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Corto
2/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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En première lecture on se dit "il faut oser, sur Oniris !!"
En seconde lecture c'est la délectation des jeux de mots tordus et jamais redressés, pour explorer le corps humain (?), le vocabulaire. On se laisse entraîner dans cette aventure anatomo-pathologico-philosophique avec plaisir mais aussi un peu d'inquiétude vu la double signification du mot "crabe". Tout cela en second degré qui se protège bien pour ne pas être rejoint. Le final partiellement incompréhensible complète bien le tableau. On s'amuse, on cherche, on s'inquiète. L'auteur a su capter son lecteur. |
Anonyme
3/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Le narrateur demande le pardon en exergue je le lui accorde après lecture. Très saine manière d'aborder le corps défaillant, richesse dans l'expression, inventivité au rendez-vous, le cerveau est donc intact. J'imagine que les mots et onomatopées entre parenthèses représentent le bruits de fond du "branché". ce texte me fait penser à Boris Vian et son acide humour en la matière."Quand j'aurai du vent dans mon crâne". Merci du partage, Éclaircie Édit le 3.8, Raoul, j'avais reconnu ton écriture en El tant tu as un style personnel, original, cependant mon commentaire est à prendre comme presque anonyme, au cas où tu aurais eu un élève avisé (je n'ai pas dit clone). De toute manière tout à fait sincère. ;-) |
Vincent
3/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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bonjour,
tout est bon, il n' a rien à jeter j'ai apprécié le travail c'est bien dansé c'est bien macabre c'est bien repoussant par moments je me trompe peut être mais j'y ai retrouvé l'écriture de Céline mais je me trompe sûrement en tous cas ça m'a beaucoup plu |
Anonyme
3/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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La maladie et son traitement tournés en dérision.
Un humour caustique et subtil qui nous fait presque oublier la noirceur du fond. Même le langage " cru " utilisé ne heurte pas. " Voyons ce truc qui sert à rien, rien, c'est si peu de choses, mais maintient l'équilibre entre la plume et l'âme." La raison demeure intacte, et la plume toujours efficace ; ce texte en est la preuve. " Le service restauration vous souhaite un bon appétit. (Teep)³ (Biiiiip, biiiiip, biiiiip)², Klang ! Fait sa benne en partant. " Le chariot a fait son office... |
Lebarde
3/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Raoul
C’est bien cru, c’est bien hard, c’est bien ironique, c’est bien documenté, c’est plein d’onomatopées, de bruitage, de chimie pharmaceutique, de sigles, de raccourcis, de jeux de mots, d’argot, de dérision. Seul moyen de supporter sinon de conjurer tous les bobos et maux incurables qui peuvent attaquer et démolir nos corps. A certains moments c’est presque du Ouvrad mais en plus macabre. Est ce vraiment poétique? Qu’importe, il fallait oser et tu as bien fait de le faire comme tu l’as fait!! Bravo. J’avais coincé en EL sans vraiment m’attarder, aujourd’hui j’applaudis. Lebarde |
Ascar
3/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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texte bien servi. Je l'ai bu d'un seul trait avant de le re-savourer sans en perde une goutte.
Je le trouve moderne, froidement réaliste, d'apparence simple (alors que certainement très travaillé). Certes, il m'a amené au bord du vomissement avec ces images crues mais dans le genre, difficile de mieux faire pour dépeindre cette fameuse citation : "la vieillesse est un naufrage". Il maquait peut-être un focus sur les mucus ;) Bravo |
Luz
3/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Raoul,
Évidemment magnifique ; beaucoup d'inspiration et de travail. Ça réveille la poésie, ça réveille la peur (ou la conjure) : c'est la danse ma crabe qui nous accable... Merci. Luz |
Robot
3/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte travaillé. Ce n'est pas ici un "jet" de première version.
