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Donaldo75
25/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Robot,
J'ai beaucoup aimé cette chanson qui m'a fait penser à une époque révolue, celle des revendicateurs des années soixante-dix, lucides sur l'état de la société de consommation, de conventions et d'institutions proposée à des millions de jeunes Français pourtant désireux de la liberté d'expression. « Gamin, t’es pas un homme, t’as jamais fait la guerre ! » Il disait ça l’pépé : « Moi, j’ai fait la première ! » Est-ce qu'il y a encore des gens pour sortir ce genre de foutaises ? J'espère que non, vu l'horreur de la guerre pour celles qui l'ont vécue et les rares qui l'ont racontée. "Si j’osais me lâcher, j’en prendrais sur la pomme En affirmant tout d’go que je refuse de croire Comme quoi faut faire la guerre pour devenir un homme !" Tu ne nous laisses pourtant pas beaucoup d'espoir, avec ces trois vers. Il est parfois plus facile d'aller manifester dans la rue, avec des milliers d'inconnus, au risque de se faire tabasser par la police ou les casseurs ou des fouteurs de merde professionnels, que d'afficher ses opinions de la sorte dans le cercle familial, au centre des non-dits, des idées convenues et des hypocrisies séculaires. Bravo ! Donaldo |
Anonyme
25/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un style inhabituel chez l'auteur mais qu'il réussit fort bien.
Une façon de voir les choses qui, pendant longtemps, a façonné l'image de l'homme viril... Se taper sur la gueule plutôt que tenter de faire accepter des idées. " Toi tu manifestais avec des petits cons Qui ne connaissaient rien aux affaires politiques. » Les mentalités ont évolué (?). A présent, il faut être un winner... Le sujet est traité avec humour et subtilité. Un bon moment de lecture et de réflexion. |
papipoete
25/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour Robot
j'avais vu cette histoire, promis de revenir dessus y jeter mes 2 yeux ; entre temps le téléphone sonna sûrement pour " panneau solaire ou autre ", et j'en oubliai de suivre ce gamin ! L'auteur parle ce langage qu'on put entendre autour de la table d'antan, où toutes les générations mangeaient la soupe, de mémé à pépé, de maman à papa, où l'on ne devait pas " la ramener " ! L'enfant est devenu grand et se rappelle ces discussions, monologues en fait puisque le droit de réponse était restreint ! De la première guerre, la seconde, celle d'Algérie et remontant à Cro-Magnon,le héros a son idée sur " t'es pas un homme ! t'as pas fait la guerre " ! et l'on sourit, et l'on voit le papa en Bavière ... Un texte qui, mis en musique serait repris en choeur, tant il dit vrai, tant il touche au coeur ! Les assonances habillent ces vers à merveille, et l'on reprend avec une musique à soi, ces couplets charmants ! NB je ne suis pas un homme, car n'ai ni fait la guerre, ni le régiment ! |
Annick
25/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Votre chanson est un peu comme faire la guerre aux idées reçues, au parti pris :
« Gamin, t’es pas un homme, t’as jamais fait la guerre ! » Il disait ça l’pépé : « Moi, j’ai fait la première ! » ou encore : Tous, ils me reprochaient : « T’as pas fait l’Algérie ! – Ton frère y est allé, c’est un vrai héros, lui ! – T’as manqué l’occasion de toucher au baston De connaître la gloire, les actions héroïques ! Il y a la notion d'idéal guerrier bien ancrée dans les têtes. Mais qu'est-ce qu'un héros ? Est-ce vraiment celui qui, enrôlé obligatoirement, a servi de chair à canon pendant notamment la première guerre mondiale ? La notion de héros, c'est le peuple lui-même qui se l'est forgé, en quête de modèle fort. Les pauvres soldats, la plupart du temps, n'avaient que faire de cette étiquette alors qu'ils n'aspiraient qu'à une chose : que cet enfer prenne fin. (Je me réfère à une carte postale envoyée par un ami "poilu" dans ma famille. Ceci n'est que mon avis et n'engage que moi.) Et je pense que la guerre déshumanise. J'ai apprécié cette dernière strophe bien enlevée et percutante. Si j’disais c’que j’en pense, y aurait un conflit, Une bataille familiale, c’est moi qui vous l’prédis. Un genre de guerre civile durant l’repas du soir. Si j’osais me lâcher, j’en prendrais sur la pomme En affirmant tout d’go que je refuse de croire Comme quoi faut faire la guerre pour devenir un homme ! Merci pour cette chanson légère malgré un sujet brûlant. |
leni
25/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Pour se placer en haut de la pyramide des valeurs à chacun de trouver son truc ICI c'est clair c'est la bravoure On peut choisir sa guerre et si on n'a pas tiré au LEBEL ou lancé des grenades t'es pas un homme
mieux vaut la fermer comme tu dis Si j’disais c’que j’en pense, y aurait un conflit, Une bataille familiale, c’est moi qui vous l’prédis. Un genre de guerre civile durant l’repas du soir. Si j’osais me lâcher, j’en prendrais sur la pomme En affirmant tout d’go que je refuse de croire Comme quoi faut faire la guerre pour devenir un homme ! Grand beau moment Merci et salut Cordial |
jfmoods
26/6/2018
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Ce poème est composé de cinq quintils à rimes suivies et croisées, suffisantes et pauvres.
