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Laboniris
Raoul : Conseil d'orientation
 Publié le 17/10/12  -  17 commentaires  -  4767 caractères  -  255 lectures    Autres textes du même auteur

… de désorientation.


Conseil d'orientation



Pousse-bouton. Thaumaturge. Gratte-copie. Répondeur automatique. Promeneur de chien. Torche-marmot. Panse-plaie. Mange-merde. Gardien du non. Vigile pirate. Voleur d'enfant. Arracheur de dent(s). Souillure de drap. Déclencheur d'alerte. Veilleur de nuit. Veilleur de jour. Souteneur de thèse. Comburant. Procédurier. Rouleur de gras. Agent d'ambiance. Pisse-vinaigre. Plagiste. Masturbateur. Petite mainterchangeable. Animal de foire. Pousse-caddie. Mégère de moins de cinquante ans. Huissier de justice. Commis fier de police. Arab'du coin. Lampiste. Esthéticienne trépaneuse. Président d'association loi 1901. Garde-chiourme. Délateur officiel. Montreur d'ours. Dresseur d'enfant. Rat d'hôtel. Déclencheur d'achat. Traîne-savate. Thanatopracteur. Écrivain pudique. Masseuse thaïlandaise. Gendarmette. Colleuse d'ongles. Paysagiste péagiste. Conseiller technique. Blanchisseur de dents. Amaigrisseur de gros. Faux prophète. Peintre au mètre. Marabout. Grue de chantier. Assistant d'assisté. Stagiaire perpétuel. Père Noël en décembre. Plongeur en bassin de vingt-cinq mètres. Importateur. Escort girl. Ventre mou. Chefaillon. Dresseur de rat. Empêcheur de tourner rond ou mal. Molossoïde. Truquiste. Tueur sans gages. Équarrisseur de chèvres. Obsédé sexuel. Graveur de plaque. Pion à vie. Designer de gode. Opérateur tertiaire. Improductif réel. Panel qualitatif. Chef de produit. Presse-purée. Journaliste. Tire-jus. Chasseur de pétouille(s). Contrôleur. Racoleur de pigeons. Cible. Colleur d'affiche. Accordeur de piano. Témoins de Jéhovah. Technicien de surface. Saucier. Nez. Trafiquant de drogue. Bignole. Vendeur de sang. Faussaire. Moucheuse de frère et de chandelle. Avocat pas d'affaire. Banque du sperme. Mickey dans un attrape-couillon clôturé. Dame pipi. Vendeur d'armes. Évêque. Trafiqueur d'influence. Coiffeuse. Dresseur de blanc-bec. Bourrique. Bouc émissaire. Footballeur. Plombier. Fleuriste. Caissier. Mécaniqu'auto. Habilleuse. Gogo danseur. Pas clerc de notaire. Ambassadrice Avon. Rabbin. Videuse de truite. Réducteur de tête. Gentil Organisateur. Traiteur de déchet. Casseur. Chair à canon. Charcutier traiteur. Ténor ou Soprano. Joconde pour touriste. Coach. Siffleuse de flûte. Doublure. Employé de banque. Guide touristique. Chauffeur-livreur. Pâtissier. Sans domicile fixe. Tirailleur. Pistachier. Gourou. Nageuse. Enfant de la balle. Balle d'enfant. Parent terrible. Enfant terreur. Catcheur. Mère Théresa. Inséminateur bovin. Opticien. Inspecteur des travaux finis. Pousse-bouchon. Faire-valoir. Pécheresse. Hooligan. Croupier. Gratte-papier. Mâche-buvard. Torche-nez. Penseur de Rodin. Gardien de cimetière. Cimetière de gardien. Pirate informatique. Moniteur. Monte-en-l'air. Joueur de poker. Fumeuse invétérée. Gratte-pied. Pianiste de bar. Masseur thaïlandais. Bison futé. Porte-clés. Gnafron de Guignol. Guignol soi-même. Harangueur de rue. Faux-cul. Guide touristique bilingue. Objet sexuel. Faux témoin. Veilleur de jour. Traîne-con. Sage-femme. Plaideur. Mère Noël de strip-tease en boîte. Thermomètre. Pousse-pousse. Recordman de quelconque. Aquarelliste. Moine copiste. Animateur sociocu. Répondeur téléphonique. Câbleur. Pète-couilles. Pense-bête. Pèse-lettre. Mange-poussière. Gardien de musée. Muse de gardien. Voleur de sac. Arrache-cœur. Tripier volailler. Croque-mort. Tumeur. Déclencheur d'alerte. Night. Veilleur de mort. Souteneur de thèse. Combustible. Procédurier. Proctologue. Procureur. Agent d'accueil. Vinaigrier. Proviseur. Plaquiste. Chauffeur de pied. Fort des Halles. Pousse-crotte dit aussi Bousier. Harpie. Rabibocheur de couple. Lusophone. Laborantin. Assistante sociale. Garde-barrière. Dernier rempart. Regarde-derrière. Délateur officieux. Montreur de z'gueg. Hardeur. Tenancier. Producteur. Reproducteur. Choufeur. Photocopieur. Homme de paille. Copieur. Ramasse-copie. Presse-bouton. Dresseur de fauves. Gaveur d'oie. Cornac. Cuistot. Éleveur. Masseur thaïlandais. Colleuse d'ongles. Chef de rayon. Gastro-entérologue. Blanchisseur d'argent. Obèse. Égoutier. Staffeur. Grue. Assistant stagiaire. Stagiaire. Guide touristique trilingue. Imam. Plongeur. Explorateur. Escort boy. Dresseur de foule(s). Sondeur. Flic. Cryptozoologue. Créateur de rumeurs. Irresponsable de service. Média planeur. Attaché de fesse. Tic et Tac pour cochon de payant. Plaquiste. Vénus de Milo. Compteur. Tailleur de pierre. Bonze. Conducteur de grue. Mécanicien navigant. Bagagiste. Éclusier. Clitoridienne. Cadreur. Exécuteur testamentaire. Censeur. Pigeon. Potiche. Prêcheur. Hôtesse de l'air. Pêcheur au gros. Schizophrène. Maton. Réveille-matin. Balayeur de rue. Intermittent. Mi-temps. Mitron. Quart de temps. Trafiquant d'organes. Coq de combat. Pigeon voyageur. Conseiller d'orientation.
Voilà ton avenir.


