Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Raoul : Mélancolie
 Publié le 08/07/22  -  11 commentaires  -  555 caractères  -  216 lectures    Autres textes du même auteur

Euphémisme.


Mélancolie



Mélancolique
La nuit me noie comme une vague
Et me recrache en bois flotté
En dévêtu d'oripeaux d'algues
Que du pétrole a mazouté
Mélancolique
C'est un nouveau rêve qui grogne
Comme une bête du Gévaudan
Il me salive sur la trogne
Avec sa chaude odeur de sang
Mélancolique
Tout est obscur rien n'est possible
Je suis la bûche et vient la hache
Qui me transforme en irascible
Porcin fendu quartier de vache
Mélicanloque*


* Forgé par Georges Perros.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
23/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve les images bien choisies, elles m'imposent avec efficacité, au-delà de la mélancolie, l'expression d'un profond dégoût de tout d'où dérive une sourde colère. C'est la chaude odeur du sang notamment qui me reste en fin de lecture : le dégoût est celui de la vie même.

J'aurais préféré je crois, pour l'équilibre de l'ensemble, un "Mélancolique" de moins ; à vous de voir bien sûr, auteur ou autrice. J'ai bien aimé le rythme, l'octosyllabe d'ordinaire léger ici martèle, me dis-je, et c'est raccord avec le propos, comme une migraine qui bat sous le crâne.

   Donaldo75   
3/7/2022
 a aimé ce texte 
Pas
L’exergue parle d’euphémisme ; ce ci dit, c’est mon interprétation vu qu’il ne comprend que ce mot. Passé ce détail, je reviens au texte dont ma première impression se résume par cette réaction instantanée : « De l'idée mais non ». Je sais, cela peut paraitre court en termes d’analyse, surtout pour les adeptes du commentaire composé genre classe préparatoire littéraire alors je vais tenter non de donner de l’analytique à ces quelques lignes mais d’illustrer cet ensemble de notes commentées. En réalité, je trouve ce texte artificiel, et la construction premier mot / dernier mot ne sauve pas le tout ; pour moi, il y a du blabla de chez images à deux balles au détriment de ce que l’intention semble concentrer. La force des images est phagocytée par la manière de les exposer et la juxtaposition desdites images entre la bête du Gévaudan, la bûche et la hache j’en passe et des plus littéraires dans l’esprit mais surchargées dans les faits. Bref, pour en revenir à une image – celle d’un album de Janis Joplin – ce trop plein me dégouline par les yeux.

   Cyrill   
3/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
En effet c’est un euphémisme que de parler de simple mélancolie alors que les images de ce poème traduisent un état d’esprit plus fort, de rejet de l’humain et de la vie. Des images, parlons-en, que j’ai beaucoup aimé. À chaque quatrain la sienne, et les deux derniers sont en plus relevés par des sonorités qui concordent bien avec l’état d’âme : -ogne, -uche, -ache. Pour un peu j’en aurais la colique.

   papipoete   
8/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Raoul
" la nuit je mens... " pourrait écrire votre cerveau, sur cet air de Bashung, pour vous faire croire à la fin du monde ! Une bûche qui se traîne jusqu'au coup de hache fatal.
NB ces vers vont bien avec mélancolie, où l'esprit pédale un peu dans la choucroute, mais les deux premières strophes sont assez réalistes, presque concevables ? alors que la conclusion me déstabilise ( porcin fendu quartier de vache ) là, ça déraille à fond !
au 7e vers, " rêve " me semble bien doux, pour évoquer " la bête du Gévaudan "... cauchemar aurait convenu ( pas de problème de pieds, puisque le 9e vers s'envole de son 9e !

   senglar   
8/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Raoul,


Ah le bois flotté ! Un mort symbolique de la résurrection ; mais habillé d'algues mazoutées ça n'a pas l'air de l'intéresser.
Peut-être qu'on voulait en faire un portemanteau d'oripeaux.

Et la bête du Gévaudan, oh ce n'est pas un rêve ça, c'est un cauchemar (à moins d'être le petit chaperon rouge). C'est de l'outre-mélancolie.

