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Poésie néo-classique
Robot : Comme un galet sur la plage
 Publié le 20/03/17  -  23 commentaires  -  766 caractères  -  686 lectures    Autres textes du même auteur

Après une rupture…


Comme un galet sur la plage



Échoué sur le bord, s’égarant,
Galet nu rejeté sur la plage,
Un silex éloigné du rivage
Se dessèche au soleil dévorant.

Il attend enfoncé dans le sable
À l’écart des vagues désormais.
La douleur ne le quitte jamais !
Et toujours lancinante l’accable.

Désireux d’un moment de tendresse
Quand la mer remonte le courant,
À son seuil il l’aperçoit, mourant,
Chaque jour espérant sa caresse.

Le grand vent parfois pousse l’écume
Aux abords de l’endroit incertain.
Le caillou demeure trop lointain
Pour goûter même son amertume.

Mon âme git ainsi, délogée,
Sur le bord d’une mer, en attente
Que l’automne ramène contente
Une fleur au printemps négligée.


 
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   Anonyme   
28/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai un vrai problème avec cette incarnation du galet pour personnifier l'abandon et la douleur qui en découle.
Je n'ai aucun problème avec la qualité de l'écriture mais en revanche, prêter à un galet l'accablement de la douleur lancinante ou encore le manque d'un moment de tendresse...comment dire ?
Je ne conteste pas le droit pour le poète d'incarner ce qu'il veut à partir d'un galet mais je ne suis pas convaincu ; je pense qu'un autre sujet, vivant celui-là, serait plus porteur. Quitte à personnifier la douleur je pense qu'il existe quantité d'organismes vivants au bord de la mer qui servent mieux le propos que ce galet.
En revanche l'écriture n'est pas laide et le dernier quatrain conclut le poème avec grâce.

   papipoete   
1/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
néo-classique
Un galet rejeté au loin de la plage, rêve de revoir sa mer ; le vent pousse fort l'écume mais ne parvient pas à l'affleurer au caillou .
L'auteur a le vague à l'âme et espère comme le silex le retour de sa mie ...
NB je voudrais être la vague qui lance ses sacs et ressacs, et toucher le coeur de l'amoureux éconduit !
Le récit est si bien imagé, que même un enfant saurait en dessiner la scène !
papipoète

   lucilius   
1/3/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Dès la première strophe, on s'égare un peu dans le non sens :
un galet est le plus souvent un morceau de rocher très érodé, aux formes arrondies, alors qu'un silex est une roche sédimentaire aux aspérités coupantes.
Nous avons donc un galet (silex) échoué dans le sable marin et qui aimerait bien, à la faveur d'une marée (d'un courant plus fort), se désensabler. Et c'est là où, dans la troisième strophe le non sens s'aggrave : "quand la mer remonte le courant..." . La mer ne peut pas remonter son courant puisque c'est elle qui l'imprime (marée montante, marée descendante). "A son seuil, il l'aperçoit, mourant". Qui meurt si ce n'est la mer (ou sa vague, ou sa marée) ; donc mourante...
"Le grand vent parfois pousse l'écume aux abords de l'endroit incertain". J'aurais plutôt tendance à penser aux abords de l'endroit certain puisque la marée et le vent conjugués n'arrivent pas à l'atteindre et à en extraire le pauvre galet (silex).

J'aurais mieux admis les métaphores sur la cassure et sa réparation, même sommaire, sans ce cumul de non sens.

   dom1   
3/3/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bel écrit que j’apprécie hormis la dernière strophe qui introduit l'automne, une fleur alors que le reste faisait belle place à la mer et ses rivages. Dommage, je trouve que ça perturbe l'ensemble.

domi

   silvieta   
4/3/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Le titre m'a attirée et je suis passée lire car tout ce qui touche aux rivages et aux embruns m'attire.
Les rimes sont très soignées mais je n'ai pas été vraiment convaincue, sans doute du fait du choix de la métaphore : plutôt que de prêter une âme à un caillou "la douleur ne le quitte
jamais" ( faut pas non plus exagérer ) j'aurais plutôt imaginé l'image d'un coquillage dans la même situation : lui aurait pu figurer efficacement la souffrance, l'espoir de la vague salvatrice, le dessèchement et la mort.

J'ai aimé le début de la dernière strophe mais pas la fin où on peut s'interroger sur la nécessité du changement de registre ( il n'est plus question de milieu maritime mais de prairie ou jardin, cette fois ) et où l'âme du poète semble se consoler un peu trop rapidement.

   Anonyme   
20/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Belle idée que ce galet symboliste pour signifier celui qui reste.
Prit par les tourbillons de la mer de la vie, il git, attendant
tous les jours sa marée.
Par contre je suis plutôt dubitatif avec le quatrain sur la douleur,
je ne pense pas que la pierre soit le meilleur symbole pour
la ressentir même avec toute la poésie du monde.
De même pour la tendresse avec le quatrain suivant.

