|
|
Mokhtar
31/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément
|
De toute évidence, l’auteure vient ici cherchez des avis pour améliorer son écriture. Cela me saute aux yeux, moi non plus.
Dans l’art du bestiaire, qui compte ses spécialistes éminents, nous avons ici probablement une émule de Jacques Roubaud. Le nouveau venu qui ferait ici une recherche sur le mot « sardinosaure » tomberait sur un atelier d’écriture du même nom. Et sur une série de textes humoristiques et savoureux décrivant des animaux composites, fruits malencontreux d’une orgie sur l’arche de Noé, et dont les noms sont propres à carboniser n’importe quel traitement de texte. Initiée en septembre 2014, cette suite loufoque mais très spirituelle a égayé mes loisirs de fin d’année. Patiente. Je vois en elle une mouche désasticotée, « embastillée sous l’étiquette d’un Président moulé à la louche ». J’en ai vu naître d’autres cette année, pas forcément fines mouches. Qui à défaut de « coin du rond », auront à résoudre le problème de la quadrature du cercle dans les quatre coins de l’hexagone. Camembert, carré de l’Est ou caprice…Pourquoi pas ? Mais connaissant les affinités du diptère pour les bêtes à cornes, on aurait pu lui offrir l’hospitalité d’une boîte de « la vache hilare ». « Mangez des pommes ! ». Conseil suivi à la lettre par ce manducateur prédateur de ces bonnes poires que sont les naïves reinettes. Les jardins d’Éden sont en Normandie. Ma préférée, c’est Vorace. La description de son physique et de ses mœurs me ravit, tant le style raffiné fleurit de trouvailles et d’images savoureuses. On a ici le point fort de ce texte, le plus « écrit ». Bon moment que celui passé à déguster cet essai réussi, qui ne demande que petits frères. |
Brume
6/1/2018
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour
Je n'arrive pas à discerner qui est cette Patiente. Est-ce une mouche? J'ai lu avec un profond ennui. Franchement la vie de ces bestioles n'a rien de passionnante. Vous n'ajoutez rien de plus ce que l'on sait déjà. À part peut-être le Sardinosaure à la limite qui sort du lot. Exemple l'araignée, pouvez-vous m'expliquer l'intérêt de reprendre les descriptions du type documentaire animalier? J'aurais lu un magazine sur la nature, ok votre prose sur l'araignée et l'asticot de pommes (beurk) que vous avez rendu tout mignons, m'aurait intéressée parce que c'est simple, bien décrit. Quand à Patiente, sa vie est si bof que...j'aurais sauté la page. Mais en poésie il est mieux d'ajouter plus de sel, un petit plus. Il n'y a que le Sardinosaure qui est intéressant, vous m'avez emmenée ailleurs, j'aime bien son côté décalé. Sur la forme. Belle écriture, belles formulations, rythme fluide, les impressions visuelles viennent très facilement à l'esprit. Tout est clair, limpide. Même si le narrateur n'a pas réussi à me le transmettre, le ton employé montre qu'il est assez passionné; dans la retenue bien sûr. |
Gemini
18/1/2018
a aimé ce texte
Bien
|
Petit précis d'éthologie poétique.
Moi aussi, je trouve cette Patiente bien étrange. Son histoire l'est moins avec l'embastillement par un président ! c'est royal !. L'asticot de pomme m'a fait penser à un Tex Avery où un animal trouvant une pomme l'ouvre en deux, découvre un ver, et l'avale en jettant la pomme. Les allusions à Guillaume Tell et Newton sont chouettes. Je me suis demandé s'il n'y avait pas de rapport entre la poire et le fromage (du dessus). Bon jeu de mots sur acharnée / arachnée, et je trouve qu'il est bien d'avoir évité le mot toile. Par contre, peut-être eut-il été possible de jouer avec soie (entre-soi) ? Enfin, le sardinosaure. Tizef vous aurait salué bien bas. Petit hommage à Roubaud et ses croisements plus improbables les uns que les autres. A vous relire. |
Anonyme
18/1/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Salut Raoul
votre bestiaire s'étoffe. Bien. On attendait une suite... comme pour le concombre masqué ou le Génie des alpages. Patiente est et reste patiente, emmitouflée dans son camembert. l'asticot de pomme est une délicieuse créature... on en mangerait. sauf qu'on mange des vers mais pas des asticots (comme ceux du Cuirassé Potemkine). L'araignée est notre compagne porte-bonheur et une merveilleuse architecte de l'impossible (La soie d'araignée est 6 fois plus résistante que le kevlar) Quand au sardinosaure (le correcteur souligne en rouge) il est sans doute sorti des Meidosems de Michaux J'adore. |
plumette
18/1/2018
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Raoul,
Plaisir de retrouver de nouvelles propositions pour ce casting! j'aime spécialement l'asticot et j'ai un petit faible pour "patiente" dans la fluidité de vos portraits, j'ai buté sur le que de la première phrase de l'araignée: car....que - est-ce bien correct? Le sardinosaure est pour les initiés et me semble un peu perdu dans cette série. j'en veux encore! Plumette |
hersen
18/1/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Raoul,
Je m' disais, y a un truc qui me manque, c'est quoi ? Ah oui, je viens de comprendre, un petit bestiaire pour se remettre en forme. De la mouche dans sa boîte à camembert au Sardinosaure en passant par le tricotage de l'araignée, j'ai bien souri tout du long. Mais avec sa mauvaise mine de wagonnet qui circule, la pomme m'a carrément fait rire, de ce rire qui n'éclate pas, de ce rire de petit moment personnel à savourer quelque chose qui fait grand bien ! Merci Raoul ! (la flèche c'est pour ta pomme) |
Pouet
18/1/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bjr,
Et oui toujours un plaisir de lire ces bestiaires déjantés. Humour et une certaine virtuosité de l'écriture sont là pour nous divertir et nous happer. J'ai pour ma part un petit faible pour Patiente, le Sardinosaure m'étant légèrement passé au-dessus de la boîte. Au plaisir. |
Anonyme
21/1/2018
|
Cet ensemble se place sous le patronage du plus attachant des ironistes, pour lequel j'ai une affection particulière, et les morceaux 2 et 3 rappellent tout particulièrement les "Histoires naturelles" de Renard.
Le dernier morceau, quant à lui, consiste en une sorte de plaisant hommage au mouvement oulipien. Je ne peux donc qu'aimer sans réserve l'humour décalé et le sens de l’observation délivrés par ses textes.. |
Anonyme
22/1/2018
a aimé ce texte
Passionnément
|
Un pur régal !
Rien à redire, on découvre les petites bêtes avec le plaisir de la surprise de toutes ces petites trouvailles pour en parler, trouvailles qui laissent quand même toujours de la place à l’imagination du lecteur , ça c’est fort et très poétique. Ça me fait penser à une ‘série’ intitulée : « Minuscule », à voir (https://www.youtube.com/watch?v=5Fn5OGThIjc). Merci pour le partage et à vous relire. |