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Poésie néo-classique
Robot : Avant les frimas
 Publié le 07/06/24  -  9 commentaires  -  509 caractères  -  153 lectures    Autres textes du même auteur


Avant les frimas



Au sol gît un tapis d’automne.
Dans le jardinet endeuillé
Le grand foyard s’est défeuillé,
À sa cime un corbeau plastronne.

Le bouleau garde une couronne.
Sur son houppier ensoleillé
Un moineau venu grappiller
Tente un gazouillis qui détonne.

Mais presque aussitôt il se tait !
Rien ne trouble la quiétude.
L’endroit va reposer en paix.

Indiscipliné, désinvolte,
Un léger flocon virevolte ;
De l’hiver il est le prélude.


 
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   Polza   
7/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Il s’en est fallu d’un cheveu pour que vous puissiez présenter ce poème en classique !

Pourtant, je suis en profond désaccord avec cette règle du traité de Sorgel qui dit : « En ce qui la consonne " r " qui ne se prononce pas, elle ne peut être associée à aucune autre. Ainsi, on ne peut faire rimer rochers et décrochés. De même, rocher et décroché. » (Je pense qu’il y a erreur de frappe ou de copie, ça doit être « En ce qui concerne la consonne « r », je pense…)

Je trouve que le poète a le droit d’user de « licence poétique » et contourner cette règle sans pour autant se voir reclassé en néo. Si les vers sont en premier lieu écrits, ils sont avant tout fait pour être scandés. Et à l’oral, je ne vois pas la différence de rime entre rochers et décrochée !

Dans son long poème le voyage, Baudelaire lui-même n’écrit-il pas: « Pour n’être pas changés en bêtes, ils s’enivrent
D’espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers. »

Enfin bref, tout ça pour vous dire que personnellement, je lis votre poème en catégorie classique même s’il restera classé en néo !

Je trouve vos octosyllabes fluides et très bien écrits.
Le titre s’accorde à merveille avec l’histoire qui est racontée.
Il n’y a pas d’exergue et cela ne manque pas, l’histoire se suffit à elle-même.

Il y a un côté solennel qui sied parfaitement à votre poème.

« Un moineau venu grapiller » je pense que cela sera rectifié avant publication, mais au cas où, vous avez dû commettre une faute de frappe et oublié un deuxième « p » à « grappiller »

« Mais presqu’aussitôt il se tait ! » deuxième et dernière petite chose « Dans certains cas, l’élision est interdite, notamment devant un h aspiré, devant huit et onze et après presque et quelque. De plus, devant les mots féminins qui commencent par une voyelle ou par un h muet, les déterminants possessifs féminins ma, ta et sa sont remplacés par les formes masculines correspondantes. » source BDL. (exception faite pour « presqu’île »)

À part ces deux minuscules détails sans grande importance, j’ai vraiment apprécié votre poème, bien que je ne sois pas pressé d’en arriver à la saison d’avant les frimas, car je n’aime pas avoir froid !

Polza en EL. Édit. Merci Lebarde le fait singulier et avec un t et le paix pluriel avec un x m’avaient échappé. Du coup ça fait trop pour prétendre au classique et ce poème était bien présenté dans la bonne catégorie dès le début par l’auteur. Cela ne change rien à mon appréciation que je laisse telle quelle.

   Lebarde   
21/5/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Un gentillet sonnet en octosyllabes bien ficelés, présenté en nèo-classique ( oui, les rimes, “ ensoleillé/grap(p)iller” et “tait/paix”) sans prétention, écrit simplement avec des mots simples et des expressions parfois simplistes, sur un sujet léger et bucolique.
Pas de quoi s’enthousiasmer mais pourquoi ne pas être séduit par la lecture plaisante et alerte de ce poème qu’on pourrait apprendre et réciter à l’école primaire.

En EL
Lebarde

   Donaldo75   
29/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’a bien aimé ce poème en octosyllabes qui ne paie pas de mine et pourtant ressemble à un tableau du début du vingtième siècle ou à une de ces illustrations des livres de mon enfance. Les vers courts évitent de s’embarquer dans un trop plein de descriptions ; le format du sonnet est bien équilibre dans sa progression et j’avoue que les tercets valent les quatrains. C’est une bonne composition, travaillée, aboutie, agréable à lire.

