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Gemini
18/8/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Les transports dans les transports.
Dommage (selon moi) cette appellation de "Poème de métro" qui flaire bon la RATP, et qui semble restreindre les endroits de composition. Combien de villes ont des tramways ou des bus, et je verrai bien la chose exportée dans un tuk-tuk de Bangkok (ou de New Delhi) entre les feux rouges, chez un chasseur entre deux coups de fusil, ou un pilier de comptoir entre deux apéros. Cela ramènerait une touche exotique et ouvrirait le champ à bien plus d'auteurs potentiels. Il y a un goût d'écriture automatique dans ce poème où les idées, forcément, finissent par rebondir en tout sens (mais sans pourtant s'accrocher au nom des stations). Dans cette suite de départs et d'arrivées, on croise un reptile, pas de grillon, mais des rats. On s'attarde surtout sur ses compagnons de rame (dans quelle galère sommes-nous ?). Je ne sais pas si la contrainte est réellement suivie ; je crois voir une même et unique phrase entre les vers 10 et 11. Pensées couchées noir sur blanc, au fil d'un voyage urbain ; j'aurai aimé en lire plusieurs pour mieux apprécier, ou pour mieux cerner l'effet recherché. |
Donaldo75
20/8/2020
a aimé ce texte
Pas ↑
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Dès l’exergue, le ton est annoncé. Vu que je ne suis pas fan de l’exercice, j’ai hésité à commenter puis me suis ravisé puis ai finalement décidé de laisser un témoignage de mon impression de lecture. Je cherche encore ce que je pourrais réellement aimer dans ce poème. Peut-être les trois premiers vers. Sinon, le reste c’est bavardage et compagnie à mon goût, un blabli plutôt saoulant qui part dans tous les sens et ne me fait pas rire tellement les artifices sont gros à défaut d’être érodés. Je suppose quand même qu'il y a un public pour ce type de poésie à volonté décalée et je m'excuse d'avance de vivre, de ne pas participer à la fête, de ne pas acclamer des deux mains le génie sublime forcément sublime de ce texte.
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hersen
20/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème que je ressens comme griffu et reptilien, j'ai fait "gloups" qui passe mal à l'oesophage de reptile encombré.
J'ai aimé les sons, ça sonne claque avance, dans ce poème qui a du culot, je retrouve quant à moi cette sensation de ramper sous terre, et d'être dans un théâtre clos. "Au revoir piquante au goût de l'été", tout un sel souterrain. j'ai adoré l'expression. Je ne prends pas très souvent le métro parisien, qui laisse bien ces traces, ces impressions imagées ici évoquées ici, beaucoup plus que d'autres métros, comme par exemple celui de Séville ou de Köln. Chaque métro a sa "personnalité "? |
papipoete
28/8/2020
a aimé ce texte
Un peu ↓
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bonjour Raoul
avance la rame et l'auteur tisse une trame ; une histoire sans héros, juste une dame masquée qui put être Bardot ou une simple quidam... et roule la rame et pour moi l'intrigue...rame ! NB j'aurais bien vu une mini-série, avec des épisodes entre chaque station, au sujet aussi divers qu'une idylle furtive ou un suspens avec " mauvais garçons ", mais non ! Il y avait un début de scénario pourtant quand "...je t'aurais suivie sanglé dans mon imper... " Techniquement, dans la seconde partie "...de mon voisin QUICONQUE ", ne vouliez-vous pas dire plutôt " QUELCONQUE ? " |
Anonyme
28/8/2020
a aimé ce texte
Pas
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Mon cerveau n’a jamais vraiment apprécié l’Oulipo ni vraiment insisté pour en décoder les anti-définitions de ce qu’il n’est pas. Ce que je sais, c’est que François Le Lionnais (résistant et déporté), son initiateur et co-fondateur, est l’auteur du remarquable Les prix de beauté aux échecs, écrit en 1939 et réédité en 2002.
