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Poésie libre
Raoul : Ondée(s)
 Publié le 18/06/20  -  7 commentaires  -  1007 caractères  -  162 lectures    Autres textes du même auteur


Ondée(s)



Le son est aqueux,
les lézardes électriques
d'air chaud trop ondulent,
le feuillage est dans la dance
du son brouillard d'à bas bruit.

Où rampe un nuage
le chat est précautionneux
contournant la flaque ;
très attentif à l'oiseau
équilibriste et groggy.

La dernière goutte,
bave flasque du rosier,
glisse sur la rampe...
Et rouille petit rongeur
en faisant fi du minium.

Allongées et lasses,
les pierres du jardin coi
se sentent couler,
une étole de touffeur
les drape ; gisants moussus.

La buée sur la vitre
zébrée de néons oranges
dessine un delta
où est l'imagination
dans sa pirogue à fond plat.

La liqueur du ciel
se dilue en décoction
verte dans l'étang ;
les grenouilles se parfument
de nudité sous l'ombelle.

On n'y croyait plus
et voilà que ça r'commence,
l'eau se crible d'O.


 
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   ikran   
3/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup ! Chaque strophe met la focale sur un aspect de la vision. A terme on les a tous, le chat, la rosée, la rose, les pierres, la maison, le ciel, l'étang. Et tous ces éléments sont racontés comme s'ils menaient une existence sensible. Bravo !

Ikran

   Anonyme   
18/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour raoul,

Un regard éminemment précis et poétique sur les 'petites choses', comme souvent chez vous, un regard ou une écriture que l'on reconnait au premier coup d'œil, si je puis dire. Merci pour ces petites odes aux ondées.

   hersen   
18/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Cette ondée rafraîchissante n'oublie personne, et je peux sans mal m'imaginer un jardin sous le dégoutti des gouttes !

Un doux bruit m'accompagne, et si je me laissais aller, j'en serais jalouse, moi qui vit dans un lieu si aride !

La profusion de sons, d'images liés à la pluie douce m'amène tout naturellement à ce O.
c'est si bo, un O d'o.

Merci de cette lecture.

   David   
18/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Raoul,

Une "dance" de la pluie, pendant une accalmie, l'imagination est bien là, dans "sa pirogue à fond plat" : j'imaginais le trajet d'une goutte d'eau sur une vitre, se séparant pour former ce delta.

Il y a un côté métronome depuis le "trop ondulent" qui fait presque entendre une pendule, jusqu'à la citation de Rachid Taha dans une de ses chansons : "voilà que ça r'commence", comme un tic tac d'un flic floc.

   Anonyme   
19/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Raoul,

(un poème que je n'ai pas vu en EL, lieu où j'aime le mieux commenter)
Ce texte me déconcerte un peu, Partant de la musique, pour ensuite se glisser dans le jardin, dans la maison, ensuite plus loin au bord de l'étang et finir sur cet étrange O.
Je crois manquer de clés pour savourer ce poème.
Je le prends alors au premier degré, salue l'inventivité de l'auteur, les images originales, la sensualité palpable, l'enchaînement des idées et accueille l'orage enfin arrivé.
(à l'oreille "du son brouillard d'à bas bruit" me gêne un peu avec ces deux "du...d'à", pourtant j'adore les autres mots de la phrase)

Merci du partage,
Éclaircie

   papipoete   
19/6/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour Raoul
Tout votre poème ruisselle de mots choisis, et la dernière goutte coulant du rosier, la buée sur les vitres où l'on put dessiner des personnages... mais la première strophe me désarçonne, comme si la selle était mal sanglée !
J'ose croire que son écriture est voulue ( d'air chaud trop...) ( la dan/ce...) mais si cela est vraiment le cas, j'avoue ma stupeur !
la 4e strophe est pourtant le modèle que j'aurais aimé lire de bout en bout !

   Vincente   
19/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La première strophe m'a repoussé en première lecture (alambiquée dans son sens et sa syntaxe), la deuxième n'a pas trop cherché à me rattraper, pas plus que la troisième. J'ai failli rebrousser chemin. Une dernière tentative d'aller encore un peu plus loin malgré tout… et vint cette quatrième qui enfin m'a parlé :

" Allongées et lasses,
les pierres du jardin coi
se sentent couler,
une étole de touffeur
les drape ; gisants moussus.
"

J'aime beaucoup ces "pierres du jardin coi / se sentent couler " ainsi que "l'étole de touffeur / les drape ".

La suivante me laisse coi, peut-être comme une pierre du jardin, mais sans pensée particulière, bizarre...

Les deux dernières rachètent en grande partie le déficit dont je croyais devoir me satisfaire. Superbe ces deux dernières !
Où ces "grenouilles [qui] se parfument de nudité" et "l'eau [qui] se crible d'O" sont très très plaisantes.

" La liqueur du ciel
se dilue en décoction
verte dans l'étang ;
les grenouilles se parfument
de nudité sous l'ombelle.

On n'y croyait plus
et voilà que ça r'commence,
l'eau se crible d'O.
"


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