I) Une histoire familiale 1) Une tradition bien ancrée À chaque nouvelle génération sa guerre ("l’pépé : "Moi, j’ai fait la première !", "Ton père était d’la s’conde !", "T’as pas fait l’Algérie ! - Ton frère y est allé"). 2) Le vilain petit canard Confronté au regard sans concession de ses aînés, le locuteur se voit honni, déconsidéré, infantilisé ("Gamin, t’es pas un homme", "Tous, ils me reprochaient"). II) Une mise à distance salvatrice 1) Un ton critique Par le jeu des modalisations ("j’en suis certain", "j’ai même des doutes", "je n’y crois pas plus", "je refuse de croire"), il montre cependant que sa liberté d'esprit reste intacte. 2) Le recul par l'humour Le parallèle ménagé entre la grande Histoire et la petite ("Une bataille familiale", "Un genre de guerre civile", "j’en prendrais sur la pomme") produit un bel effet comique. Merci pour ce partage ! |
Anonyme
26/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai du mal à imaginer cette époque pas si lointaine où faire la guerre conférait de la gloire à ceux qui tenaient les fusils.
C'est pourquoi j'ai déclamé ce slam, à voix basse, certes, mais à fond les cœurs, pour le petit air de révolte qui swingue en fond. Merci Robot. Tu maîtrises bien ce nouveau genre, je trouve. Ce serait sympa de t'entendre le déclamer en Vocathèque. Kestenpense ? Cat |
Lariviere
26/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour,
J'ai bien aimé ce poème slamé. Je n'aime pas la guerre. Je préfère la paix. Je déteste tout ce qui peux attiser et instrumentaliser l'animalité de notre génome (et de nos cœurs) pour en faire de la chair à canon, en échange de quelques galons, de petits pouvoirs, de médailles et d'autres glorioles bon marché. La phrase en incipit de Mgr Gaillot est très belle. Sartre disait "quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent." Je partage ça sur l'essentiel. J'ai beaucoup apprécié le fond de ce texte qui délivre un message humaniste qui m'a plu. J'ai aimé la forme, maîtrisée, bien rythmée, fluide à la lecture. "Tu seras un homme mon fils..." Merci pour cette belle lecture et bonne continuation. |
Curwwod
27/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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C'est un très bon texte qui met le doigt sur une des pires conneries débitées par les "anciens". Est-ce un effet de leur frustration, un sentiment diffus d'injustice devant une vie, pour nous au moins, dépourvue d'épreuves monstrueuses, sanglantes au delà de tout ce qu'on peut imaginer. On les leur a imposées, eux n'avaient rien demandé, et ils ont fait preuve d'un extraordinaire esprit de sacrifice.
Saluons-les mais n'écoutons pas leurs rodomontades : être un homme, ce n'est pas faire la guerre. J'ai beaucoup aimé cette écriture familière qui crée une proximité avec le lecteur, rend vivante l'ironie teinté d'amertume et de tristesse du propos. |
David
28/6/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonsoir Robot,
j'aime bien le jeu enfantin du début ( la "première guerre" est la première guerre de l'humanité pour l'enfant, mais celle de 14/18 pour le grand-père)(l'enfant entend au premier degrés, les adultes "lisent entre les lignes", et ça se poursuivra jusqu'au dernier passage, cette façon de voir). Mais c'est le passage centrale qui ressort le plus, qui articule le texte autour de ce qui pourrait être imagé comme une "désertion", au-delà, il se dessine même une étrange hérédité : le fils déserta les mythes familiaux guerriers pour ne pas risquer d'infliger son sort d'orphelin à un prochain "fils" hypothétique ou pas. La fin, ou le quatrième passage accentue encore l'attitude avec le frère enrôlé, il y a la famille au sens large et les liens utérins, qui là ne font pas les mêmes choix et ça renforce la difficulté de "quitter le rang". Ce dernier passage semble encore pourtant rêver d'une "der des der" au repas de famille, il y aurait comme un humour, après avoir tant fait pour ne pas y aller... mais ça image aussi le paradoxe, ou ça évite de parler des femmes dans cette histoire d'hommes, pourquoi elles ne se sont pas enfuies avec leurs enfants... mais bon, c'est pas un roman, juste un court texte de slam et il ouvre de nombreux échos naturellement. |
Robot
29/6/2018
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