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Poésie libre
Robertus : Germinales
 Publié le 13/11/21  -  4 commentaires  -  544 caractères  -  103 lectures    Autres textes du même auteur

Genèse 3 verset 24 : « C'est ainsi qu'il chassa Adam ; et il mit à l'orient du jardin d'Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie. »
Mathieu 21 verset 31 : « Je vous le déclare, c'est la vérité : les collecteurs d'impôts et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu. »


Germinales



Puis-je croquer les fruits de l'arbre de vie quand ma salive alcoolisée souille la moindre de ses fibres éternelles ?
Ou me guériront-elles ?

Parcourant mes synapses endolories d'une onde réparatrice
Sève ineffable infusant dans mes veines leurs essences salvatrices ?

Un alcoolique en Éden !
L'épée de flamme arrêtée par le sang du grand jardinier qui aime.

Tremblez, feuillages inviolés, racines de vertus,
Sous les pas misérables des moins que rien qui soupirent au paradis perdu !


 
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   EtienneNorvins   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Variation réussie sur le thème du clochard céleste (qui a peut être lu Zola ? ;), et qui me rappelle le dernier Verlaine ... ou le bon Frère Jean des Entommeures !
Les pharisiens du 7è vers n'ont qu'à trembler en effet, qui ne sont ni 'buveurs très illustres', et ni 'vérolés très précieux' !
Juste : les citations bibliques en exergue alourdissent un peu le propos - les oublier permet d'ouvrir à d'autres 'fous d'absolu', des ermites vagabonds de Hanshan aux sadhus indiens...

   papipoete   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
bonjour Robertus
pas assez cultivé pour savourer vos vers, j'en retiens la question essentielle " suis-je digne d'entrer au Paradis ? "
ne disait-on pas à la messe, quand on ne pouvait communier :
" Seigneur, je ne suis pas digne de vous recevoir, mais dites seulement une parole... "
NB Aussi, d'avoir picolé, fréquenté les filles de joie, blasphémé... n'est que véniel à côté de ce qu'eurent à se reprocher, des Grand Inquisiteur, Pétain ou autre Conquistador !
Votre dernier vers ainsi, me contredit...

   Robot   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
"Les essences salvatrices" empêcheront elles de "croquer les fruits de l'arbre de vie" ?
En relisant ce texte que j'avais découvert en lecture anonyme et qui m'avait déconcerté je dois dire qu'on y trouve une qualité de l'écriture. Au final je le trouve réussi sur le fond et la forme. Un regret cependant: il est trop court et c'est ainsi qu'il lui manque une argumentation.

   Anonyme   
3/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robertus.

J'aime la contradictions qui me saute aux yeux en lisant ce poème libre (?).
En première lecture et d'emblée, j'aurais classé ce texte en "prose".
Je vais de ce pas relire les "définitions" de ces deux catégories pour Oniris.
Au delà, j'ai d'abord cherché la définition du mot-titre, avant de commenter.
Le poème est à mes yeux très "intellectuel" (non, ce n'est pas un reproche).
Par exemple le second paragraphe est à mes yeux le comble de la poésie composée pour être intellectuelle (ce n'est pas plus un reproche). Il est ainsi aussi irritant que fascinant : je ne le comprends pas d'emblée, mais le "ressens" fort.
Adam, Eve, Jésus, la pomme et le cidre ou le calva.
Il me reste l'énigme des "feuillages inviolés" et des "racines de vertus".
Je ne cherche pas plus, j'aime beaucoup ce poème, l'écris, remercie l'auteur du partage et signe,

Éclaircie

PS, je n'ai vu l'exergue qu'après avoir composé mon commentaire. (on ne le voit pas si on commente un texte publié quand on commente, juste avant ou après avoir cliqué.). Cet exergue ne me semble pas indispensable, mais assez éclairant, tout de même.


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