Les oulipiens, amateurs de contraintes s’il en est, devaient donc apprécier celles de la poésie classique, qui ne me semblent ni plus idiotes ni plus régressives que d’écrire un texte sans la voyelle E. Si j’ai bien compris, votre texte n’est pas de la littérature aléatoire (une des anti-définitions de Queneau), et donc pas de l’écriture automatique. Dommage, j’aurais préféré qu’il en soit. Vous annoncez dans l’exergue, une contrainte d’Oulipo. J’avoue humblement ne pas l’avoir découverte. Bizarrement, je trouve que cet Oulipo-là manque de fantaisie dans le texte, à force de cavaler sur les clôtures électrifiées du métro. Ça décharge, mais n’importe où, à la manière d’une pollution festive. Beaucoup de bruit pour rien, disait Shakespeare, ce fameux oulipien de la tragédie, dont la contrainte sans doute naïve était de n’écrire que des chefs-d’œuvre. Bellini |
Stephane
28/8/2020
a aimé ce texte
Vraiment pas ↓
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Sincèrement, moi qui aime les poèmes sur la ville (et le métro) ainsi que toutes choses se rapportant au thème, je n'ai pas du tout été convaincu par ce texte.
Le problème est que le thème du métro (justement) n'est pas respecté, car je ne vois rien qui puisse se rapporter à ce mode de transport (à part la station "Pasteur" sur les Lignes 6 et 12). De plus, le monologue intérieur de ce cher voyageur, au lieu de nous décrire une scène de la vie de tous les jours, part un peu - beaucoup - dans tous les sens et on y comprend plus rien. J'y ai plus vu un fourre-tout de tout et de n'importe quoi et je n'ai rien aimé de ce poème. Désolé pour ce commentaire un peu dur. |
bouloche
28/8/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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ce n’est pas de tout repos, ça hurle, ça gesticule et bouscule, mais pour qui sait voir et entendre et comprendre il y a matière à écrire un poème de métro avec contrainte OuLiPo,
Le votre est bien réussi, chaotique à souhait, mais vous semblez très à l’aise dans ce genre d’exercice, et on aime, en tout cas moi, à vous lire. Amicalement. |
Annick
28/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai essayé de suivre les pérégrinations de la pensée du narrateur.
Au premier vers, petite allusion au masque que l'on doit porter dans un lieu clos. Le poème est ancré dans la réalité d'aujourd'hui, de maintenant. On progresse dans le tunnel avec le voyageur où se mêlent réalité et symbole. : La réalité : "Cela sonne claque avance" Les métaphores : le métro est comparé à la fois à la pulsation d'une veinule et à un oesophage de reptile dans lequel se trouverait le voyageur comme s'il avait été avalé. Allusion à la forme du tunnel . " Pas un grillon à Pasteur", je traduirais par : Pas un chanteur avec un archet à la station Pasteur. On saute d'une vision à une autre. La pensée et le regard sont mobiles, rapides. Le voyageur évoque la présence furtive d'une femme dont il ne voit pas le visage. Elle est juste une bouche, des yeux fuyants et "une piquante au goût d'été" .D'ailleurs, elle part déjà. Il imagine la suivre dans un café des bas fond de Paris où on joue du luth japonais, instrument à cordes. Le lieu est libre de toute entrave. Le narrateur fait référence à l'écrivain Cortazar qui vécut à Paris. Puis la pensée erratique vagabonde à nouveau, resurgit dans le métro, omnisciente. Jeu de mot avec correspondances et correspondance. La fin du poème renoue avec la réalité banale. L'imagination s'est nourrie de la réalité. Un univers singulier, fugitif et une atmosphère mouvante se sont révélés au fil de la lecture. Merci |
Lebarde
28/8/2020
a aimé ce texte
Pas ↓
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Il faut croire que ce genre de poème que je n'ai pas eu à lire en EL, présente un intérêt et trouve son lectorat puisqu'il a été retenu.
