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Francis
1/12/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Faune des petits matins, happée par la migration pendulaire des zones périurbaines. Troupeau à peine éveillé se rendant au travail dans des décors tracés au fusain :
"quais dortoirs Wagons hoqueteux odeur tapageuse du tabac Cul gluant d'un strapontin Les visages se succèdent, identiques..." La plume décrit sans complaisance cette foule d'automates. L'aube est bien différente dans mon petit village ! |
Pimpette
1/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime le nombre et la richesse des mots qui n'imitent pas, en plus, d'autrees textes et d'autres images.
Si bien que le poème tout entier parait tres singulier, très original. C'est justement la qualité suprême d'un texte! Même le titre est astucieux entre matière noble, pour un auteur, et petite inondation qui gache tout! "Haillons et autres loques se disputent le cul gluant d'un strapontin. tres bonça! |
papipoete
1/12/2014
a aimé ce texte
Un peu
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bonjour Respy; quel tableau sombre de quais à cauchemars, de petit monde arraché d'un sommeil bestial, de braillements montés d'un fouillis d'épis et de poux!
Je ne voudrais pas me méprendre, mais évoquez-vous les troupes de travailleurs se rendant à l'usine, au bureau? loin de moi le voeu de teinter en rose le cheminement que j'ai arrêté voici 5 ans(je suis retraité), mais j'ai l'impression de voir la cohorte du peuple du ghetto de Varsovie! Résignés d'aller au travail, oui je peux le concevoir pour certains, mais pour tous, je suis réservé. Il est vrai que je suis un provincial, mais je me souviens avoir chantonné, sifflé un air et croisé des sourires sur le trottoir! J'ai connu la déprime qui m'arrêta longtemps, et pourtant, reprendre le boulot me redonna goût à la vie. Je ne me veux pas "moraliste" et j'espère m'être trompé sur la signification de votre récit, mais dans le cas contraire, je maintiendrais cette réflexion. La dernière strophe (que je situerais aux alentours de la cour des miracles) est belle, dans cette peinture si crue! |
Anonyme
1/12/2014
a aimé ce texte
Bien
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Noir, c'est noir... j'aime beaucoup certains passages comme : "la résignation court en grésillant sur les fils électriques". Le début me dérange un peu, je ne comprends pas vraiment, ramène-t-on nos cauchemars sur les quais ? Et quel labeur ? Il n'y pas beaucoup de chirurgiens sur les quais que je fréquente, sont-ils là pour opérer ? Enlever des tumeurs qui risquent d'exploser. Reste que ce poème à une couleur, une odeur et des sons, qu'il est violent d'une certaine façon donc qu'il vit et trouve une fin terrible : "Pauvre femme qu'un soupirail violente chaque matin". On y voit ses soupirs et le rail.
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framato
1/12/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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Je me demande si...
Si la ponctuation avait inclus toute les virgules, Si tous les vers avaient portés un sens limpide Si l'ensemble avait été moins noir Si les deux derniers vers n'avaient pas été là Je me demande si j'aurais moins aimé... Franchement ce texte me parle bien. Je l'ai senti vibrer. Un petit bémol pour la répétition de l'air dans la deuxième strophe. Certaines images m'ont fait penser aux travailleurs des mines, d'autre m'ont ancré dans un modernisme tout aussi sombre. Il y a quelques juxtapositions que je trouve excellentes : "On troue l'air ces temps-ci pour moins que ça" "et ça vous braille là-dessous sous ce fouillis d'épis et de poux " Je pense que le texte aurait gagné en force en lui retirant les mots pas vraiment utiles. Un exemple : "On se dit alors que le crépuscule doit être bien nu, pauvre femme qu'un soupirail violente chaque matin." Le crépuscule doit être bien nu, pauvre femme qu'un soupirail violente chaque matin. Il ne me semble pas que "on se dit alors que" apporte quoique ce soit de plus, ni en sens ni en joliesse (la formulation est lourde)... mais ce n'est que mon avis (et je suis plutôt style minimaliste, hein !) Un texte que j'ai aimé, mais que j'aurais aimé adorer ! |
Myndie
2/12/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Respy,
Images sans fard, portrait sans indulgence d'une transhumance journalière et matinale dans les « bas-fonds » urbains que sont les quais de métro ou ceux des gares. La ville, avec ses rituels de vie laborieuse, est un monstre impitoyable qui engouffre les hommes-robots pressés, broie leurs pensées, étouffe leurs rêves. Ville tentaculaire qui n'a rien de mieux à offrir aux besogneux qu'une destinée monotone. Je trouve judicieux le choix de « hoqueteux », moins courant que hoquetant, et à mi-chemin entre le néologisme et le subliminal (hoqueteux, loqueteux). Idem pour la répétition des sonorités : ho/que/teux, lo/que/teux, qui renforce l'impression de cahots/chaos. Avec ses images crues et pathétiques, votre poème est un certain reflet du quotidien, qui s'attache à rendre une atmosphère de malaise. Je trouve également que vous maniez avec aisance le clair-obscur, procédé cinématographique par excellence qui m'évoque l'expressionnisme allemand et donne à votre écriture sa densité émotionnelle. Merci pour ce partage. myndie |
MissNode
3/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je ressens très fort les images de votre poème, dont l'ambiance terrible m'a impactée - les sonorités arides qui s'y entrechoquent habilement (en "k" en "oir" en "r" en "s") doivent y contribuer. En même temps, la liberté de votre poésie fait progresser le texte dans l'univers glauque qui est celui de tous les jours pour une majorité d'humains, à en faire frémir.
Mes préférés : La résignation court en grésillant sur les fils électriques, quelques wagons hoqueteux brinquebalent la brume assoupie. l'air filtre atone par la vitre qui bâille et ça vous braille là-dessous sous ce fouillis d'épis et de poux Haillons et autres loques se disputent le cul gluant d'un strapontin. On avance en effet au ras du macadam, la respiration en devient presque difficile... bravo pour cet effet qui secoue ! |
Curwwod
4/12/2014
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La complaisance au loqueteux, au sale, à l'abimé, développé par l'auteur est son droit le plus strict. Mais dans ce grand étalage de mocheté et de misère quotidienne, où à force de recherche d'originalité on débouche sur des formules incompréhensibles :
"le cul gluant d'un strapontin...pauvre femme qu'un soupirail violente chaque matin.", je ne ressens aucune poésie, aucune élévation de la pensée, aucune sublimation de la réalité. Désolé, j'ai détesté. |
FABIO
5/12/2014
a aimé ce texte
Pas
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Des images rendus compliquées par un vocabulaire
parfois ronflant, pourtant l'idée du texte me plaisait, je décroche vite quand il faut sortir le Larousse. j'aime la fluidité mais la ca accroche. |
Robot
14/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je suis revenu plusieurs fois sur ce texte avant de savoir pourquoi je le ressentais si intensément. Du libre, mais très contemporain. C'est fort, expressif. Il y a une ambiance, un milieu particulier. Métro, gare, bus bondé ? J'aime aussi le réalisme des mots utilisés dont la simplicité renforce le texte sans que l'on se casse la tête à en chercher le sens.
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