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Poésie contemporaine
Raoul : La ballade maladroite
 Publié le 11/01/16  -  16 commentaires  -  1032 caractères  -  448 lectures    Autres textes du même auteur

Allons…


La ballade maladroite



En un peu gras, en Barbapou,
C’est la ballade maladroite,
Comme un Ankou de lune à l’œuvre
Et son crumble de nicotine,
Celle qui parle d’absence d’ailes,
De tes candeurs adolescentes
Au désarmant sourire citron…
Allons, à quoi sert de rêver.

Et je me heurte aux moustiquaires
Sirops et miels de tes fenêtres,
À tes chimères enfantillages…
Et c’est dans ma bouche cousue,
Que cette mouche qu’est mon cœur
Tourneboule et bourdonne en boucle
Se refusant à être tout.
Allons, à quoi sert de rêver.

N’ayant plus le palpitant fou
Tu me désarmes et me désosses
Aux pommes d’or de Carabosse.
La vie à ton clapot chaloupe :
Pioncer dix ans parmi les ronces,
Le couteau des plaies retourné
Cent et cent fois sur le métier…
Allons, à quoi sert de rêver.

C’est la ballade maladroite,
Des qui ne se comprennent pas,
Saturne dévore ses enfants
Allons, à quoi sert de rêver.


 
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   Anonyme   
28/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Texte désenchanté à l'écriture bancale (voulue par l'auteur probablement) et dont le champ lexical nous désarçonne savoureusement.

   Pimpette   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime cette maladresse voulue pleine d'humour!!

Exactement ce qu'il faut d'originalité lexicale, de trouvaille de vocabulaire
"le désarmant sourire citron" que j'aurais aimé trouver moi même...

EN particulier des mots qui nous sortent de l'ordinaire, ""des ciels colline, crépuscule, aube,vague, et toute la troupe"!

Un beau coup de cymbale pour le final:

"C’est la ballade maladroite,
Des qui ne se comprennent pas,
Saturne dévore ses enfants
Allons, à quoi sert de rêver.

   hersen   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Et c'est dans cette bouche cousue,
Que cette mouche qu'est mon coeur
Tourneboule et bourdonne en boucle
Se refusant à être tout"...

Voilà une ballade maladroite...très adroite !

J'ai aimé la balade entre vos mots, vos sons.
De très belles trouvailles.

Je vais aller lire vos autres publications sur Oniris, vous avez éveillé ma curiosité.

Merci de cette lecture

   leni   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Raoul
c'est joliment déjanté et j'ai ri tout du long Un peu surréaliste Avec des sonorités surprenantes qui jouent avec l'écho

Que cette mouche qu’est mon cœur
Tourneboule et bourdonne en boucle
Se refusant à être tout.

Intraduisiblei AH AH

et
N’ayant plus le palpitant fou
Tu me désarmes et me désosses
Aux pommes d’or de Carabosse.
La vie à ton clapot chaloupe :

C'est une petite merveille Bravo et Merci à VOUS
Mon salut cordial Leni

   Francis   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Original et surprenant : " sourire citron, que cette mouche qu'est mon cœur, tourneboule, crumble de nicotine..." J'aime aussi le jeu des sonorités qui se heurtent ou se répondent. Lecture amusante, riche en découvertes.

   Vincendix   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Abracadabrantesque, déjanté mais pour moi ce texte est un peu lourd à « digérer », trop, c’est trop !
Je ne trouve pas le fil d’Ariane dans ce labyrinthe de mots et, pour ne pas me perdre, je passe de la première strophe à la dernière, c’est assez.

   Robot   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien cette impression d'imperfections volontaire, un peu comme le jeu d'un violoniste virtuose à qui on demanderait de jouer fausset. C'est l'originalité de cette ballade maladroite que j'ai parcouru avec plaisir.

   Anonyme   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Si j'aime les textes décalés, un peu fous...oui !
Mais ici, je dois vous avouer que je suis restée hermétique.
Vous passez d'une image farfelue à une autre, beaucoup trop rapidemment pour moi.
Il y a plein d'idées que j'aime bien mais à la lecture, l'image n'a pas le temps de se former dans ma tête que déjà le vers suivant en offre une autre.
Donc, pas le temps d'apprécier.
Désolée.

   luciole   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Je suis un peu perplexe devant ce poème déroutant.
Peut -être n'ai-je pas bien saisi les images. Désolée.
J'aime bien ce sourire citron.

   Anonyme   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte surprenant, mais pas inintéressant, ponctué par la répétition de cette phrase "Allons, à quoi sert de rêver", comme pour nous faire reprendre pied avec la réalité, il y a du bon à se laisser emmener parfois hors des sentiers battus, la découverte est richesse.

   Anonyme   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La communication difficile entre deux êtres exprimée ici de façon assez particulière mais non sans charme à condition de ne pas se contenter de une ou deux lectures.
Un humour aigre-doux et des expressions surprenantes " Comme un Ankou de lune à l’œuvre
Et son crumble de nicotine "
" Et je me heurte aux moustiquaires
Sirops et miels de tes fenêtres,
À tes chimères enfantillages…"

   Anonyme   
11/1/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'apprends ici et lis cet autre langage, pour dire autrement, et cela marche !
C'est brut mais surtout poétique (les découvertes sont toujours poétiques), comme si j'avais sous les yeux les premiers sentiments posés sur une feuille, ou une pierre, du premier quidam de la terre. Des runes, ou bien des vers, ont probablement traversé les temps ( car je les ressens), et puisque c'est l'émotion de l'auteur intemporel d’aujourd’hui que j'ai capté, j'ai lu et relu passionnément ce texte.
Bravo !
(Oniris qui se ballade avec toi ne ronronne plus)
Bravo!

   Arielle   
12/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai profité de la balade pour aller survoler l'ensemble de vos textes parus sur Oniris. J'en reviens "comme un Ankou de lune à l'oeuvre" avec des étoiles plein les yeux.
Même quand ça frôle le cauchemar, c'est bon de rêver avec vous, sur des rythmes et des images en dehors des clous !

   Pouet   
12/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème d'amour (enfin ce que j'en ai saisi) décalé que j'ai pris plaisir à lire.

Une écriture inventive: "crumble de nicotine", "sourire citron" etc...

J'aime particulièrement la troisième strophe.

Et un "allons, à quoi sert de rêver" très poétique.

Au plaisir.

   rosebud   
13/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce que j’aime chez Raoul, c’est ce côté allusif et jamais démonstratif. Juste un effleurement, juste un truc comme ça, en passant, fais-en ce que tu veux. Raoul a le trousseau de clés dans sa poche qui ouvre toutes les portes qu’il garde closes. Mais il laisse un soupirail entrouvert pour qu’on puisse se glisser à l’intérieur comme des voleurs.
Et dans son barnum insensé, on trouve quelquefois de pures merveilles : la troisième strophe pour moi en fait partie :
« Pioncer dix ans parmi les ronces ,
Le couteau des plaies retourné
Cent et cent fois sur le métier… »
On dirait du Bashung. Je suis sûr, Raoul, qu’après avoir écrit ça, tu as dû être satisfait de toi et il y a de quoi.
Saturne dévore ses enfants et moi je pensais à Ugolin qui le fit aussi, et pour presque les même raisons – « Allons à quoi sert de rêver » - tu le sais bien, voyons !

   Raoul   
13/1/2016
Chers vous,
Mes remerciements (partage de fruits secs et boissons fraîches) en discut' sur les écrits ;-)

http://www.oniris.be/forum/merci-pour-la-ballade-t21443s0.html#forumpost280190

   Pussicat   
16/1/2016
Commentaire modéré


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