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Poésie en prose
Raoul : Quatre pages d'un bestiolaire
 Publié le 17/12/18  -  8 commentaires  -  2610 caractères  -  136 lectures    Autres textes du même auteur


Quatre pages d'un bestiolaire



Le diplodocus.

En ces jours de quinoa de pesées et de ligne le corpulent diplodocus n'a pas bonne réputation, alors que pourtant, les gastrolithes de son horizontal estomac sont de merveilleuses machines plus que machins dont on ferait bien de s'inspirer pour l'amélioration de la digestion de nos bols et bouchées.
Ses quatre pieds à coussinets ne peuvent entrer dans aucun soulier connu bien que les fourmis de dix-huit mètres n'existent pas – encore.
Alors, placide, il reste peu domestiqué. On en croise quelques vigoureux, mâchonnant la fougère dans l'open space, la salle des machines ou la cafétéria. Si sa haute stature émerge du décolleté d'un jardin, pas de panique, il a l'œil terne, il est en carton-pâte car il est en voie de disparition.


La Grande Mafflue.

À la Grande Mafflue on ne connaît pas de mâle mais elle fréquente, c'est su, souvent un certain Petit Lippu.
Rituellement elle écoute du jazz, recueillie, émue aux larmes et au pied de l'électrophone. Inclinaison délicieuse de la tête. De son passé, elle ne parle qu'en ténu – langue rare ou presque morte.
Il arrive qu'on l'affuble du surnom de "Notre petit animal" bien qu'elle soit grande pour son âge sur lequel elle triche.
Sa sobre vêture est étudiée. Peau, poil et plumes d'apparat. Sa marche est lente, sa démarche assurée aimante. Si elle choit, glissant sur une feuille d'automne, on vient à son secours sans rire, on l'époussette en vérifiant ses petites affaires : toutes ses jambes, tous ses membres antérieurs sont là, pliables. Ouf !
Son gîte est sous le toit du numéro six.
Son régime alimentaire est constitué de boîtes, de cru, de sec, de granules.
C'est un spécimen !


Le Petit Lippu.

Lui, ses antérieurs et leur pilosité sembleraient des araignées si.
Ce serait une sorte de vieux beau un peu ridicule dans sa mise à rayures. Il empesterait le patchouli et crapoterait avec constance le cigarillo toujours éteint car c'est chic dans son cénacle.
Mobile, ce serait un danseur.


Le marteau,

est une sorte d'animal caractérisé par la diversité des cris et bruits plus ou moins répertoriés et articulés qu'il pousse dès qu'il touche un doigt de sa tête de métal.
Son corps de bois parfois bicolore, ne possède nulle patte mais peut être un requin. Ou moustique marteau-piqueur.

Annexe. Bref corpus des cris, interjections, onomatopées qu'on l'a entendu pousser d'une voix stridente : Aïe !, Ouille [ouïe] !, Rha la vache ! Ô p... borgne !


 
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   Corto   
30/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Il semblerait qu'on soit ici dans un bel amusement littéraire avec délire à l'appui.
Chaque description est provocante tel ce diplodocus "mâchonnant la fougère dans l'open Space, la salle des machines où la cafétéria."
Quant à la Grande Mafflue "Si elle choit, glissant sur une feuille d'automne, on vient à son secours sans rire".
Bien sûr le Petit Lippu "empesterait le patchouli", quant au Marteau il "peut être un requin. Ou moustique marteau-piqueur."
Ce "bestiolaire" est certainement conçu comme une avancée décisive dans nos connaissances trop limitées...

   Louison   
2/12/2018
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Peut-être n'ai je pas compris. J'ai eu l'impression d'une écriture automatique, de mots qui arrivent au hasard. Ce n'est sans doute pas le cas, mais je ressens un désordre et ne vois pas d'aboutissement.

Je suis navrée d'être restée de côté.

   papipoete   
17/12/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour Raoul
Certes, nous voici dans un inventaire de bestioles, non pas de bêtes hormis le diplodocus débonnaire sans le moindre croc ! On sourit à la lecture de ces présentations préhistorico-contemporaines, et l'auteur a ainsi bien de l'imagination !
Mais j'avoue me perdre dans ces dédales ...

   giclamon   
17/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est le ton retrouvé de l'Henri Michaux
du Voyage en grande Garabagne et d'Aux pays de la magie.

   Anonyme   
17/12/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'ai eu l'impression de lire plus des fiches signalétiques qu'une poésie ; avec de l'humour, certes. Mais, hormis pour le " diplodocus ", il ne m'a pas beaucoup fait sourire.

Je n'ai pas adhéré à ces grosses joues qui fréquentent des grosses lèvres.
Peut-être n'ai-je pas su lire entre les lignes...

A vous lire une prochaine fois.

   Queribus   
18/12/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

J'ai beaucoup apprécié l'humour de votre texte même si d'aucuns y trouveront un côté "catalogue" ou "encyclopédie au rabais"; il est assez rare de sourire avec les poètes, profitons-en donc. Le langage m'a semblé quand même un peu léché et parfois même à la limite de la préciosité; un peu plus de simplicité aurait été la bienvenue.

En conclusion, j'ai trouvé ce texte drôle et agréable mais sans plus.

   Anonyme   
19/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Raoul,

J’avoue sortir un peu de mon registre poétique habituel. Je n’ai pas suffisamment de références dans lesquelles je pourrais piocher pour comparer votre texte. Ce que je peux dire c’est que vous avez l’air sûr de votre prose et de votre ponctuation :) et n’hésitez pas à déconcerter. J’aime ça et je déteste les auteurs consensuels ou timorés.

Je prends ce Bestiolaire comme des petits billets d’humeur. Si j’ai connu des diplodocus et des petits lippus, je suis un peu plus circonspect sur la grande mafflue et le marteau. Mais bon, je n’ai pas non plus une expérience quaternaire.

Je ne suis pas fan de la poésie en prose et encore moins de la prose poétique, mais là, pour le coup, j’ai pu côtoyer les étoiles burlesques sans rimes ni raison.

En tout cas j’espère que le Bureau des publications gardera toujours cet esprit ouvert à la fantaisie et à l’illusion.

Au plaisir de vous relire.
FrenchKiss

   Robot   
28/12/2018
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai retrouvé avec plaisir le caractère des quadriptyques. Je ferai cependant un reproche, puisque nous sommes en prose, c'est l'aspect explicatif trop prononcé.
Je m'explique par examen de l'alinéa "Diplodocus":
l'expression "alors que pourtant" ne me paraît pas nécessaire. vous pouviez écrire plus légèrement ainsi: … le corpulent diplodocus n'a pas bonne réputation. Les gastrolithes de son horizontal estomac sont de merveilleuses machines, des machins dont on ferait bien de s'inspirer …
Autre exemple pour la grande mafflue: Le texte serait plus aérien si vous écriviez ce passage ainsi: Plutôt que, "il arrive qu'on l'affuble" pourquoi ne pas dire simplement: "On l'affuble parfois."

En résumé, supprimer tout les petits mots explicatifs, - alors, car, il est - en modifiant la structure des phrases. Utiliser l'affirmation plutôt que l'explication.

Reste que le charme descriptif et l'imagination demeurent et que j'ai pris plaisir à lire ce bestiolaire.


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