Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Raoul : Jaune et dodu
 Publié le 25/01/22  -  7 commentaires  -  837 caractères  -  187 lectures    Autres textes du même auteur

Nature morte à sa fenêtre.


Jaune et dodu



Le soleil jaune et dodu passe en paressant
Coupé en six, bien proprement, par la fenêtre,
Ressemblant à une diablerie cinétique ;

C'est étrange et biscornu mais géométrique.
Les lignes sont perdues en cul par-dessus tête
Et leurs bruits déglingués s'échappent en mugissant.

La mer aux toits dorés penche vers ses débords,
Jusqu'à la glissante rue Où-Dieu-Fut-Bouilli*,
Et mon araignée, la grande déambulante,
Observe le temps las qui moisit, et ses mouches,

Où le hasard, d'un frisonnant coup d'œil, accouche
De mille ombres dégingandées, tordues, fuyantes,
En plis de profils et girouettes décaties
Que les étourneaux fous accompagnent au port…


* Ancien nom de la rue des Billettes (absorbée par la rue des Archives).


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   EtienneNorvins   
29/1/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'ai bien aimé les deux premiers vers - puis totalement décroché.
On est à Paris, mais au bord de la mer ? les mots sont-ils aussi 'déglingués' que les bruits au 6ème vers (est-ce volontaire ce 'temps l'as qui moisi' qui introduit un 'tu' qui serait l'araignée ? ce 'déguingandées' des ombres, à la fois 'déglinguées' et 'dégingandées' ?)
Je suis perdu dans des images qui ne prennent pas forme, dans des allusions qui restent obscures, malgré quelques très jolies choses ('Les lignes sont perdues en cul par-dessus tête' / 'La mer aux toits dorés, penche vers ses débords') mais qui restent en suspens et s'effilochent dans ce qui les suit.
Bref : ce qu'on appelle 'hermétique'.
En souhaitant meilleure chance auprès d'autres lecteurs.trices.

PS - 29/1 : le texte publié a bénéficié d'une rafraîchissante toilette... Le 1er quatrain devient tout à coup plus clair !

   Anonyme   
13/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aime beaucoup les trois premiers vers, ce soleil jaune et dodu comme un poussin découpé en six par la fenêtre, ça me parle ; je salue aussi le schéma de rimes ABCCBA du début, je trouve qu'il correspond fort bien à ce soleil morcelé. Une mention pour les bruits déglingués des lignes.

Les quatrains continuent dans le décalé, pour le coup je les trouve un peu forcés par rapport aux tercets, dans la même veine mais moins fulgurants. Peut-être deux autres tercets m'auraient-ils mieux convenu ; je comprends que vous teniez à présenter une sorte de sonnet inversé, j'ai le sentiment que vous vous êtes quelque peu battu les flancs pour compléter la structure. Cela dit, je salue le nom de la rue et les images que m'évoquent l'araignée, le hasard qui accouche de mille ombres…

   inconnu1   
15/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Dommage, cela partait très bien. Cette image du soleil découpé en six en passant devant une fenêtre à petits carreaux est très "visuelle", mais j'avoue avoir décroché à la 3eme strophe, ne comprenant plus grand chose. Pourtant, on sent qu'il y a du potentiel et de la poésie dans votre cerveau. Si seulement vous aviez voulu communiquer avec moi! C'est dommage, j'aurais été à votre écoute

Bien à vous

   Pouet   
25/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

qui dit étrange ne veut pas nécessairement dire n'importe quoi, qui dit autre chose que le réel n'est pas autre chose - que ce qu'il n'est pas.
Et Dire...?

Bref c'est une histoire de poussins safran et grassouillets qui n'arrivaient pas à rejoindre leur poulailler dont ils prenaient le toit pour une mer d'or, alors que la leur de mère... Bon. Du coup tout retourneaux qu'ils étaient (car ce n'est pas facile de remonter au nid lorsqu'on en est tombé sans destin), ben oui ils voyaient même des mouches qui moisissaient dans une marmite claudiquante! (dans leurs crânes de piaf ça va sans dire). En suite ou très peu de temps avant, sont partis comme ça, un peu au hagard, en piaillant comme une toile dans les pénombres mornes, ils respiraient après tout. Mais tout était là. Oculairement identifiable. Dans un même rayon ils fixèrent l'élan (de joie) qui dardait la potence du campanile sourd et, dans un ancien remous, ils le virent, leur père, transformé en girouette. Mort, impeccablement.

   hersen   
25/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La rue bouillie, ça donne un sacré piment à ce tableau.
On a le cadre, la lumière, le rond, les lignes. Pour un instant, je me suis crue au musée, lieux fort malaisés à atteindre ces temps-ci;
Il y a le jaune, je ne sais plus si c'est lui qui est biscornu ou si c'est la grande déambulante, ou si ce sont les toits et lui, the sun sun sun.
je suis complètement fan, parce que je me retrouve face à deux arts, un poème en tableau et un tableau en vers.

pffff, mâtin, quel matin !!! (mais après tout, ce n'est pas forcément le matin, il faudrait connaître l'orientation de ladite rue de Dieu Bouilli, Archives, Billettes - pas simple, l'adresse :)

Un très bon moment de lecture, merci !

   Cyrill   
26/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème très pictural. J’ai vu l’atelier aux mimosas de Pierre Bonnard pour ce jaune découpé par les carreaux, puis vous m’avez emmené ailleurs, sur une mer de toit, puis glisser dans cette rue au nom si étrange.

Un beau spectacle sur fond de soleil aux rayons rasants, et tout ce qui s’en suit, s’enfuit dans leur sillage, ou se prend dans la toile qu’ils forment.

Merci pour le partage.

   LenineBosquet   
2/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup ce poème, pour son côté très visuel des deux tercets (super 1er tercet !) puis ce mouvement qui nous échappe par dessus les toits, comme une envolée de caméra, un mouvement cinématographique fort réussi. Un poème de sensation visuelle, on y est, on y voit.


Oniris Copyright © 2007-2023