 
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   Anonyme   
26/9/2012
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
C'est donc de la poésie au XXIéme ? Sacré régression...

Pourquoi pas un jour recopier les listes de course, ou les ingrédients d'un pot de moutarde ? Ça ne sera pas pire.

Vraiment je pense qu'il faut arrêter de croire que tout peut être poétique, Duchamp est passé par là il y a bien longtemps.

   Anonyme   
28/9/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
À faire perdre le Nord, bien évidemment.
Parfait inventaire à la Prévert, où l’excentricité n’est pas le moindre mot. L’énumération est volontairement irrationnelle, avec des décalages de registre : « Designer de god. Opérateur tertiaire. », de l'improbabilité : "Lusophone", "Clitoridienne", et même si parfois elle semble logique : « Dresseur de fauves. Gaveur d'oie. Cornac. Cuisto. Éleveur », c’est pour mieux surprendre juste après : « Masseur thaïlandais. », ou encore le très pro : « Procédurier. Proctologue. Procureur.» suivi de « Vinaigrier ».
Selon moi, "L'ambassadrice Avon" domine son monde de la tête et des épaules.
Le mot fantaisie s’éclaire parfaitement, et l’effet de litanie est parfaitement évité.
Malgré l’esprit surréaliste, j’ai trouvé que la présence de « Imam » et « Rabbin » (que je juge plutôt comme des vocations) n’était pas nécessaire.
J’ai bien aimé la relative discrétion sur les jeux de mots et les mots rares, ainsi que le soin visible que l’auteur a apporté à son texte pour éviter les doublons : « Presse bouton » n’est pas «Pousse bouton ».
J’ai regretté l’absence d’un faux employé (d’un faux employeur) ou d’un encenseur suivant le « censeur » qui n’auraient pas détonné dans cette liste (mais il y aurait tant à dire ! pourquoi pas labonirien ?). Je glisse par contre sur le "Recordman de quelconque" (peut-être trop recherché ; quelque chose aurait suffi).
Une bonne fraicheur de lecture (si l'avenir n'est pas rose, il n'est pas gris non plus).

