des voiles des nefs venues mordre les terres latines.
" voyez le vent du nord ! " qui semble l'envoyé d'une étoile lointaine, qui jeta l'ancre entre Suède et Finlande.
" tendez l'oreille au vent du nord ! ", des voix y chantent ou chuchotent des paters des avés.
" vivez le vent du nord ! " et il vous portera au royaume des humains, devenus éléments , vous nourrira de sa manne éthérée.
NB pure poésie ne pouvant s'accommoder de prosaïsme, et chaque ligne semble portée par un air de lyre, une partition pour initiés, que le domaine du vent, fera monter et descendre au gré des octaves !
la 3e strophe a ma préférence, malgré la pléthore générale de " mots savants "
ici, le Mistral en met un coup !


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