J'ai beaucoup apprécié ces images qui se suivent avec l'absurdité d'une certaine cohérence pour créer ce malaise qui nous fait ressentir ce crabe démoniaque qui dévore et triture le corps. En première lecture je n'avais pas trop apprécié le final avec ses biip. A la réflexion, je crois qu'ils sont bienvenus tout comme l'interlude pour ramener aux autres réalités quotidiennes du patient. Aprés tous ces déchets organiques et ces substances chimiques, que reste-t-il pour l'appétit de vivre à l'heure de la restauration. |
papipoete
3/8/2019
a aimé ce texte
Pas
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bonjour Raoul
En musique j'aime tout sauf le jazz ; en cinéma c'est pareil sauf les films d'horreur ; en poésie idem sauf ce qui donne des haut-le-coeur, et " danse ma crabe " entre dans cette catégorie ( ouh la chochotte ! ) Le crabe n'est ici pas notre ami, et je comprend qu'on ne lui tisse pas de la dentelle ! Il n'en reste pas moins que l'auteur se montre jongleur de mots, et manie habilement sa plume ! |
Provencao
3/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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"C'est la danse macabre
avec sa pluie d'osselets qui m'entre par la gueule gobbant tous ses cachets les 4 Hydroxyzine les 6 Aktiskenan et le 1/2 Bactrim trois fois par mois, deux fois par jour, aux heures des repas ;" J'ai beaucoup aimé la folie des mots, où vous nous invitez à les chercher et surtout à les comprendre,. Parce que le texte est une lutte âpre et que vous vous consacrez à elle avec une telle pression dont le moindre écart montre la fureur et la cruauté de l'approche médicale. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Davide
3/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Raoul,
J'ai dû lire de nombreuses fois ce texte, décortiquer les images, pour comprendre qu'il s'agissait d'une critique de l'industrie pharmaceutique. L'hyperbole de ces vers me semble parlante : "ne parlons plus en grammes / mais en pelles ou camions". Le cancer, appelé "crabe" dans ce poème, ne désignerait non pas la maladie, mais son - mauvais - traitement. Les métaphores médicamenteuses sont nombreuses ("pluie d'osselets", "étoiles (...) [qui] filent en bavant"...), l'humour absurde jouant sur la polysémie et la sonorité des mots, contrastant adroitement avec la "crudité" de certains passages (non pas celle mentionnée dans l'exergue, mais celle qui consiste à dire les choses sans détour) : "les 4 Hydroxyzine / les 6 Aktiskenan / et le 1/2 Bactrim"... J'ai trouvé très judicieuse, pour ne pas dire admirable, cette image, que l'on peut lire comme une métonymie : "et une génuflexion / de côlon". Le corps habitué, se résigne à ce traitement ; mais n'est-ce pas la bêtise aveugle du patient que l'on critique ici ? Le découpage en plusieurs strophes suit une narration précise sur les étapes de la manipulation : dans les grandes lignes, la "pluie d'osselets" entre d'abord sournoisement par les "oreilles", à la manière d'une peur qui s'instille dans le cerveau ("crâne parti en couille"), puis les docteurs et les médias prennent le relais à grands coups de (faux ?) diagnostics, avant que le traitement ne vienne soulager - créer ? entretenir ? - la maladie. La boucle et bouclée ! Si la "crudité" du poème se trouve parfaitement justifiée par le registre de l'humour (noirci !), j'ai trouvé le poème bavard, long, un peu fouillis et difficile d'accès. Ce sont là mes seules réserves. Toutefois, je ne peux que saluer le travail de l'auteur, qui, dans un style très personnel, réussit à "peauétiser le cancer". Bravo Raoul ! Davide |
senglar
17/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Raoul,
Le crabe marche de travers et à reculons... Comment se fait-il que nous finissions tous par le rencontrer. Celui-ci me semble sévère mon côlon, non pas parce que rencontré sur le tard, mais parce que repéré trop tard. C'est que ça avance vite un crabe qu'on n'a pas vu venir ; ça passe la surmultipliée. La crudité du langage est à l'avenant, "Connais ton adversaire" disait le stratège chinois, mais le mot "texticule" m'avait fait naviguer vers un autre cancer situé lui-aussi en eaux troubles :( Tout le monde sait-il que Desproges lui-aussi victime du crabe s'en était allé déguster une platée de tourteaux quand il apprit la nouvelle... Bon Platées pour pâtée c'est tout de même une histoire de défaite, pas moyen de se défiler. "l'être scrofuleux" me renvoie à Rimbaud. Cru pour cru votre poème est classe Raoul. Ah ! Mourir en première. TB le titre... Merci Senglar |
Vincente
3/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai adoré le terme texticule (entre le réticule modeste et le ridicule qui ne tue pas, etc…) et j'ai cru que le cru en question, ce poème, et son parti pris stylistique en images crues seraient du même acabit. Exergue plein de promesses, donc.