PS : J'espère que l'auteur se pliera à la contrainte de la catégorie qui impose une explication après coup. Éleveur prend l’accent.

   leni   
17/10/2012
Je ne comprends pas du tout où l'auteur veut en venir Je me suis efforcé de lire tout le texte croyant trouver un bout d'explication
Rien Cela veut peut-être dire que tous les"services" d'orientation
ne servent à rien alors qu'ils ont pignon sur rue???désorienté!!!!
Salut Leni

   Charivari   
17/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Salut. Tu as oublié
CDD en système D, artiste intermittent à mi-temps, webmonstre...

J'ai bien aimé, il y a de l'humour, parfois dans le terme même, joliment trouvé, parfois le sourire est provoqué par association d'idées, deux professions mises ensemble, à la suite. L'effet provoqué par la lecture de cette liste est le vertige, vertige qui correspond bien à celui d'un pauvre jeune qui doit effectuer un choix professionnel. A ce niveau-là, le texte est réussi

Par contre, je trouve ça un peu facile. Et puis, quand même, le lecteur décroche au bout d'un moment, et ça, ça ne pardonne pas.

   pieralun   
17/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Peut-être que le Laboniris ne fait pas référence à de la poésie dans la rubrique poésie. Cela serait rassurant quant à l'avenir de notre site; n'étant pas toujours d'accord avec Monsieur F, ici, je n'ai rien à rajouter à son commentaire; pour moi, c'est copier coller.

L'heure doit être à la mansuétude sur Oniris, voire même à la politique qui me permettra de protéger mes textes futurs de la vindicte du commentateur que j'aurai au-paravent épargné.....; je vais ramper comme jamais!

Je viens donc de changer totalement d'avis, la minute porte conseil, Raoul ce poème est magnifique et m'émeut au point de n'oser "l'Exceptionnel" au profit d'un "Très Bien +" qui, à n'en pas douter, apportera à ton texte les plumes qu'il mérite.
Je n'ai pas honte! bien des critiques d'art ont porté au pinacle l'expression du point blanc, rond, au centre du carré noir, carré; c'était déjà l’apologie d'un snobisme très rémunérateur, donc politique.

Voilà Raoul!....et n'oublie pas mes petits souliers, quant bien même je vomirais sur le papier une grosse daube.

   brabant   
18/10/2012
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Raoul,


Deux réactions contradictoires à la suite de ma lecture photographique, sérieuse hein, au pixel près, avec mon oeil Cannon (mieux que l'oeil revolver ! lol) :
1. L'avenir est dans la merde !
2. Que voilà un élève brillant qui s'est ouvert toutes les portes !

Il est également permis de penser que tout un chacun peut trouver son bonheur dans ce "Fatras" où l'on aurait peut-être pu rappeler l'existence de la coquille Saint-Jacques.

A propos, devenir poète signifie-t-il qu'il faille embrasser tout le panel ? Je n'ai peut-être pas la focale suffisante.

Dur ! Dur ! Comme se plaisait à psittacismer le Collaro !


Pas vraiment ri, ni même souri. Mais à tous ceux qui réussissent à faire passer un laboniris j'ai décidé de mettre "Exceptionnel".

Bravo Raoul !


Plus sérieusement je vois là la version raoulienne de "Un jour tu seras un homme, mon fils !". Me trompé-je ?
Mais conseiller d'orientation c'est pas la panacée !

   Marite   
18/10/2012
 a aimé ce texte 
Pas
C'est terrible, j'ai essayé plusieurs fois Raoul, je n'arrive pas à aller au bout de la première ligne ... et je me demande : ai-je raté une étape dans l'évolution de la pensée humaine ?
Je ne comprends pas la liaison entre le titre car le mot conseil est au singulier. Je perçois l'ensemble, enfin par les quelques mots accrochés par mon regard pendant mes infructueux essais de lecture, comme une succession d'activités possibles ou disponibles actuellement. D'une tristesse qui me donne envie de fuir vers n'importe quel ailleurs ... Au fait, y a-t-il une idée directrice dans cette suites de lettres et de mots ??? Quel plaisir en avez-vous retiré à l'écriture ??? J'aimerais comprendre.