Alors je m'incline mais je m'y perds dans les critères de sélection qui m'échappent de plus en plus. Après relectures je cherche encore le sens, le message , la poésie, le petit plus de ce texte dont le mérite ne serait donc que d'avoir été écrit "dans le métro", rapidement et en copiant des bribes de phrases sur le livre qu'un compagnon de transport est en train de lire. Ce serait donc çà la littérature poètique? Je me pose la question. L'exergue annonce longuement très longuement ( au fait pourquoi aussi longuement ?) le challenge. Mais en quoi cette contrainte qualifiée d'oulipo (?) que je ne trouve pas non plus, peut servir la cause poètique? Je sais Raoul, que vous êtes un habitué ce type de littérature originale faite pour interpeller et choquer, qui a, j'en conviens son lectorat. Mais ici je ne peux adhérer et je préfère celle qui oblige à passer plusieurs semaines ( je parle des laborieux comme moi) sur un poème pour satisfaire aux contraintes du classique. Comme j'ai quand même compris quelques petites choses, je retiendrais quelques images: "Cela sonne claque avance" qui, même sans ponctuation, traduit bien le signal de départ de la rame. "Las patchouli Ninas, las Romeo y Julieta", peut être la pub qui défile mais celle d'une autre époque! Vous avez compris, je n'aime pas et je n'en suis guère désolé. Lebarde |
David
28/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Raoul,
Le premier vers, même les premiers mots : "Même masqué" font une superbe entrée dans le poème, par la bouche et les narines de son narrateur, et ce masque que j'imagine devient un écran de cinéma, mais le film, ça serait presque dans la direction opposée, ça parle d’œsophage, de bouche en méduse, avec son étrange façon de nager où les tentacules semblent attirer plutôt que repousser. J'étais comme avalé. C'est très drôle un passage comme : "À quoi tu penses et jusqu'où ?" Jusqu'où tu penses ou jusqu'où tu vas. "Jusque dans un café où l'on peut cocoter et fumer" Cette mention du tabac aussi me fait rire, je me demande si au tout début, le tabac ne servait pas aux premiers humains à simplement pouvoir se côtoyer entre étrangers sans trop de dégouts. La fin est comme en étoile avec cette jolie formule : "Si l'on cherche on trouvera des correspondances Et si l'on trouve on cherchera sa correspondance" La métaphore navigue au près ! La toute fin joue bien un adieu sur son : "Où vas-tu et c'est pour où le rendez-vous ? C'est la prochaine." C'est assez magique, de "jusqu'où", "au goût d'été", "Patchouli", "votre joue", "et la morsure du cou", "on trouvera", "on trouve", à "et c'est pour où le rendez-vous ?", un superbe poème de hibou ! |
Myo
29/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Beaucoup d'originalité dans cet écrit ...
On suit le narrateur dans ses réflexions, ses regards qui se posent ici et là durant son trajet "sous l'épiderme de la rue" De très belles métaphores pour un voyage bref mais dynamique et surprenant. Touchée.. Myo |
Atom
29/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime vraiment bien cette série d'impressions un peu à la louche composant au final un poème avec une contrainte Oulipo.
(J'imagine que la durée du parcours joue pas mal sur le résultat final) Il y a en tout cas à travers ces vers une solitude qui ressort sans forcément tomber dans le cliché du parisien qui fait grise mine dans le métro. J'aime bien dans la première strophe le coté organique pour désigner la rue et les tunnels. Du vivant pour quelque chose de mort. J'aime tout autant ce jeu de regards, d'observation furtive entre la voisine masquée et le bouquin du voisin. L'idée en somme que nous côtoyons parfois des gens, le temps d'un trajet, avec qui peut-être... |
Lariviere
30/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Raoul
J'ai adoré le côté déjanté de ce poème. Malgré son étrange construction, aux vers très libres, pour ne pas dire plus, je trouve que le texte est très évocateur de l'ambiance et de l'atmosphère du métropolitain... j'ai bien aimé la référence à Cortazar (comprenne qui a lu ses nouvelles !) et c'est peut être là d'ailleurs ou ce type de texte est difficile à lire... il faut être branché sur les neurones du narrateur et suivre les même longueurs d'ondes. Merci pour cette lecture et bonne continuation ! |
Pouet
1/9/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Slt,
le shamisen remplace le shinkanzen, ça va moins vite mais ça miaule plus... La ligne 15 est en voie de stérilisation, les rats rament, le héro joue à la marelle sur les rails... Presque envie de repasser par Paris. |