Je dois vous avouer avoir été un peu déçu. Mais la sensation est très relative car la verve de belle éloquence et le fond plein de sens s'accordent pour offrir une réussite certaine, l'œuvre est originale et de qualité. Si j'ai aimé le "débit" imagé qui percute et répercute nombre d'associations douteuses, ou antagonistes, ou encore outrecuidantes afin de "démontrer" combien est "discutable", incertaine la raison de vivre, et en particulier ici, celle qui dégénère quand le corps et son"crâne parti en couille" génèrent les troubles de la fin de vie… Sur ce plan, la force d'expression est bien au rendez-vous. Mais j'ai trouvé dommage que cette volonté déversée se soit laissée dépasser par instants. Ainsi, je n'ai pas trouvé d'intérêt à : " C'est la danse m'accable", s'il y a une astuce, j'ai l'impression qu'elle se cache sous la drôle de syntaxe. Dans ces quatre vers : " (la lame)² / (la larme)² / (l'alarme)² / la fin, la faim" qui me paraissent "poussifs" avec entre autres l'homophonie finale bien courante… Et puis, ce " les deux pieds dans la graisse / de la cantine à mouches.", à un certain moment le fil lui-même déjà bien effiloché peut arriver à se rompre, et casser la lecture ; ce fût le cas pour moi avec la "cantine à mouches", c'est amusant d'un point de vue absurde, mais ici il y a un développement qui tente, même avec élasticité, même avec ingéniosité ou surréalisme, de nous mener à son aboutissement. Et pour finir, ce "et une génuflexion / de côlon", j'ai du mal avec ce "côlon/colon" s'argumentant d'une "génuflexion". En fait, l'ensemble prouve qu'il y a une implication raisonnée et volontaire dans l'intention poétique, le geste singulier de l'écriture au style surréaliste est à la fois élaboré et intuitif, l'auteur se promène sur cette ligne de crête créative, alors on espère qu'il n'y aura pas de faux pas. J'ai vu ces petits croche-pieds sémantiques, ou plutôt je les ai sentis dans ma subjectivité, le poète s'est vite rétabli, grâce à l'expérience, et sa maîtrise certaine. J'ai beaucoup aimé les deux premières strophes (dont par exemple ce " Progressant lentement, comme un boa digère") et les deux dernières. Une originalité stylistique très inspirée et inspirante. |
Cristale
3/8/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Voilà l'explication de cette recherche de "Licornes à paillettes". Après la lecture de ce texticule me voici à même de comprendre la démarche de l'auteur qui le pousse dans sa quête de l'insolite, du pas comme tout l'monde, du ça vous choque mais c'est du vécu qui finit en quenouille : maintenant sortez, y'a plus rien à becqu'ter ni à zieuter !