   David   
19/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Raoul,

La liste. Je crois qu'il n'y a rien de plus désagréable à lire, mais en même temps, c'est un mode... littéraire ou poétique, ça ne mangera le pain de personne d'en discuter, mais comme mode de communication écrite, chacun a dû le pratiquer, en faire, en lire, pour les courses, pour des invitations, pour choisir un train ou un bus, pour trouver son nom dans des résultats d'examen, scolaires plutôt que médicaux, mais en fait je pense à une info relatée dans un ou des reportages sur le sida, où le malade témoigne d'une angoisse à chercher un taux de quelque chose dans des résultats d'analyse... c'est aussi un genre de liste.

Elle est là pour moi la poésie que je trouve à ce texte, c'est un détournement de forme après tout, est-ce que c'est si différent qu'une fable de La Fontaine où le langage des animaux prend forme humaine ?

Mais bon, le "statut" du texte, c'est un angle de lecture. Je l'ai lu une première fois, et c'est pas "agréable", je ne me suis pas pris pour un "malin renard" ni ressenti une empathie pour le "malheureux corbeau" alors même que je l'ai pu avec la fable tout en sachant que, en réalité, les corbeaux et les renards ne peuvent (ou ne veulent) s'exprimer comme des êtres humains, encore moins à l'écrit, mais la fable fonctionne, j'ai fait un effort d'imagination pour ça, et là, pareil, j'ai fait aussi un effort d'imagination, mais ça manque de verbe, encore que c'est une mauvaise raison parce qu'il y a plein de verbe "traduit" en nom comme "pousser" dans "Pousse-bouton" ou "Danser" dans "Gogo danseur" mais ce n'est pas une généralité non plus, désigner les métiers par le verbe de leur action ça limiterait les choix des "conseil d'orientation" mais c'est justement le titre qui est une clé, je crois.

Il y a 6 millions de gens perdant au jeu des chaises musicales le jour où ils ont quitter les bancs de l'école, en France par exemple, sur 30 potentiels dont 3 seraient libres "pour la vie ou une nuit" comme on dit peut-être dans les sites de rencontre, mais là c'est plutôt pour un autre genre de place que le poème décrit très bien : en n'écrivant pas le mot absent, Chômage.

Ça me semble un thème évident du poème, dès le début, et pour les malheureux qui finiraient leur lecture sans comprendre, l'auteur a même laisser un passage narratif en guise de chute :

"Voilà ton avenir."

Ce n'est pas un métier, ou la description d'un caractère comme certains mots choisis, ça se différencie nettement du reste du texte, ça semble même s'adresser aux lecteurs.

Mais bon, c'est juste une lecture, la première qui m'est venu spontanément avec un effort similaire que pour comprendre que la fable du Corbeau et du Renard de La Fontaine ne concerne pas de véritables animaux.

Dans un second temps, je me suis dit que ça faisait une liste de choix de pseudos rigolo, pas tous facile à assumer comme "Pisse-vinaigre", lol, mais de là à dire que ça ne peut définir un métier, c'est passé sur une auto-dérision latente que l'on peut ressentir par ailleurs dans "Animateur sociocu" qui fait aussi dans le pipi-caca mais désigne bien un véritable "métier"... ce genre de métiers nouveaux plutôt créés par des politiques d'emplois volontaristes que par les lois du marché qui lui préférerait "Technicien de surface" ou "Chef de rayon" qui sont des formules reconnues, mais avec une dimension aussi comique que les précédentes : au lieu du pipi-caca, c'est plutôt de la surenchère verbale, le "chef" de chef de rayon ou le "technicien" de technicien de surface, ça peut notoirement passer pour un drôle de cirage de pompe semblable à celui d'un sultan de conte de fée pour ses courtisanes.

Malgré l'aversion que la forme d'une liste peut donner à une lecture, il y a plein de jeux de mots divers pour relancer l'intérêt. Cette intérêt qui dès le départ est provoqué donc, puisqu'à priori, personne ne s’intéresserait à une liste qui ne le concerne pas, ce n'est pas une question de goût, il me semble.

Bon, mon préféré c'est "Petite mainterchangeable" mais il y a aussi :

"Intermittent. Mi-temps. Mitron. Quart de temps.."

"Pigeon. Potiche. Prêcheur. Hôtesse de l'air. Pêcheur au gros. Schizophrène. Maton."

"Éclusier. Clitoridienne."