L'ultime strophe ne me semble pas appropriée dans le contexte
de l'océan, j'aurais plus vu un bateau qui ne revient pas ou
quelque chose de similaire mais une fleur qui nous tombe du ciel !

Bref, un petit poème qui se lit avec plaisir malgré ses approximations.

   leni   
20/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
la comparaison de l'abandon avec un galet sur la plage est acceptable
elle me dérange néanmoins un peu Le texte est bien écrit comme toujours Mais que c'est triste
Mon âme git ainsi, délogée,
Sur le bord d’une mer, en attente
Que l’automne ramène contente
Une fleur au printemps négligée.

Cette finale amène un peu de baume
Merci et mon salut cordial Leni

   Anonyme   
20/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
A mon sens, l'anthropomorphisme permet toutes les fantaisies au poète. Alors pourquoi pas un galet, qui n'a plus contact avec la mer et l'écume ; il symbolise, ici, une sorte de sécheresse de l'âme.
J'ai moins apprécié le sens des deux derniers vers.

   Anonyme   
20/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Robot,

Une fois chaussées les tongs à neuf pieds, on s’y sent plutôt bien. Mais la mer échoue des vagues un peu trop semblables à mon goût. J’ai l’impression de lire la même idée répétée avec d’autres mots.

Le silex évoque pour moi le retour à une glaciation du sentiment amoureux. Une rupture à l’âge du quaternaire, où les lettres de rupture étaient des gros pavés avec des bandes dessinées.
Du coup je suis un peu surpris de retrouver ce silex tout endolori au deuxième quatrain. Sans doute s’est-il trop frotté à un autre semblable, ce qui évidemment n’a produit que des étincelles sans feu.

Je n’ai pas bien compris « La mer remonte le courant ». Peut-être s’agit-il du reflux de la marée ? Ouais…
En tout cas le malheureux galet s’appelle Tantale, dont vous confirmez le supplice dès le quatrain suivant, qui reprend une nouvelle fois la même idée.

Et puis la fin est un peu surprenante : « Une fleur au printemps négligée » semblerait dire que la rupture a été provoquée par le silex plutôt que par la fleur…
Bref, je me rends compte que je suis nul en relations amoureuses, c’est pour ça que j’ai gardé la même depuis le début.

Ludi
fidèle par flemmardise

   Vincendix   
20/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,
Je ressens bien ce que vous voulez exprimer, la solitude de ce galet au milieu de grains de sable qui l’ignorent, loin de la vague caressante, même si certaines images sont un peu nébuleuses.
Vincent

   Pouet   
21/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bjr,

Prêter des sentiments à une pierre, a fortiori la douleur, est assez original, osé. D'autant que "logiquement", le galet, lisse donc, devrait pouvoir s'enorgueillir de laisser les choses "couler" sur lui, sans aspérité, les vicissitudes de l'existence ne sauraient s'y accrocher... Une métaphore intéressante à mon sens, car à plusieurs entrées.

La forme quant à elle, un peu sage à mon goût, ne pas réellement transporté, j'ai été de plus un peu gêné par les participes présent assez présents justement...

La quatrième strophe sera ma préférée.

Au final j'ai tout de même trouvé que le poème valait le détour.

Le côté "minéral" met de la distance, tranche avec le propos sentimental de façon fine, décalée et opportune me semble-t-il.


Cordialement.

   hersen   
20/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ah, j'aime beaucoup que le galet attende ! c'est une idée qui me plaît.

galet/silex. peut-être que cette opposition aurait pu être amplifiée, le galet représentant la passivité, mais j'aurais prêté plus de niaque au silex.

Par contre, je trouve que les deux premières strophes gagneraient à être rassemblées en une seule. En effet, je trouve qu'elles répètent toutes les deux la même idée, celle de la mise à l'écart, de l'attente vaine.

dans l'idée qu'elle exprime, j'aime beaucoup la troisième strophe. J'aurais aimé peut-être que vous lui prêtiez un ton plus tragique, exacerbant cette idée d'impossibilité.

La fin, et ce sera sans doute une impression très personnelle, me rappelle ce que l'on appelle sur les plages du Pacifique " les cailloux-fleurs",, ce sont des galets qui, de part leur composition géologique, sont vraiment très jolis avec leurs motifs en forme de fleurs incrustés dans la pierre. Je ne peux donc m'empêcher de faire un lien tout naturel entre la fleur et le galet.

Merci de cette lecture.

hersen

   Anonyme   
20/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Robot... Je n'ai pas trouvé cette métaphore largué/galet du meilleur choix d'autant que le galet, par définition, a un cœur de pierre. Bien, cela dit je comprends la démarche même si par endroits c'est un poil confus, je pense à la mer qui remonte le courant (?)...
Reste à espérer que l'automne ramènera cette fleur délaissée au printemps. A propos, c'est aujourd'hui que débute cette saison !
Bon, pas vraiment convaincu par ce poème, je pense qu'il gagnerait à être revu et corrigé...
Bien mais peut mieux faire... Bonne continuation !

