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Poésie libre
Raoul : C'est l'âpre
 Publié le 10/04/14  -  9 commentaires  -  864 caractères  -  218 lectures    Autres textes du même auteur

Lire alité.


C'est l'âpre



Dans un pli qui n’en fait pas un,
bitumineuse encrassée de lune,
elle se penche sur la cohorte
des songes mauvais que je supporte
le long de la route minérale
des gonds qui lâchement lâchent.

De ses petites dents elle rogne et chicane
mes os et rostres de gibier d’eau
que le diable et ses gouaches n’emportent
jamais assez loin des détours du chemin
que prennent la vie et ses méthodes
d’évitement.

Sa pluie se positionne
au-dessus de ma tête
et chaude postillonne.

L’âpre et l’acariâtre se secouent
de pitié toute contrite en moue
qu’un mot incliné de désolation dit :
Mon pauvre ! grince, rotule et sable,
tournant bientôt les yeux vers la fenêtre
où le dos du monde s’écaille
en épaule colline

et c’est coton.


 
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   Anonyme   
20/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Exact, c'est coton de vous suivre ! Je ne sais pas s'il y a un sens à trouver derrière ces mots où si vous vous êtes simplement amusé avec les sonorités : "lâchement lâchent / L’âpre et l’acariâtre".
Quoi qu'il en soit c'est plutôt amusant et assez original pour attirer l'attention. C'est une poésie faite pour être lue à voix haute car alors elle prend toute son ampleur.

   Anonyme   
2/4/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour.
J'ai lu ce texte une première fois le soir avant de dormir. Je n'ai rien compris.
Je le relis ce matin, après une nuit de bon sommeil et franchement, heureusement que je suis passée outre votre conseil.
Décalé et pinçant à souhait , c'est un vrai plaisir que de s'imprégner de chaque strophe.
Il y a ce " lâchement lâche " sur quoi j'ai un peu tiqué et puis finalement cela nous ramène parfaitement à la lourdeur de la terrible situation.
Bravo et merci.

   Robot   
10/4/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est à la seconde lecture que j'ai "me semble-t-il" saisi qu'il s'agissait de la maladie (en tout cas c'est ce que ça m'inspire) avec les gonds qui lâchent, cette chose (le mal ?) qui rogne et grince. Je ne sais pas si c'était vraiment cela l'objet mais au moins, votre poème aura déclenché pour moi ce sentiment et c'est déjà important qu'un texte provoque une vision, même (surtout ?) si ce n'est pas celle de l'auteur..

   Arielle   
10/4/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La richesse fiévreuse des sensations qui tourbillonnent autour de cette "bitumeuse encrassée de lune" évoque bien, pour moi, ce que peuvent inspirer les délires d'une bonne grippe qui nous brise les os et nous met la cervelle dans du coton.

Il m'a fallu deux lectures, à moi aussi, pour distinguer dans le clair obscur cet alité tournant le dos au monde qui s'écaille mais la vision en valait la peine !

   David   
10/4/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Raoul,

Cette "âpre", cette "acariâtre", c'est le "Elle" du 3ème vers, un singulier à deux adjectifs comme "rotule et sable" pour "grince", juste avant la fin :

"Mon pauvre ! grince, rotule et sable,
tournant bientôt les yeux vers la fenêtre
où le dos du monde s’écaille
en épaule colline"

C'est une sorte d'incantation que le poème rapporte. Les "états d'âme" sont connu pour leur métaphores marines, et là c'est très terrien au contraire avec "bitumeuse/route minérale/chicane/sable/colline" et les sensations évoquées, c'est presque argileux à lire :)

   Anonyme   
10/4/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Texte curieux au titre qui sonne comme un diagnostique - C'est l'âpre - comme on dirait c'est la grippe.
Oui on peut imaginer ici un mal qui ronge et qui fait ruminer voire même délirer.
Tant que ça ne sent pas le sapin... : )

   Anonyme   
10/4/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Chacun son interprétation... moi j'y ai senti la solitude, dans tous les sens, à travers la fenêtre, les changements de la météo, les changements d'humeur... chacun sa lecture, et c'est cela à mon sens l'écriture poétique d'aujourd'hui : une liberté d'interprétation, de ressenti, de re-création à travers les mots, les vers, les phrases... "délivrés" (surtout en poésie libre) avec une maîtrise parfaite. C'est le cas ici, même dans les achoppements de musicalité. Ils sont voulus...

"Lire alité..."

   senglar   
11/4/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Raoul,


"Lire alité" mais '''à bout de bitume''' et l'épaule à la fenêtre se confondant avec une colline. Voilà bien un rêve de routier routardant, de quoi se sentir mal, encore plus mal, "... c'est coton" :)

Avec le petit nuage qui se déplace au-dessus de la cabine/couchette du camion où le stock de BD avoisine Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et les autres, les prosateurs globe-trotters.

Roadmovie psychédélique transneuronal sur Dunlopilé :))

brabant

   MissNeko   
9/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J y ai vu une maladie telle l arthrose ou plus grave une sclérose en plaise qui grignote le corps de son "hôte".
Ai je juste ou suis je à côté de la plaque?

Ce que j aime dans vos poèmes x est qu ils ont un côté sibyllins qui nous poussent à nous creuser la tête. J adore ça !!!


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