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Vincente
7/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Trois strophes lancées, trois apparitions d'apparence dé-corrélées, mais aussi une constante qui interroge tant elle parle de nos parlances peut-être vaines, peut-être signifiantes, peut-être nécessaires. Les répétitivités formelles qui surgissent au risque d'alourdir la lecture m'ont semblé accompagner ces paroles qui s'appuient et rebondissent sur elles-mêmes (cinq "aux" en quatre vers et trois allitérations en "r", "orbes-cordes-courbe" dans la deuxième strophe ; puis strophe suivante, "quand sous la… / quand sous la…") ; le texte est court mais accentue cependant par cette "astuce" son insistance.
Et pourtant c'est étonnant de voir comment ce poème en affirmant des impressions saisies là dans "la chute des corps" ("corps"physiques organiques et entités "organisées"), ici dans "la géométrie des fumées" (intéressant ces deux notions antagonistes qui trouvent là une bonne synergie), ou encore dans nos restes déposés sous les forces telluriques, nous indique surtout que des "vents" d'inquiétude nourrissent d'abord une logorrhée aveuglante, aussi fumeuse que confuse ; un masque qui nous protégerait, ou comme la tête de l'autruche se réfugie dans son trou nous rassurerait. On pourrait opposer une antithèse à l'invitation narrative, celle soulignée dans le vers conclusif, "C'est dans une ripopée que l'on surnage" ("ripopée" verbale donc, et émotionnelle), car le texte avance son propos à charge, sans opposition, c'est peut-être dommage – enfin, je parle, je parle, j'énonce, je tente, ne serai-je pas entrain de tomber dans le piège tendu ? Le saisissement, de ce qui nous arrive et nous constitue, entre en notre conscience effectivement par le langage, et tout ce qui l'élabore, l'échafaude, le destine, n'est-il pas justement ce qui permet d'analyser et de comprendre, de "vivre" en partie les composantes de notre existence ? Rien n'est suggéré dans ce poème qui induirait un discret regard en cette direction, il est vrai qu'il deviendrait tout autre, mais il me semble qu'il y aurait gagné. Moins introspectivement, j'ai bien aimé l'angle de l'expression, avec son mode mi-aphoristique, mi-désillusionné, il en émane une sorte de sagesse sans prétention bien sympathique. |
Luz
7/10/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Raoul,
J'aime beaucoup, sans cependant comprendre vraiment ce texte, mais peu importe quand la poésie est si fortement présente. Il me semble très bien écrit, ce poème, car on aime le lire et le relire, tant les sonorités, les enchaînements sont finement enchevêtrés. Merci. Luz |
Proseuse
8/10/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonsoir Raoul
Bon, pour ne pas contrarier Arsinor, je change mon commentaire, mais je garde la note « Passionnément », pour faire simple (et ne pas raconter ma vie ) , à dire vrai, j'ai d'abord eu du mal à entrer dans votre poème Raoul, mais il restait pour moi suffisamment énigmatique pour que j'y revienne ! Et en énième lecture j'ai enfin trouvé un fil conducteur ( le bon, je ne sais pas ? ) : Il y a à mon sens, dans ce texte, un plein de sensualité suggérée, à peine voilée et du coup, j'ai autant aimé le poème pour ce qu'il est que pour le mystère qu'il a su véhiculer et garder … un poème qui occupe l'esprit pendant plusieurs heures est à mon sens un poème réussi par le simple « voyage » qu'il offre aux lecteurs ! Merci du partage |
Anonyme
9/10/2021
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Modéré : Commentaire hors-charte (se référer au paragraphe 6 de la charte, et en particulier à ce point : "– seront modérés les réponses aux autres commentateurs ou les commentaires des commentaires" ; au besoin ces avis peuvent se débattre en forum Discussions sur les récits).
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Pouet
8/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut,
pourquoi le mot ripopée me fait-il penser à une couche de peinture épique? Ou bien à un esclaffement ecclésiastique? Sans doute parce que. C'est une scène de coucherie, je crois. C'est bien les scènes de coucherie exposées comme ça. Sinon s'il faut comprendre l'amour pour aimer, mieux vaut rester couché. |
Donaldo75
9/10/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Raoul,
Juste un commentaire pour dire que j’ai bien aimé ce poème même si mon cerveau analytique ne cesse de rechercher le sens et me lance pour exprimer qu’il n’a pas compris grand-chose. Heureusement, il ne fait pas la loi, vu qu’il préfère Goya à Kandinsky et que mon autre cerveau est plus tendance Miro. Parce que c’est de la poésie et non un traité de sociologie comparative déclinée en alexandrins, en hémistiches, en rimes féminines et masculines le tout dans un cadre parfait au point d’en perdre son humanité. Et qui dit poésie dit univers nouveau, inconnu du pauvre lecteur que je suis mais qui est venu pour découvrir d’autres espaces. A cet égard, c’est réussi. Merci |
Atom
9/10/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Après lecture de ce poème, j'ai pensé à Pompéi.
J'ai l'impression que l'on parle ici du fameux Effondrement qui devient si spectaculaire. "Les vents se mêlent à la géométrie des fumées" Superbe. Après, je ne suis pas sûr qu'il y aura de futurs archéologues qui pourraient venir piocher dans la mélasse figée de feue notre humanité. |
Anonyme
10/10/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Le dernier vers sonne comme un proverbe mais fait doublon avec votre exergue en "résumé" ; l'équilibre qui en résulte donne du bancal. Pour le reste, j'ai deviné une scène érotique avec force métaphores, débouchant sur une montée des marches de l'amour vers le mont Olympe, peut-être à cause de l'éruption du Vésuve qui a conservé les corps. La présence à l'honneur de ce mot de ripopée pose problème : on peut surnager sur bien d'autres liquides visqueux.
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EtienneNorvins
10/10/2021
a aimé ce texte
Bien
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C'est également un sentiment 'pompéien' qui s'est imposé, avec de beaux passages musicaux (fin du premier quatrain / vers centraux du 2ème tout particulièrement), et ce fond d'érotisme sans illusion.
Je reste perplexe devant 'la bosse de poche' associée à l'ostracon... mais j'aurai enrichi mon vocabulaire d'un mot, titre et conclusion ! Merci pour ce partage. |