   BeL13ver   
20/3/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
L'idée est originale mais mal servie par un texte un peu pataud.
La première strophe n'est pas très musicale, et manque beaucoup de fluidité à l'oreille. C'est peut être voulu, pour représenter l'idée de lourde tristesse et d'échec.
Dans la deuxième strophe, le premier et le deuxième vers me sont difficiles d'appréciation. Les deux derniers, en revanche, ont un certain charme, même s'ils auraient pu être mieux amenés.
La troisième strophe commence bien, mais rechute lourdement sur deux derniers vers peu inspirés - à mon goût.
La quatrième strophe a le même défaut, à mon sens, notamment par le choix du mot caillou, qui dérange.
La cinquième strophe n'est pas non plus très efficace.
C'est plus une ébauche, un premier jet, qu'un poème abouti, mais l'originalité de l'idée n'a pas dû vous faciliter la tâche, clairement.

   Anonyme   
21/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est de la tristesse à l'état pur qui suinte dans votre poème

Dans la métaphore du pauvre petit caillou, silex naufragé hors de portée de l'eau et de ses vagues, on entend vraiment les larmes de l'âme qui gît ainsi délogée, désireuse de caresses.

L'image de la fin, où l'automne et le printemps se mêlent, est pour moi l'image de tout l'espoir contenu dans l'attente, celle qui va prendre soin de la fleur négligée.

Merci pour le partage

Cat

   Francis   
23/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une longue histoire a uni la mer et le galet. La mer l'a façonné; ses vagues l'ont bercé. Puis, une grande marée l'a abandonné sur la grève. Le galet voudrait la rejoindre mais le sable le retient. Il connaît alors la solitude, l'absence douloureuse. Son âme desséchée garde l'espoir ténu d'une rencontre avec... une fleur.
L'image de ce galet à qui l'auteur prête une âme traduit bien la souffrance de celui qui se sent abandonné.

   Alcirion   
25/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,

J'avais lu ton poème en EL, j'y reviens aujour'hui parce que j'ai lu ton forum.

Le ton mélancolique me parle alors que c'est peut-être ça, au fond, qui bloque certains caractères ou sensibilités.

Je retiens la limpidité de la phrase, en adéquation avec la clarté des idées, tout est donné à comprendre, pas de métaphores ésotériques.

Il reste une impression de délicatesse qui fait penser à l'esprit des Poèmes Saturniens, un sentiment languissant, surtout la dernière strophe. Bref, j'ai bien aimé.

   Bidis   
25/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je l'aime bien, moi, ce galet. Il me fait penser à certains que j'avais ramassés au bord de la Mer Noire, parce qu'ils présentaient des creux et des bosses et l'on eût dit que que la mer y avait sculpté des figures humaines appelant au secours...
Ce poème me remet en mémoire ce souvenir poignant.

   Cristale   
26/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Pauvre galet qu'aucune vague ne vient plus envelopper de ses caresses. Pas le moindre frôlement d'écume qui pourrait lui laisser un espoir. Lisse à l'extérieur, il nous ferait croire qu'il est dur comme la pierre, indifférent à tout chamboulement mais voilà ; une oreille attentive qui prendrait le temps de le mettre contre elle entendrait couler le flot d'une houle de désespoir.
Parce que j'aime que la métaphore poétique s'affranchisse du réalisme, (j'ai lu votre fil) me voici sensible à cet écrit. Si le narrateur symbolisé par ce galet ne s'épanche pas, le lecteur lui se penche pour entendre sa douleur toute en pudeur.
Et puis, j'assure à qui sait écouter que les pierres sont vivantes...

Faudra-t-il attendre l'automne pour que cette fleur négligée au printemps revienne fleurir un océan de bonheur ? J'entends là comme un mea-culpa du galet repentant :)

Sans le fil ouvert pour ce poème, je passais à côté.

Merci Robot.
Cristale

   Robot   
26/3/2017

   Gouelan   
9/6/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un galet, échoué parmi la laisse de mer, est pour moi une très belle image.
Le galet c'est la vie qui a roulé, trimé.
On le remarque à peine sur cette plage.
Le vent, la mer, le soleil le modèlent sans lui accorder d'importance. Ils le mordent sans le caresser.
Un galet, balloté par les flots, puis rejeté, je trouve cela très parlant.
On est tous des petits cailloux de rien du tout, des grains de sable.

J'ai aimé ces mots.

   Skandrani   
26/6/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Belle écriture que je relie non sans soupirer.

Les galets de silex façonnés par la mer incarnent à eux seuls une condensation de pathos, loin de toute surenchère.

Merci

Au plaisir de vous lire (par ricochet sur les vagues de la poésie)

   Anonyme   
4/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime ce poème
(et ce n'est pas pour flagorner avec vous, suite au forum)
il se trouve que vous êtes connecté, et que je regarde les gens qui sont connectés

Vous n'êtes pas un 'robot',
et vous aimez la poésie
j'ai été heureux de vous lire


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