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Poésie contemporaine
Robot : L’enfer au cul de ma bouteille
 Publié le 25/02/21  -  15 commentaires  -  745 caractères  -  253 lectures    Autres textes du même auteur


L’enfer au cul de ma bouteille



Je suis l’ivrogne qui oublie,
oublie sa trogne, renie sa vie.
Sans plus savoir ce que je suis
au fond de mon litron je fuis
l’enfer dans le jus de la treille,
l’enfer au cul de ma bouteille.

Je bois du rouge, je broie du noir,
dans le blanc je noie mon espoir.
Je suis l’épave qui s’ennuie,
qui se soûle et boit sans envie
dés le matin sans illusion,
et jusqu’au soir sans rémission.

Pour une nuit grise je sombre,
dans un sommeil encombré d’ombres.
Au petit jour sans illusion
je retrouve cette passion :
aussitôt que je me réveille
boire au goulot de ma bouteille !

Je tète, tète sans remords ;
vivant pourtant, mais déjà mort.


 
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   inconnu1   
2/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Sur la technique, nous ne sommes pas dans de la poésie néoclassique. La métrique n'est pas régulière, certains e sont élidés alors qu'ils ne devraient pas l'être (2eme vers 7eme vers). Il s'agit donc d'un poème contemporain. Mais là encore, on déplore une non homogénéité dans l'élision des e, car certains e sont prononcés à l'hémistiche (9eme vers)

Sur le fond, une vision trop simpliste de l'alcoolisme, qui manque sans doute d'une certaine psychologie pour comprendre. Cela ne m'a pas convaincu

NB : J'avais basé mon appréciation un peu dure sur l'erreur de catégorisation en EL. Depuis vous vous en êtes expliqué et comme je ne souhaite pas handicaper ce texte par ailleurs très apprécié pour une erreur d'étourderie, je me permets de la modifier un peu

Bien à vous

   Lebarde   
8/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Pour un texte de poivrot écrit à la première personne, donc par un poivrot, je trouve le ton agréablement guilleret, sautillant plein de fraicheur et de verve.
J'en viendrais à regretter dans le propos, la langue pâteuse, l'haleine fétide ou les chevaux au galop dans la tête.

Le narrateur conserve une incontestable et surprenante lucidité et maitrise d'écriture,
il se dit: (heureusement en fait, mais tardivement)

"vivant pourtant, mais déjà mort".

Ouf, enfin une trace de faiblesse! j'ai eu peur!!

J'ai pris grand plaisir à lire ce poème enjoué, mais mérite t'il la catégorie néo? Les spécialistes jugeront.

Je ne fais que signaler les quelques points ( peut être admis?) qui m'interpellent:

- l'absence de majuscule en début de vers,
- les vers de 9 syllabes (v2 et v7 )
- les synérèses sur illusion, rémission, passion
- les e non élidés: qui/oublie, broie/du noir, noie/mon.

Que m'importe tout cela, j'aime bien et me laisse emporter par...."ma bouteille", répété quand même deux fois , mais j"oublie"(deux fois également).

Merci

En EL

Lebarde

   Miguel   
11/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce texte figurerait mieux en contemporain. Cela dit, il est à mon avis très réussi. Une tonalité de désespoir désabusé, de belles choses ("je bois du rouge, je broie du noir"), une chute saisissante. Le vers court convient au discours souvent empâté du buveur.

   Anonyme   
12/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

La bouteille comme oubliance, pourquoi pas tant que cela nous donne
quelques beaux vers.
J'aime bien le Je bois du rouge et broie du noir, c'est tellement vrai.
Bon, ce n'est pas une pub pour la ligue anti-alcoolique mais
je trouve dans ce texte une forme de désespérance que j'aime bien.
Certains se réfugie dans les médicaments et d'autres la bouteille,
perso, je préfère la Nature mais chacun son goût.

Un texte qui m'a bien plus malgré son côté désespéré.

   Anonyme   
25/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'aveu sans concession, loin de la complainte, sans chercher d'excuse, un constat. Style plaisant par ses octosyllabes rapides.
(je bois du rouge ET broie du noir).
La journée d'un ivrogne, tout est dit.

   papipoete   
25/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Robot
Connaissant bien le sujet, je commencerais mes remarques par les deux derniers vers, hélas pas derniers verres !
Ne pas tomber dans la moquerie, est gageure dans ce récit où le seul but journalier du héros, est picoler picoler picoler ! L'ivrogne est vraiment malheureux ici, car il ne partage cet enfer qu'avec lui, n'ayant même pas à refaire le monde avec un aréopage de poivrots, agrégés es-pinard !
NB que d'images pouvant faire sourire de prime abord, mais en fait d'une infinie tristesse, dans la seconde strophe en particulier ( ses deux premiers vers en disent long ! )
Je connais fort bien cet enfer, d'où sortit mon frère...mais émergeant de cette mare glauque, pour sombrer dans la solitude d'une " cour des miracles ", désertée puisqu'il n'y aurait plus de matière première rouge, blanche...
Délibérément écrit en contemporain, ( à mon avis, car certains vers ne sont pas de métrique égale ) ce texte coule bien malgré tout à la lecture, avec ses assonances tragi-comique...