"Plaquiste. Vénus de Milo. Compteur. Tailleur de pierre. Bonze. Conducteur de grue."

"Tic et Tac pour cochon de payant."

"Escort boy. Dresseur de foule(s). Sondeur. Flic. Cryptozoologue."

"Assistant stagiaire. Stagiaire."

"Gastro-entérologue. Blanchisseur d'argent. Obèse. Égoutier."

Il y a des solo, des couples et plus si affinités à retrouver ou à créer soi-même, avec la tension personnel qu'on peut donner ou pas à chacun des mots ou associations. Enfin, c'est ce que ça me fait.

   Anonyme   
19/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
C'est amusant mais sans plus. Il y a quelques trouvailles rigolotes que j'ai la flemme de rechercher parce que votre texte quand même, il fait mal aux yeux. D'ailleurs pour être franc je n'ai pas tout lu, piochant ici et là quelques morceaux de phrases. Remarquez, c'est peut être comme ça qu'il faut le lire, une espèce de self-service où l'on prend ce que l'on veut !
Une expérience originale mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

   Fortesque   
22/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Moi, je conseillerais à l'auteur de se lancer aussi dans la peinture monumentale. On a devant soi, à proprement parler, un mur peint de mots. Sans rire, ce texte ce pourrait être une toile dont chaque coups de pinceau s'est transformé en traits de stylo. On peut le déchiffrer si on a un bon téléscripteur, ou alors le regarder et vagabonder de mots en mots comme on le ferait sur les détails d'une peinture. Si on se prend au jeu, on s'amuse à relier machinalement ces éléments les uns aux autres. Puis par hasard, on est surpris de voir qu'on a construit les petits cadavres exquis de son cru à soi. Exemples : Dame pipi, conseiller technique, ou encore : Obsédé sexuel, montreur d'ours. Le passe-temps peut se poursuivre ainsi presqu' à l'infini. Donc, si l'on n'est pas satisfait par la lecture traditionnelle du texte (comme certains commentateurs), voilà pour le moins une bonne idée à le rendre plus attrayant. Une sorte d'histoire "dont vous êtes le héros", en somme.

   Arduinna   
21/10/2012
Oui, bon... "et après ?" ai-je envie de dire...

Une énumération sans plus, au bout de laquelle je ne suis pas parvenue, malgré, je l'avoue, une ou deux esquisses de sourire. Ce qui m'est venu en tête ? Le capitaine Haddock et ses "tchouk-tchouk-nougats" :-)

   Meaban   
21/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
c'eût été du Queneau on l'aurait encensé, c'eût été du Raoul je l’encense aussi

c'est dans la rubrique laboniris, aussi dans ce cadre je trouve ce texte très bon, mais je pense que pour cela il est nécessaire de s’intéresser au corpus de l'auteur

pourfendons les scrogneugneus Raoul

;)

   caillouq   
6/11/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'irrésistible poésie du verbe. J'aime beaucoup. OK, Duchamp l'a peut-être fait avant, mais il y avait aussi des précédents du côté des alexandrins qui riment, non ?
Ne me sentant pas la légitimité pour noter, je vais juste me permettre de relever les deux ou trois couacs qui, à mon sens, déparent l'homogénéité de cette liste:
- souillure de drap. On est plutôt dans l'insulte, là. J'aurais mieux vu "Souilleur de drap", pour rester raccord avec le thème "métier", au moins en ce début de texte (après, l'auteur dérive parfois de sa contrainte affichée mais c'est le jeu attendu).
- night. Bof. Autre transgression par rapport au thème "métiers en langue française", et qui n'est pas justifiée par l'inventivité qui caractérise d'autres trouvailles
- souteneur de thèse. J'adore (forcément), mais est-ce à dessein que cet excellent jeu de mot apparaît deux fois dans le texte ? Ne s'agit-il pas d'une faute de frappe pour "souteneur de thérèse" ?
Idem pour "masseur thaïlandais". Y a-t-il un message à tirer de cette répétition ?
- je regrette l'absence d'"oculiste" à la suite de "proctologue" et "procureur"
- si l'auteur n'a pas encore lu "Orientation" de Socque, je me permettrai de faire de la pub pour lien de famille évident.

Sinon, merci. Et encore !

Edit: oh, et puis yen a marre de l'autocensure. Evaluation, paf.

