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Chansons et Slams
rarbour : Ombres et lumières
 Publié le 06/09/15  -  6 commentaires  -  2817 caractères  -  149 lectures    Autres textes du même auteur

Un moment de réflexion. Venu presque d’un jet. Ne suis pas un grand auteur, mais chaque fois que je relis ce texte, j’ai envie de le partager. Merci à la personne qui le lira.


Ombres et lumières



Message à vous mes peurs, message aussi, à vous mon ombre,
que j’ai transportées partout toujours, presque sans encombre.
À vous qui êtes oui, ce que j’aurais dû devenir,
si on avait su m’apprendre, comme prévu, à ne pas dire.

Mais je vous dis merde !

Non je n’enfilerai plus de genoux, pour marcher jusqu’à vous.
C’est maintenant tout debout que moi lui, il peut te parler au vous.

Il est vrai que je ne suis plus la même personne.
Mais il serait faux de dire que plus rien ne m’étonne.
Plus aucun remords en me faisant couper les cheveux.
Ils ne crient plus en tombant, je n’ai même plus chagrin pour eux.

Et puis moi, le devenant, je ne tombe presque plus.
Ou quelques fois par oubli, ventre à « taire » dans la rue.
Je me relève chaque fois, mais je n’enfile plus de genoux.
Comme c’était la loi, chaque fois que je devais marcher vers vous.

Non je n’enfilerai plus de genoux, pour marcher jusqu’à vous.
C’est maintenant tout debout que moi lui, il peut te parler au vous.

M’arrivait-il vraiment, à l’occasion, de vous chercher ?
Oui. Certains jours d’espoir où la lumière vous avait cachées.
Craignant de vous retrouver à chaque détour, tel un cafard.
Vous qui pourtant n’êtes plus rien, dès que reçu l’élan d’un phare.

Si un jet de lumière est en mesure de vous faire disparaître,
moi lui, il ne peut que tenter, même entêté, de vous faire mal paraître.
Moi lui, il ne vous fera pas dessus, essayez donc de parfumer de l’ombre.
Lumière revenue, lui apprendrait qu’il n’a chié que sur des décombres.

Bien peur qu’une telle guerre ne ferait pas de lui un vrai gagnant.
En tenant compte surtout que ce pourrait devenir plus que salissant.
Moi lui, a-t-il besoin de s’engager à réaliser tout cet ouvrage ?
Il risque fort de ne récolter qu’une drôle d’odeur en plein visage.

Non je n’enfilerai plus de genoux, pour marcher jusqu’à vous.
C’est maintenant tout debout que moi lui, il peut te parler au vous.

À vous mon ombre, mais surtout à vous, toutes mes peurs
j’annonce avoir choisi le risque, je l’ai préféré à la torpeur.
À vous mon ombre je décide d’opposer toutes les lumières.
Cueillies en cours de route, d’autres encore, volées aux pierres.

Je crois aimer mieux vivre sans me soucier que vous y êtes.
Je n’enfile plus de genoux mais quelquefois un chapeau de poète.
Pour aller plus près de nous, ombres et lumières, en tête-à-tête.
Pour m’endormir coup sur coup, tête sur un genou. Après la fête.

Non je n’enfilerai plus de genoux, pour marcher jusqu’à vous.
C’est maintenant tout debout que moi lui, il peut te parler tout doux.


 
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   Myndie   
6/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai lu. Je trouve votre démarche intéressante Et je vous remercie d’avoir souhaité partager le fruit de cette réflexion/sursaut, de cette rébellion.
Je voudrais tout d’abord vous faire part de ces quelques remarques sur la forme.
J’ai trouvé en effet certaines formulations plutôt maladroites, voire lourdes :
« dès que reçu l’élan d’un phare » , certes vous avez réussi là une rime ( pauvre) mais la proposition n’est pas très heureuse ;
« bien qu’une telle guerre ne ferait pas de lui un vrai gagnant » : la conjonction de subordination « bien que » réclame le subjonctif (ne fasse)
« en tenant compte surtout que ce pourrait devenir plus que salissant » : là, je n’ai pas trouvé la clé de ce vers, la lourdeur de sa construction le rend quasi hermétique
« je crois aimer mieux vivre sans me soucier que vous y êtes » : même remarque liée à la rime. De plus, la conjugaison exacte du verbe est « soyez »
Enfin, mais là ça tient plus du chipotage ;), dans ce vers
« Craignant de vous retrouver à chaque détour, tel un cafard »
J’aurais mis « telles des cafards », car j’imagine que le terme s’applique à vos peurs et non à vous-même.
Cela étant, je voudrais moduler toutes les observations qui précèdent car j’ai vu que vous êtes citoyen de la belle province comme on dit, le Québec, et pour avoir moi-même une amie québecquoise, je sais par expérience la différence qui existe parfois entre nos façons de nous exprimer donc peut-être que ceci explique cela.
Au demeurant, j’ai apprécié la belle trouvaille qu’est votre « ventre à taire » qui associe fort opportunément l’idée de ramper et la notion de liberté de parole.
De même que l’emploi du triple pronom « moi, lui, il » qui traduit bien la recherche identitaire et la volonté de s’imposer.
Comme je vous le disais plus haut, j’ai trouvé votre texte à la fois juvénile et intéressant.
Mon avis est que vous avez peut-être eu tort de viser la rime. Avec la bride lâchée, votre poème aurait la puissance d’un cheval fou.

