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Poésie contemporaine
Robot : À Joséphine Pencalet
 Publié le 04/11/21  -  12 commentaires  -  1475 caractères  -  130 lectures    Autres textes du même auteur

En 1925 les femmes étaient inéligibles en France.


À Joséphine Pencalet



Les bourgeois méprisants disaient : « Les Pen Sardin’ ! »
Et bien sûr vous n’étiez que tendron à leurs yeux !
Vraiment si peu de chose, enfin, pas beaucoup mieux ;
Joséphine assez bonne pour trimer à l’usine.

Les femmes de ce temps restaient sans droits civiques.
Mais avec vos consœurs vous les avez bravés.
Savoir pour quel parti ce n’est pas là l’objet
Vous vous êtes alors inscrite en politique.

Vous désignant pourtant élue municipale
Douarnenez passa outre la République.
Les riches et la presse trouvèrent la réplique :
Un recours illico devant le tribunal.

Les hommes seuls avaient le pouvoir de voter
On déniait aux femmes toute candidature !
La justice bien sûr retint la procédure :
Joséphine bientôt renvoyée au foyer.

Il a fallu vingt ans ! au sortir de la guerre
La résistance enfin leur donna une voix.
Les femmes voteront pour la première fois.
Un droit de haute lutte gagné sur l’arbitraire.


Après avoir conduit la grève des sardinières de Douarnenez Joséphine Pencalet fut élue et installée le 17 mai 1925 comme l’une des premières conseillères municipales françaises. En vertu de l’inéligibilité des femmes son élection fut annulée par arrêté préfectoral le 16 juin 1925, décision confirmée cinq mois plus tard par le Conseil d’État au motif qu’aucune disposition légale ne considérait les femmes éligibles.


 
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   Queribus   
23/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un bon petit rappel au travers d'un exemple particulier qui ne peut pas faire de mal sur la condition des femmes...il n'y a pas si longtemps. Le tout est exprime très correctement en poésie "néo-classique" (faudra un jour ouvrir un débat pour comprendre ce qu'on entend là en 2021) . Les mots sont simples, les phrases claires et explicites, les vers sonnent bien. Certains crieront peut-être à la démagogie et à un certain féminisme à la mode mais votre petit coup de gueule ne me semble pas inutile.

Quoi qu’il en soit, j'ai beaucoup apprécié votre écrit.

Bien à vous.

   Vincendix   
4/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,
Il est bon de rappeler cette mise à l’écart des femmes dans les assemblées, une réelle injustice qui heureusement a pris fin en France. Ce n’est pas le cas encore dans certains pays.
Il faut tout de même se souvenir du rôle des femmes dans l’Histoire avant leur droit de vote, elles avaient beaucoup d’influence, combien de dirigeants étaient conseillés et même parfois contraints par leur compagne pour prendre des décisions !
Vincent

   Miguel   
4/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Le thème méritait d'être évoqué, c'est un bel hommage à ces lutteuses, à ces pionnières d'un combat qui est encore d'actualité. Mais le texte est seulement narratif. Dans le souci de relater, il lui manque le souffle épique qui l'aurait rendu plus poétique.

   papipoete   
4/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Robot
Au fur et à mesure qu'avance le temps, on accorde aux femmes des droits, au point d'approcher celui des hommes ! Et Joséphine la poissonnière ( qui n'était bonne qu'à ramener l'odeur, et non sa fraise, elle qui avait en elle cette frénésie de lutte ) à force de ne pas baisser les bras, le Conseil Municipal lui ouvrit ( pas grand ) les bras...
NB Aujourd'hui, où tout semble normal, comme ayant toujours existé, la femme vote, se présente aux suffrages, gère son argent sans autorisation obligée du conjoint, etc...
Mais que ne fallut-il pas de cran, de ténacité pour parvenir jusque là !
L'avant-dernière strophe, ma préférée, nous rappelle la manière dont les femmes furent remerciées, alors qu'elles firent tourner les usines ( d'obus en particulier ) leurs maris ou garçons étant à la guerre ; renvoyées dans leur foyer faire popote et enfants...
Et une pensée aux femmes d'ailleurs, sur la planète où la féodalité règne en maître de nos jours...
Un fier plaidoyer pour la condition féminine !

   hersen   
4/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Si je suis à fond pour l'évocation du sujet, qui relate fort bien les avancées, pas à pas, grâce à certaines plus têtues, et qui est publié au moment où les femmes, à partir d'hier et d'avant hier travaillent gratuitement jusqu'à la fin de l'année à cause de la disparité des salaires H/F, je ne suis pas convaincue par la poétique.
C'est un "récit" que je m'attendrais à lire sous une autre forme.
Il y a beaucoup de "petits" mots, illico, pourtant, outre, enfin, alors, bientôt, etc que l'on trouve, surtout en si grand nombre, dans des textes explicatifs. je n'ai pas d'envolée de lecture, je suis intéressée par le texte pour ce qu'il raconte, mais j'ai à peine l'impression de lire de la poésie.

merci pour la lecture (j'habite dans un pays de la sardine, qui a son musée à Portimão. les conditions de travail relatées y sont édifiantes !)