   Rathur   
20/3/2013
Bravo M.Raoul ! Plaisant listing des vanités du monde entre Queneau et...Philippe Geluck!(rire)

Le visuel est omniprésent ici. Par le sens kaléidoscopique bien sur, et aussi avec le pavé typographique de l'alignement des professions contre lequel on bute, on creuse, ou on fuit. Et il y a de quoi faire peur ! L' alignement mégalithique de ces « petits métiers » (ils le sont tous « petits » les « métiers »), ces joyeux bordels, ces tristes fonctions...n'a rien à envier aux blocs de Ploumanac'h, côte de granit rose. J'y vois le fait d'être au pied du mur donc.

Ne lire ici qu'une étiquette de camembert ou de pot de moutarde relève au mieux de la mauvaise foi (et peut être aussi du mauvais foie), et au pire d'une désespérante absence d'imagination.

M.Raoul n'a pas froid aux yeux et çà réactive la fibre pétillante des idées. « le poète se reconnaît aux pages insignifiantes qu'il n'écrit pas » dixit René Char. On peut dire beaucoup de choses à propos de cet écrit mais certainement pas qu'il est insignifiant. Il peut laisser de marbre certes mais par son parti-pris.

Ce conseiller de désorientation dont on perçoit les épaules derrière son bureau gris est aussi une vanité (comme les vanités en peinture). Par exemple , comment peut-ton confier le destin professionnel d'une personne ? Pourquoi doit-t-il être aussi déterminant pour l'existence humaine.
Se ravivent ici les souvenirs personnels d'incongrues visites chez le « conseiller d'orientation » en fin de troisième. Je m'y sentait aussi à l'aise et à ma place qu'une truite de la Rance dans l'océan Indien.
Comment peut-t'on tout régir avec les rentrées d'argent sous tendues par les professions, « une bonne place », un « bon poste ». Toute une vie à thésauriser et en fin de compte à passer à coté de son épanouissement. Les professions remplissent trop souvent le corps comme on remplit le gosier des oies. Et çà ne s'améliore pas. Des choses sans goût, plutôt douloureuses, subies, dans l'incapacité constitutive de dominer et sans bonheur autre que de se voir soutirer le jus jusqu'à usure. Curieux, ceux qui tiennent l'entonnoir savent très bien s'orienter sans guides.

Sur ces professions dérisoires et révélatrices on peut en retenir quelques unes intéressantes : "Vigile pirate", "veilleur de jour", "commis fier de police", "paysagiste péagiste", "avocat pas d'affaire", "cimetière de gardien"... d'autres plus nébuleuses : « Mickey dans un attrape couillon clôture", "recordman de quelconque"... et des récurrentes/répétitives( ?) : la série des pousse et des dispositions sexuelles.

   EmmanuelC   
23/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Hello Raoul,

Il est vrai que le format est plutôt déconcertant et difficile à lire.
Je trouve cependant qu'avec la phrase finale, "voilà ton avenir", cette très longue liste réussit à faire ressentir ce que peut vivre un élève de lycée lorsqu'on lui demande de choisir sa voie. Ça a un côté "démerde toi avec ce bordel" plutôt réussi! Avec comme touche finale du conseil d'orientation: "si avec tous ces choix, tu ne trouves pas ta voie, il ne te reste plus qu'à devenir conseiller d'orientation..."

Certaines trouvailles sont en outre croustillantes, et l'ensemble est assez révélateur de la tendance qu'a notre époque de tout vouloir catégoriser.

Bref, même si j'y ai laissé mes yeux pour tout lire, j'aime bien.

A bientôt
Emmanuel

   Timoline   
27/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oui à qui avance. Les eaux stagnantes ça pue.
Moi j'aime.

Ne jamais s'arrêter... (bon, n'y suis pas arrivé)

Merci, à toi.

T.

   Evelit   
16/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Je suis d'accord avec charivari.
Le texte est réussi. On en perd son latin... C'est comme si en lisant le texte, on se perdait, on était saoulé et c'est la sensation qu'on peut avoir quand on doit décider d'une orientation ou quand on commence dans la vie. Il y a beaucoup de termes. C'est gavant... Dans le bon sens.
Belle métaphore.
Peut-être un peu facile ?
Merci pour cette richesse et cet humour.


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