   Ornicar   
29/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Allons donc !
Nous ne sommes toujours pas sorti d'un printemps maussade et frisquet, que voilà déjà un poème sur l'automne et ses "frimats" ! Holà ! Doucement l'ami ! N'est-ce pas un peu trop tôt en saison ? Et n'est-ce pas se moquer du lecteur ? Ce sera bien mon seul grief à l'endroit de ce poème minimaliste et hors saison.

L'ensemble est fluide et musical. L'ambiance figée du décor avec ses bruits sonores mais d'autant plus remarquables qu'ils sont rares (rimes "plastronne" et "détonne"), est joliment campée. Le dernier tercet avec son flocon "désinvolte" qui "virevolte" met l'accent sur le mouvement, autre signe palpable d'une vie minuscule dans cet environnement où "rien ne trouble la quiétude". Les vers courts, presque ramassés sur eux-mêmes, renforcent le sentiment de repli sur soi. En un mot, j'ai vraiment apprécié cette chanson d'automne avant l'heure, économe de moyens.

   papipoete   
7/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Robot
Je ne sais à quel moment, ce texte fut-il écrit ? annonçant les prochains frimas, alors qu'en Juin ceux-ci semblent ne pas vouloir plier bagages ! La toile est sur son chevalet, avec quelques couleurs de la palette, qui confèrent à ce jardinet le décor qui lui sied.
NB un peu de mélancolie dans ce texte, avec ce côté endeuillé qui colore toute vie d'Automne... mais les oiseaux eux, n'en ont cure et ça piaille, mais sans accompagnement bien vite le concerto prend fin.
le froid peut venir...
façon narrative avec l'accent poétique, l'auteur nous montre sa toile réussie.
la dernière strophe a ma préférence
lire des octosyllabes bien ordonnés, me console de ne plus lire les miens, ici...

   Quidonc   
7/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le poème utilise des descriptions vivantes et évocatrices qui capturent la beauté transitoire de l'automne et la douce anticipation de l'hiver. Les symboles naturels sont bien choisis et apportent une profondeur supplémentaire, bien que l'on puisse ressentir que ces symboles sont assez classiques. La structure en octosyllabes et les rimes soignées créent une musicalité agréable. Le choix des rimes est efficace et contribue à la fluidité du poème. Même si le thème peut paraître commun, le poème transmet une mélancolie douce et une réflexion sur le passage du temps.

   Graoully   
7/6/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour,

Il y a un curieux effet d'incomplétude, si vous me permettez, produit par votre sonnet, qui parait avoir été amputé ici où là.
Exemples frappants : on aurait aimé des précisions sur le "tapis d'automne", sur la couronne du bouleau, sur ce qu'est venu grappiller le moineau, etc.

De cette incomplétude résulte un second effet regrettable : on a l'impression d'un premier jet, d'une idée flanquée rapidement sur le papier, et vite abandonnée. Ainsi n'ai je point trouvé de poésie qui pût prendre son essor ici.


Si c'est un parti pris raisonné (la chose est fort possible), pour épouser et traduire le dénuement propre à la saison, de faire si sobre, je n'y adhère pas.

Je connais cependant les qualités d'écriture de l'auteur, que j'espère ne pas froisser, mais mon appréciation est en accord avec ce que je viens d'écrire.

G.

   jeanphi   
7/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Ce poème renvoie un calme reposant, une sensation d'arrêt et d'apaisement très illustrative, malgré les quelques reproches qui lui ont été adressé, et que je comprends tout à fait.
Je trouve ce tableau très immersif de ce qu'est la nature un soir d'automne sans vent. (Le cri d'un oiseau qui se répercute dans le silence, la sensation que des heures vont s'écouler avant que cette flore si grouillante quelques semaines auparavant ne laisse de nouveau échapper un signe de vie, les feuilles sèches accrochées aux branches, qui préparent déjà la venue des bourgeons, ...)
La sagesse de la nature semble percer en filigrane dans ces vers. Seul le flocon m'a laissé perplexe, mais pourquoi pas.

   Yannblev   
9/6/2024
Bonjour Robot

Mais oui, qui n’a pas perçu un jour ces signaux saisonniers, fugaces mais prégnants, que : … « le temps va changer ! ». Pas besoin de long discours pour évoquer cette impression, un sonnet en octosyllabes pour poser simplement des images et des sons traduisant l’ambiance particulière suffit. On mesure bien la césure du temps et on sent venir « le léger flocon » avant les derniers vers. Cette atmosphère est vraiment bien rendue.

(J’ai juste buté sur le « gazouillis », simple gène phonétique tout à fait personnelle )

Merci de l’instant.


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