|
|
Donaldo75
4/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Autant le dire tout de go, j’ai dévoré ce poème dont la tonalité m’a frappé. Pourtant, le titre avec un vieux passé simple de chez papa aurait pu me calmer d’entrée de jeu mais en fait, non. Nada. Nib. Je me suis laissé emporter par les images, le champ lexical – qui d’ailleurs au passage donne de la consistance à ce passé simple – la musicalité de l’ensemble. A l’oral, ça pète tout autant, dans un mélange psychédélique et gothique – cette impression vient peut-être du fait de macher des feuilles – au presque gout de pourriture. Eh be, ça c’est du poème tonal, comme disait ma grand-mère institutrice de son état.
Bravo ! |
papipoete
15/4/2025
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
|
bonjour Raoul
Sans bruit, alors que la nuit tombait, nous tombâmes au fond d'une fosse, plus profonde que celle des Mariannes, et cela n'en finissait pas, et la vase emplissait nos poumons, notre esprit se débattait d'un viol à l'autre, d'une torture à un autre tourment, et nous tombions tombions, puis plus rien ! NB un cauchemar bien pourri qui nous fait réveiller hirsute et dépenaillé... ouf, c'était un rêve ! mais à bien regarder ce qui nous entoure, ce rêve est la réalité de ceux qui souffrent, sous l'oppresseur tyran slave ou en devenir La bande de Gaza sous les bombes, l'Ukraine dans un sous-sol lugubre... bien sûr, votre récit semble ne pas pouvoir nous toucher, ( qu'en songe monstrueux ) mais... personnellement, votre thème me glace et ses dédales immondes au possible ( heureusement, il y a les feuilles à mâcher ! ) je ne me vois pas lire ce texte, avant de me coucher ! beurk !!! |
Cyrill
15/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bjr Raoul,
La forme, sans espace, convient au fond et suggère une idée de jungle inextricable. Les allitérations sont des lianes : « poisseuse, / sinueuse et scoliose », « dans nos sueurs sur nos suies »... J’ai vu une esperluette en espace lecture, dommage qu’elle ait disparu. Elle contribuait à ces nœuds angoissants et morbides pour des explorateurs en bout de course qui s’évertuent à donner du sens à leur quête qui n’en finit pas. Bravo pour ce nouvel opus, vraiment réussi. |
Provencao
15/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour Raoul
La force de l’imaginaire, que vous nous offrez, n’impose-t-elle pas un immuable recommencement ? Nous sommes tous inquiétés entre ce besoin de nous relier et la nécessité d'ériger notre personnalité...même dans nos rêves. Mon passage préféré : " Des remugles de vase et de touffeur pourrie imprégnaient les replis des grandes solitudes aux soupirs inaudibles. Il n'en fallut pas plus pour nous sentir pourrir, alors nous continuâmes d'aller toujours plus loin, plus profond, plus ailleurs, puis pour finir, nulle part…" Si nous continuons d'aller .... bien sûr on est loin de réenchanter le monde...c'est si fort, puissant en vos mots...et moi je me suis laissée porter par cette berlue qui me gagne. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Marceau
15/4/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Hugo, Vigny, Baudelaire... Bon, j'ai que ça en culture. Alors j'étale. Mais vraiment j'ai pensé à cette trilogie en vous lisant. On doit pouvoir faire pire, comme références. Alexandrins qui cognent, romantisme sombre, visions cauchemardesques. Et qui puent. On se cogne la tête à des plafonds pourris, comme dit l'Autre, on mâche des feuilles dans ce désert où le temps n'en finit pas de nous faire crever de trouille, de soif, de solitude aussi. On peut les fumer, ces feuilles ? L'Autre eût été preneur, assurément.
Je comprends que l'on puisse ne pas aimer. Pour moi, ça le fait grave, je kiffe frangin de plume. Je mélange à dessein le parler d'aujourd'hui et les références d'hier, peut-être surfez-vous en cette zone ?Du haut de mon grand âge, j'incline mon chapeau bas. Merci Raoul, et continuâtionnez bien à nous surprendépouvanter, svp! |