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Lebarde
15/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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La conquête de l’inutile. "Vers le bleu qui l’attire au dessus de la tête", l’alpiniste s’échine, se bat à grimper et vaincre cette montagne "rétive", qui « oppose un refus /et ressent comme un viol l’agression ».
Le combat est rude souvent inégal, mais la montagne : « tel un taureau furieux” “ ne peut empêcher que se hisse en son faîte L’homme, qui bras levés admire le décor » De belles images métaphoriques sur l’opiniâtreté de l’homme à conquérir, dompter et découvrir son environnement mais aussi à savourer et contempler les beautés que la nature lui propose. Un joli poème plein de fougue, de puissance, de ténacité, de force dans l’écriture, l’expression et le verbe sur un sujet euphorisant superbement traité. Bravo. Oui j’aime bien, excepté quelques lourdeurs ou rejets qui me gênent un peu, mais moi l'obsédé du classique, d'autres le sont moins et semblent même vouloir tout faire pour s'en éloigner, je trouve dommage que l'auteur(e) se soit privé de la catégorie pour des broutilles faciles à corriger, ( diérèses ici ou là conduisant à deux vers surnuméraires ou l'absence de majuscules en tête de certains vers ). Oui c'est dommage, car j'aurai pu m'enthousiasmer ... En EL Lebarde |
Ornicar
21/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J'ai bien aimé ce "poème" car ici il y a bien ici un travail poétique à l'oeuvre pour travestir le récit abrupt d'une ascension ordinaire.
La montagne nous apparaît comme un être vivant à part entière. L'auteur adopte son "point de vue" dans les strophes 2,3 et 4. La lutte entre l'homme, espèce jugée indésirable, et la montagne, espace naturel vierge, s'apparente à une danse mortelle et revêt un caractère charnel. La fluidité du texte à la lecture n'est pas toujours évidente mais pour une fois, je n'en ferai pas reproche. Elle me semble en adéquation avec le théme. Dans cet univers hostile et minéral, mieux vaut bien s'accrocher... Je n'émettrai que deux petites réserves : - au vers 20, l'emploi du mot "adultère" me paraît décalé et justifié uniquement par la nécessité de la rime. - à la dernière strophe, si la métaphore de la corrida est bien menée, elle ne me paraît pas pertinente dans la mesure où elle rompt pour moi l'unité et la cohérence du poème. Impression toute personnelle, car à bien y réfléchir, la corrida s'apparente aussi à une danse mais elle me semble étrangère, tellement éloignée . Est-ce parce qu'elle se pratique dans une enceinte et devant tout un public quand cette ascension est un corps à corps intime entre deux "individualités", deux volontés, en dehors de tout regard extérieur ? |
Provencao
25/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Robot,
"Le grimpeur sent monter la muette colère de la paroi qui vibre à tous les pas gagnés. Courroux venu des rocs en spasmes indignés en protestation contre cet adultère." Ce passage permet à tout un chacun de poser un regard plus lucide et plus émerveillé sur cette paroi qui vibre ...Une ascension qui nous aide à renouer avec la force, le courage que la nature, impose en ses rythmes et sa majesté. Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
25/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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bonjour Robot
L'alpiniste s'attaque à cette voie, que l'homme n'a jamais empruntée, telle une pucelle se rebelle, rabroue le grimpeur et le repousse des ses rocs crochus... mais inexorablement, la paroi abdique, se rend ; tel un taureau vaincu, au matador succombe. NB une lutte entre l'homme et la nature, à armes égales non point comme dans une arène, contre pique banderilles et épée d'estoc. la montagne sur cette face jamais violée, use de pierrailles se détachant, des cailloux acérés contre celui qui bec et ongles, avance sue s'écorche la peau ; il veut gagner et jusqu'à l'ultime ligne, chaque centimètre gagné, l'est sous la douleur... La personnification de cet adversaire de pierre, est si vivante qu'on pourrait l'entendre crier : - tu ne m'auras pas ! vade retro satanas ! ce sentiment transparait particulièrement, dans la 5e strophe, avec ces lignes fortes. une bagarre sans morts, mais de haute lutte ! techniquement, au 21e vers, je vois " fu/ri/eux " dit en synérèse ; qui donnerait 13 pieds? ( à vérifier ) Un poème haut en couleur, dont la 5e strophe a ma préférence. |
poldutor
25/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Robot
Il y avait "le vieil homme et la mer", et vous nous servez un magnifique "l'homme et la montagne" ! Combat épique entre un alpiniste courageux et tenace et un à pic presque humain qui par toutes sortes d'agressions et d'astuces essaie de faire chuter le grimpeur, mais l'homme a le dernier mot et vainc le sommet après bien des efforts... Du point de vue technique, je n'ai pas trop apprécié le rebond de la rime en "ive" : salive/tentative puis le rejet au vers suivant : rétive ! Le Littré donne "agression" en trois syllabes, donc un vers semble-t-il en onze pieds au seizième, mais en "contemporain" cela passe... Beau poème néanmoins plein de vigueur, on s'épuise et l'on sue avec le sportif. Bravo poldutor |
Vincent
25/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonsoir Robot
Admirable parcours que votre texte vivant Les impressions sont là dans notre imaginaire Grâce à vos mots précis , vos images percutantes J'ai grimpé jusqu'en haut, moi qui ai le vertige |