Pas étonnant que le mot va se déglinguer en final : "Mélicanloque". Tiens revoilà les loques On pourrait varier les tas, heureusement qu'il n'y a pas de m devant p cela donnerait 'pélicanmoque".

bûche, hache, porcin fendu, quartier de vache, ça en fait des copeaux Ô irascible ! Je vois finalement ici une rage destructrice équivalent à un massacre à la tronçonneuse.


Et si on en faisait des pelets de ces copeaux, il y aurait du fric à faire pour ne plus être mélancolique, où est la colle que je m'y mette ? Puisque la poésie est empêchée.

   Luz   
8/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Raoul,

Je l’aime bien ce poème de grande mélancolie (et au passage j’adore aussi la « mélicanloque »…)
Il y a de l’énergie et de belles sonorités.
Deux ou trois strophes de plus et cela pourrait donner une super chanson, genre rock, métal, etc.
Dommage, le vers de 9 syllabes sur la bête du Gévaudan… ça casse un peu le rythme.
Mais bravo !

Luz

   Pouet   
8/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Slt,

cette calmléonie n'est pas forcément sereine comme une lionne ayant attrapé sa proie.
Il n'y a pas forcément non plus d'urgence même si semblent poindre quelques figures fantasmagoriques ou monstres désacralisés.
Moi j'ai bien aimé quant ça a "salivé à la trogne" et ce "porcin fendu quartier de vache" qui me ressort tout essoré et découenné en pourfendu à la tâche, c'est dire si le quartier est amovible.
En tout cas pour faire des copeaux de l'instant décoratif d'intérieur, inutile de découper l'ancolie en lamelles.

   Vincente   
8/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup l'écriture qui est comme mécanique mais interloque par ses inférences et interférences. Ainsi dans ces deux vers "intéressants" :

"La nuit me noie comme une vague
Et me recrache en bois flotté
"
Même si je préfère en poésie moderne de ne pas rencontrer ce "comme" peu souple pour introduire les images.

Le final est plus qu'intéressant, vraiment bien "balancé", insolite mais très expressif, dans la forme (dont le rythme) et tombant si bien sur ses pattes avec ce "Mélicanloque" "impossible" !

   hersen   
8/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ah,ben voilà une mélancolie qui arrache ! moi qui n'aime pas trop ce mot, qui fait tout mollasson, je ne suis pas ici déçue du voyage !
"...Je suis la bûche et vient la hache..." Rien que ça, ça m'a fichu un coup.

Une poésie qui se joue de la mélancolie, trop tiède, une poésie qui veut des tripes.

j'aime bien ce point de vue, de forcer le trait jusqu'à déformer le mot.

Merci de la lecture !

   poldutor   
9/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Raoul
J'ai aimé le rythme saccadé de ces vers qui expriment bien le désarroi du personnage, sa douleur, j'ai aimé le premier quatrain avec des expressions bien trouvées :
"La nuit me noie comme une vague
Et me recrache en bois flotté"

Dans le deuxième quatrain le récitant se déchaine on le sent prêt à craquer, le mot trogne pour violent qu'il soit exprime bien sa rage

Le dernier quatrain enfin semble indiquer que le récitant baisse les bras et ne lutte plus...

"mélancolique" qui revient comme un leitmotiv, abattu ou cafardeux, m'aurait mieux convenu mais c'est votre choix.

J'ai moins aimé les deux derniers huitains dont je n'ai pas très bien compris le sens.
Mais dans l'ensemble j'ai bien aimé.
Cordialement.
poldutor

   sigrid   
10/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
J'ai trouvé ce poème intéressant quoique un peu court. Une strophe de plus ne m'aurais pas déplu. Les rimes étranges et peu communs ont renforcé une idée de dégoût et ont permis de ne pas plonger ce poème dans du déjà-vu, comme il aurait facilement pu l'être.
Cependant, je n'ai pas très bien compris pourquoi le protagoniste est mélancolique à ce point, je n'arrive pas à voir un fil conducteur. Cela est peut-être voulu de votre part afin d'appuyer sur un désespoir insensé?


Oniris Copyright © 2007-2023