   Cristale   
25/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est bien triste et en même temps le lecteur est rassuré quant aux capacités intellectuelles du narrateur qui semblent quasi intactes pour versifier de la sorte...seuls quelques loupés de rythme dénoncent l'état d'ébriété décrit.
Le deuxième sizain a ma préférence.
Un "beaucoup" pour la narration, il fallait oser.

   Anonyme   
25/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,

C'est bien triste ce récit du narrateur partageant sa vie avec sa bouteille .
Boire pour oublier, pour fuir les dures réalités, les soucis divers, ne plus pouvoir s'en passer, en avoir conscience, et c'est la descente aux enfers , le désespoir :
" l'enfer au cul de ma bouteille".

Une confidence dure dont la chute est percutante :

"Je tète, tète sans remords ;
vivant pourtant, mais déjà mort."

Tout est dit dans ces octosyllabes bouleversants de vérité.

   Edgard   
25/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L’eau ferrugineuse…
Je lis ce poème comme une petite provoc à l’ancienne, un peu too much pour être vrai. Un peu trop dansant dans la forme pour qu’on le lise comme une confidence émouvante. Si je me trompe tant pis. Chacun sa lecture. Mais « trogne, litron, jus de la treille », c’est du vocab pop, qui va bien avec les « chansons à boire ».Ou alors, c’est ce mélange (dans un sommeil encombré d’ombres….vivant pourtant et déjà mort…) qui fait qu’on tangue (hihi) entre deux interprétations.
Je ne comprends pas pourquoi on parle de classique, je le vois dans poésie contemporaine, c’est marqué en haut…
Pour la forme, je trouve ça sympa, ces octos, bien torchés.
Bien cordialement

   Provencao   
25/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très courageux cet écrit sur "l'enfer au cul de ma bouteille"

J'ai bien aimé cet ivrogne qui oublie, qui finit par s'écrouler, qui se défait au jour le jour...et son esprit, son âme, son ombre s'absentent sans remords.

L'épave qui s'ennuie et qui ne survit que dans la fuite du temps, sans illusion. On ne lit que la saoulerie dans ce cercle vicieux de la maladie de l'alcool.

C'est un sujet auquel la réflexion prend toute sa place dans notre société. Je vous en remercie.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Angieblue   
25/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Hello,

C'est vraiment bien tourné et très rythmé, voire chantant avec les répétitions et les rimes.

Au fond, c'est une fine analyse, assez psychologique, sur les raisons qui font sombrer dans cette passion morbide: la fuite de la réalité, l'enfer de sa vie qui fait fuir vers un autre enfer...celui "au cul de (la) bouteille".

Très subtil le jeu d'oppositions de couleurs et l'allitération en "b":
"Je bois du rouge, je broie du noir"

"je tète, tète sans remords"
Ce vers est puissant car, en effet, c'est affectif, une recherche de réconfort maternel, comme l'enfant qui tète. La bouteille est un substitut de lien affectif ayant été brisé par la vie.

"vivant, pourtant, mais déjà mort"
Oui, cet état d'ivresse est un suicide, mais lent...

Sous une apparence de légèreté, un texte fort et bouleversant!

   Hec4   
25/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Hello,

Je ne vais pas m'arrêter sur la métrique ou la catégorisation ni m'attarder sur le fond, tout est un peu trop "simple" pour mes goûts.
En vrai c'est un texte à côté duquel je serais sans doute passée si je n'avais pas aperçu cette petite façon de se jouer du double sens des mots qui m'a interpelée. Ou peut-être en vois-je plus que les réelles intentions de l'auteur? Si c'est juste un heureux accident, ma foi, tant pis

"Au fond de mon litron je fuis"
"Je bois du rouge je broie du noir dans le blanc..."
"Pour une nuit grise je sombre"
"Qui s'ennuie qui se soûle"

J'ai aussi noté les répétitions qui à première vue m'ont saoulée (zigh) mais qui sont finalement typiques des éméchés.

Hec'

   BlaseSaintLuc   
26/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tel Morales qui voulait voyager , voilà l'ivrogne au cul de sa bouteille ,
Aucune reproduction possible, l'alcool, c'est stérile !

Et pourtant le texte lui ne l'est pas , on croirait voir l'épave sur le pavé ,
Avec sa bouteille de "jolival"*

Un texte visuel imbibé d'alcool fort.
Merci

   Ombhre   
27/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Robot,

Un poème simple et sans prétention qui se lit aussi facilement que le lecteur vide les vers emplis d'eau vertigineuse :-)

Je l'ai trouvé plein d'humour (noir), bien rythmé, avec des jeux de mots plein d'humanité.

La fin est excellente et bien vue, pour cet ivrogne qui ne vit qu'en attendant la mort, et ne vit même plus.

Merci pour le partage.
Ombhre

   Robot   
1/3/2021


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