Bien à vous

myndie

   funambule   
6/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Assez poétique... pour ce que j'espère être un texte destiné au "slam" (je ne vois pas d'autres options et commenterais en ce sens), pas vraiment obscur mais un peu, comment dire, "distant" pour la déclamation. De jolies trouvailles cependant qui parlent "aux tripes" mais se diluent un peu dans une certaine audace (que je salue au passage). Peut-être quelques maladresses, mineures, qui ne nuisent ni à la compréhension ni au sens. J'ai bien aimé mais ne suis pas convaincu de la pertinence du texte dans la catégorie, ayant pourtant réellement apprécié le changement par rapport à la récurrence habituelle du registre , par trop lassante. Il y a une "plume" derrière tout cela... et quelques ajustements à mettre en œuvre, la matière est là.

   Robot   
6/9/2015
Bien difficile de porter un avis sur ce texte selon que l'on se base sur la catégorie choisie ou si l'on se cantonne à sont thème et sa rédaction. Je ne crois pas qu'il puisse s'agir d'une chanson avec ce découpage disparate et pour un slam la longueur du phrasé de chaque vers me paraît inadaptée.
Par contre j'apprécie beaucoup le traitement du thème auquel l'écriture apporte beaucoup de force. J'aime la conviction qui imprègne ce texte.
Je ne mets pas de cote car je ne suis pas convaincu par le choix de placer ce texte en catégorie chanson/slam.
Vous auriez pu vous dispenser du vers: Mais je vous dit merde, non pas que cette vulgarité me choque mais parce que l'expression appauvri la suite de votre propos.

   lala   
6/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour rarbour,

Pour ma part, je n'ai pas cherché à reconnaître un slam, je prends votre texte comme une poésie libre.
Je ressens avec force "Mais je vous dis merde !". Le lecteur marque un temps d'arrêt, une décision est prise, et c'est bien sûr ce que vous avez vécu (du moins le personnage, si ce n'est pas autobiographique). Il est vrai que les deux vers suivants perdent du coup en intensité, il faudrait peut-être les placer après "chagrin pour eux". A vous de voir, c'est quand même vous l'auteur !
"Il est vrai que je ne suis plus la même personne." Je relis et je me dis qu'en effet ces mots doivent suivre le cri de rupture avec la situation initiale exposée dans la première strophe.
J'aime votre recherche de liberté, votre persévérance, votre fierté. Je suis d'accord avec les autres remarques des lecteurs.
J'espère que vous, lui, il marche toujours debout ! Une belle inspiration !

   Anonyme   
7/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte difficile s'il en est, mais qui ne laisse pas indifférent !

Le verbe est riche, les tournures de phrases souvent étranges, toujours subtiles, et ce refrain magique, sorti de nul part :

"Non je n’enfilerai plus de genoux, pour marcher jusqu’à vous.
C’est maintenant tout debout que moi lui, il peut te parler au vous."

Parfois comique aussi, comme ceci :

"M’arrivait-il vraiment, à l’occasion, de vous chercher ?
Oui. Certains jours d’espoir où la lumière vous avait cachées.
Craignant de vous retrouver à chaque détour, tel un cafard.
Vous qui pourtant n’êtes plus rien, dès que reçu l’élan d’un phare."

Parfois sur un ton plus sérieux :

"Bien peur qu’une telle guerre ne ferait pas de lui un vrai gagnant.
En tenant compte surtout que ce pourrait devenir plus que salissant.
Moi lui, a-t-il besoin de s’engager à réaliser tout cet ouvrage ?
Il risque fort de ne récolter qu’une drôle d’odeur en plein visage."

Puis la rébellion, lueur d'espoir :

"À vous mon ombre, mais surtout à vous, toutes mes peurs
j’annonce avoir choisi le risque, je l’ai préféré à la torpeur.
À vous mon ombre je décide d’opposer toutes les lumières.
Cueillies en cours de route, d’autres encore, volées aux pierres.

Je crois aimer mieux vivre sans me soucier que vous y êtes.
Je n’enfile plus de genoux mais quelquefois un chapeau de poète.
Pour aller plus près de nous, ombres et lumières, en tête-à-tête.
Pour m’endormir coup sur coup, tête sur un genou. Après la fête."

Et enfin l'apaisement :

"Non je n’enfilerai plus de genoux, pour marcher jusqu’à vous.
C’est maintenant tout debout que moi lui, il peut te parler tout doux.

Voilà ce que j'y vois personnellement, d'abord les ombres, puis l'ombre opposée à la lumière...

Wall-E

   Nilina   
4/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir, j'ai lu votre texte qui me fait ressentir comme un combat que vous avez mené (ou que vous menez encore). Votre texte est bien écrit et le déroulé pour la fin gagnante est de votre côté.


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