   Anonyme   
4/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonsoir Robot,

Une lecture certes intéressante sur l'évolution progressive du droit de vote et d'éligibilité des femmes et de Joséphine Pencalet que l'auteur cite .
Dans un tout autre registre, George Sand avait utilisé un pseudonyme masculin
pour augmenter ses chances d'être publiée.
J'ai toutefois le sentiment d'avoir lu un récit historique mis en vers qu'une poésie.
C'est dommage, le sujet est intéressant.
Désolée pour cette fois.

   Vincente   
6/11/2021
Est-ce que la belle intention peut contre vents et marées à Douarnenez ou ailleurs gagner la partie, la gageure ici, de faire passer la vertu d'un combat dans les termes d'une loi ?

Ce poème sensible et intelligent tente de retracer via le juste parcours d'une héroïne des temps modernes ce fait qui nous semble aujourd'hui inouï : au pays "des droits de l'Homme", il y a 96, une femme élue par le peuple passa devant les tribunaux pour cela, et il faudra attendre 21 ans la fin de la guerre suivante et sa reconstruction pour que les cartes soient rebattues, et enfin que le droit de vote leur soit accordé.

Ce poème est donc la belle intention. Les vents et marées les contingences d'une époque, ici le cadre d'une forme poétique. Douarnenez est Oniris. Le combat est celui des mots mis en ébat dans ce propos. La gageure est de faire passer une émotion par ce trou de lorgnette bien étroit et en même temps avec ce formidable grand angle qu'est la mise en perspective historique.

Je n'ai pas pu trancher pour faire réunir en un sentiment sans appel tous ces pans perceptifs. Je ne sais pas si l'ensemble est réussi, car je suis touché et par la volonté d'auteur et par le regard porté, l'écriture est agréable dans le sens où son habit classique est maîtrisé au point de s'afficher sans faux-plis, mais la narration très factuelle y bride sensiblement la poésie. C'est là je pense qu'une belle intention peut avoir difficulté à se départir d'une certaine grosseur de trait, celui qui parle si clair (l'histoire le requiert) qu'il en devient net, sans échappatoire, comme contraint, non dans sa facture mais dans la réserve inhérente à son propos.

   Robot   
6/11/2021

   Donaldo75   
6/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Robot,

J’ai bien aimé ce poème de par le thème qu’il traite ; certes, l’ensemble donne un peu l’impression d’une leçon d’histoire, ce qui rend l’exercice difficile mais ici il est réussi et je n’ai pas trop eu l’impression d’assister à un cours. Le format de la poésie contemporaine convient bien à ce traitement car il reste formel sans rentrer dans de la prosodie trop contrainte par des règles pas faciles à respecter sans dénaturer le thème ou rigidifier la tonalité.

   Raoul   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Je ne connaissais pas cette histoire, aussi, merci de nous la narrer. Elle met en lumière les travers du droit qui montre bien là qu'il n'est pas juste même s'il est édicté par la... justice.
Le mépris de classe est bien rendu, comme dans les chansons de Bruant, on parle ici de "culture ouvrière" et de lutte avec un point de vue assumé. Et ça c'est bien !
Sur la forme, je dirais que la première strophe est moins "forte" que les autres, plus fouillie, moins fluide, moins rythmée. On dirait que l'auteur à voulu y faire entrer trop de choses.
J'aime assez l'idée des rimes embrassées qui embrasse la cause de Joséphine ;)
Bref, j'ai aimé découvrirez cette histoire édifiante.
Merci pour cette lecture.

   Eki   
10/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un texte sur la condition féminine qui met en pleine lumière Joséphine Pencalet...Je découvre avec intérêt et plaisir son histoire...
Femme et militante, double peine en 1925...Le Conseil d'Etat ayant invalidé son élection comme conseillère municipale...
J'apprécie l'intention de l'écrit comme un juste droit que vous lui octroyez : rendre justice à cette femme courageuse, éprise de justice sociale...
J'ai appris qu'après ce fait, ayant gardé beaucoup d'amertume, elle n'a plus voter...
Votre poème a titillé ma curiosité et je me coucherai moins bête ce soir.

Merci Robot pour cet hommage que vous lui rendez là !
La poésie est belle lorsqu'elle est utile, salutaire.

   Marite   
12/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Cet épisode, bien qu'en ayant entendu parler, restait un peu flou dans ma mémoire et le rappel des faits sous forme poétique est intéressant et bienvenu. Une sorte d'hommage rendu à cette femme et à ses consoeurs qui ont osé se lever et affronter la prédominance masculine qui n'était pas négociable en ces temps dans la plupart des domaines.


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