"(Biiiiip, biiiiip, biiiiip)², Klang ! " c'est aussi le "biiiip" de la marche arrière pour approcher la sortie de service afin de charger les cadavres dans le fourgon funéraire et le "klang" le bruit que fait le haillon que l'on claque pour le fermer. J'interprète, mais c'est ma propre tendance macabre qui m'a donné à voir cette image. Un texte aux antipodes de mon paysage poétique, quoi que, mais cela ne m'empêche pas d'apprécier le travail apoétique, la minutie des gros traits, le culot (je peux dire "l'outrecuidance" même si c'est un gros mot précieux ? ) à ouvrir l'appétit morbide du lecteur. Entrez dans "la danse macabre", ça grouille de vers qui claudiquent sur des rimes qui flatulent dans les déjections du crabe qui marche à reculons pour prendre sa dose "d'Hydroxyzine", de "Aktiskenan" et de "Bactrim. Une licorne blanche à paillettes dorées a survolé cette page et l'a aimée. Cristale qui retourne vite se rafraîchir dans ses eaux vives... |
David
4/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Raoul,
Ça m'avait attrapé le "d'invisibles étoiles" et je l'ai retrouvé dans un poème de Desnos : "Paris Pas encore endormi, J'entends vos pas dans la rue, hommes qui vous levez tôt, Je distingue vos pas de ceux de l'homme attardé, aussi sûrement que l'aube du crépuscule. Sans cesse il est des hommes éveillés dans la ville. À toute heure du jour des hommes qui s'éveillent, Et d'autres qui s'endorment. Il est, pendant le jour, d'invisibles étoiles dans le ciel. Les routes de la terre où nous ne passerons jamais. Le jour va paraître. J'entends vos pas dans l'aube, Courageux travailleurs matinaux. Le soleil se pressent déjà derrière la brume. Le fleuve coule plus nonchalamment. Le trottoir sonne sec sous le pas. Le son des horloges est plus clair. Vienne l'indécis mois de mars et les langueurs du printemps Tu te lèves, tu t'éclaires, tu éclates, Figure de pavé et de cambouis, Ville, ville où je vis, Paris" Robert Desnos, Les Portes battantes, dans Œuvres, édition établie et présentée par Marie-Claire Dumas, Quarto Gallimard, 1999, p. 815. C'est surtout pas un regret, et encore moins un reproche, ça allait presque de soi de tomber sur ce poète là d'après ce poème-ci. Je suis très touché par le contraste entre le ton et le thème, ce rythme à la Charlie Chaplin dans Les temps modernes sauf que bien sûr, l'usine c'est le narrateur lui-même ici. Le passage aux larmes (biiiip, biiip, biiip) et la liste des médoc font froid dans le dos, ou plutôt tout le poème fait froid à tous les sens... Mais le mot qui m'a fait revenir ce soir, c'est humus, on m'a parlé justement aujourd'hui de l"humusation : "il s'agit d'un processus contrôlé de transformation des corps par les humuseurs (micro-organismes présents uniquement dans les premiers cm du sol) dans un compost composé de broyats de bois d'élagage, qui transforme, en 12 mois, les dépouilles mortelles en Humus sain et fertile." C'est mieux qu'un Soleil vert, et ça collerait avec la fin de ce poème : "Le service restauration vous souhaite un bon appétit." |
ClaireDePlume
6/8/2019
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Je me joins à l'ensemble des commentaires analytiques pour souligner le travail de recherche et d'écriture dans ce poème qui est loin de laisser indifférent.
J'ai eu besoin de plusieurs lectures pour m'imprégner de chaque jeu de mots, de chaque image renvoyée, et j'ai chaque fois découvert de nouvelles choses. Ai-je aimé ou pas ? Difficile de me prononcer mais l'intérêt et le questionnement sont bien présents ! |
MARIAJO
8/8/2019
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Modéré : Commentaire trop peu argumenté.
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Lariviere
12/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Raoul
Est ce le récit poétique d'un scanner injecté ou d'une AG (anesthésie générale?)... ;) En tous cas, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Le rythme et surtout la musicalité se joignent à la facétie de l'écriture et de ses jeux de mots pour faire de ce texte un régal à lire et à écouter. C'est tout un style très maîtrisé maintenant qui donne ici un texte fluide, très original et très réussi, pour moi. Le vocabulaire et la description de matériels médicaux comme ceux du langage cru sont choisis au scalpel Il y a de la profondeur dans ce poème, aussi bien physiologiquement que spirituellement, mais comme la crudité des propos le tout est tellement bien dosé que l'on apprécie sans réfléchir et c'est bien aussi ainsi. J'ai bien aimé le petit "interlude" de respiration "poétique" (là j'ai pensé à une préparation colique...) et surtout la fin en self-service et ses sons onomatopesques "d'enfer moderne", qui servent bien de contre-chute sur cette conclusion en contre-temps... Merci beaucoup pour cette lecture et très bonne continuation EDIT : après avoir lu le com de Senglar ; bon sang, mais c'est bien sur ! et tout est dit dans le titre (et l'exergue) en plus ... ;) |
Evelit
17/3/2022
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modéré: commentaire trop succint
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