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Myndie
29/4/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Soufflée par l’élégance et la richesse musicale de votre poème, j’avoue que je n’ai pas très envie de le décortiquer ; ce serait sacrilège.
A quoi me servirait de définir les rimes riches ou suffisantes, de pointer les assonances en « ou » qui jalonnent les quatrains et semblent porter vos interrogations, ou de relever les combinaisons de mots dont la délicieuse oralité donne aux vers une fluidité incomparable : « Gardent-elles encore un reste des tempêtes » « Les odes d’un aède ou de quelque pêcheur » ? Je pourrais aussi bien dire que j’aime particulièrement le procédé du questionnement en poésie : ici, partant du visuel, des frontières trop rapidement dessinées par le concret, l’esprit glisse imperceptiblement à rebours dans le temps, peut-être même vers l’infini métaphysique. Non, rien de tout ça : à l’intellectualisation verbeuse, je préfère l’abandon tout simple au plaisir – véritable - de la lecture. Votre sonnet est parfait Juste une petite question : pourquoi n’avoir pas ponctué le 4ème vers d’ un point d’interrogation ? |
papipoete
6/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Au creux des grottes, l'atmosphère humide plaque aux parois, tel un antique papier-peint, des scènes de vie de l'aube du monde humain. En ces temps, la mer affleurait le seuil de ces antres où se réfugiait l'homme des cavernes. Il savait l'art de la peinture et de ses couleurs, mais point celui de l'écriture dont aucune trace n'existe. Il n'était ni rustre, ni sauvage, et admirant la poésie rupestre des murs Chauvet, on imagine que de sa bouche, sortaient de fines paroles qu'on aurait aimé entendre.
Un sonnet parfait et beau comme une toile préhistorique, où les alexandrins brodent un partition lumineuse, nous transportant aux sources de la mer! |
Anonyme
8/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Joli texte qui remonte aux origines dans une forme impeccable. Thème de l'eau qui m'est cher et qui est aussi le cours de l'histoire, en particulier celle du monde antique opposant l'eau douce
bienveillante et salvatrice à l'eau salée , lieu de l'inconnu et de tous les dangers. Merci pour cette lecture rafraîchissante. |
cervantes
18/5/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Magnifique ode aux origines de l'homme et du secret qui en fit le créateur de toutes les poésies. Vous nous laissez emportés et liés à ces flots agités et troubles, troublants. Nous aimerions comme vous découvrir les antiques paroles et les premières rimes.
La musique et la mer le permettent sans doute et votre poésie nous y convie. J'apprécie tout particulièrement les sonorités des beaux vers, et j'apprécie tout particulièrement celles du deuxième quatrain. "Seule elle sait les voix des fleuves de Sumer" Superbe... Merci encore pour cette ode. |
Francis
18/5/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Comme une bouteille jetée à la mer qui a gardé ses arômes iodés !
Ce poème est un flacon aux senteurs du passé dont les parfums enivrants nous emmènent aux sources de la vie, sur les traces d'Homère, aux confluents de l'histoire et de la poésie, dans les deltas où le fleuve s'abandonne à l'océan. De la musique, des couleurs... C'est beau tout simplement. |
Francis
18/5/2015
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Comme une bouteille jetée à la mer qui a gardé ses arômes iodés !
Ce poème est un flacon aux senteurs du passé dont les parfums enivrants nous emmènent aux sources de la vie, sur les traces d'Homère, aux confluents de l'histoire et de la poésie, dans les deltas où le fleuve s'abandonne à l'océan. De la musique, des couleurs... C'est beau tout simplement. |
Anonyme
18/5/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
Tout d'abord sur la forme : il me semblait que les rimes des quatrains devaient être au singulier ou au pluriel mais pas les deux à la fois ? Peut-être me trompai-je ? Si c'est le cas, ne tenez pas compte de cette remarque. Sur le fond : Après un superbe premier vers, on sent tout de suite, hélas, que l'auteur s'est fait manger par cette rime en mer.Tout crû ! Le meilleur côtoie allègrement le plus banal : un exemple typique : après le très Baudelairien J’aimerais découvrir les antiques paroles, Nous trouvons deux vers bien fades. En résumé et comme souvent chez Robot, on dirait que l'auteur se retient en ne lâchant sa très belle plume que beaucoup trop épisodiquement d'où ce fait d'alternance de beauté et de banalité. Comme je vous l'ai déjà dit maintes fois : peut mieux faire en essayant d'être plus régulier.C'est pas facile, je sais mais ne vous retenez pas !! Bon, ne soyons pas trop critique, ce poème contient de bien belles choses. |
Anonyme
18/5/2015
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Salut Robot
Remonter ainsi aux origines est un sujet... original. J'aime bien cette idée. Les peintures rupestres sont antérieures à l'écriture, donc à la poésie. Mais celle-ci se retrouve dans l'art pictural. J'ai toujours pensé que certains auteurs de BD comme Franquin, Mandrika... étaient meilleurs poètes que certains écrivains reconnus comme tels. Ton écriture est fluide, et tes alexandrins de bonne facture. Les rimes ne sont pas très originales, mais il n'y a guère le choix pour rimer avec "mer". Juste un petit conseil pour une éventuelle publication sur papier, tu devrais mettre poètes et tempêtes au singulier. Ça ne change rien au sens et ça homogénéise les rimes des quatrains. Merci Robot et bravo. |
Anonyme
18/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Une musicalité parfaite dans ce sonnet, avec des alexandrins transcendés par de fort belles images.
Et ce questionnement qui laisse libre court à l'imagination de chacun sur << les antiques paroles Des premiers jours de l’homme >> . Du bel ouvrage . |
leni
18/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Robot Bonjour
la sérénité élégante de votre sonnet amène la question Où dorment en secret les sources de la mer ? Le lieu d’où tous les mots sont nés pour les poètes. Gardent-elles encore un reste des tempêtes Conservant dans leur eau le goût de sel amer ? hélas....J'aimerais découvrir....Je voudrais déchiffrer ET trouver les ancêtres des rimes!!c'est tentant!! J'ai pris plaisir à imaginer une caverne... j'ai pris plaisir à vous lire Et ensuite j'ai gambergé un peu Quand le larynx par mutation est descendu d'un cran les heureux bénéficiaires ont pu produire des sons BA :ça voulait dire fais gaffe il y a des bêtes féroces à la sortie de la grotte BABEBIBOBU ça voulait dire je t'aime Et ce sont ces hommes qui parlaient avertissant et avertis du danger qui ont survécu et perpétué l'espèce Excusez cette digression Merci Je souhaiterais vous envoyer les odes d!un aède! Merci encore pour cette belle distraction Salut cordial à vus Leni |
Anonyme
18/5/2015
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Salut Robot... Tout d'abord deux petites remarques concernant la forme classique. A mon avis les rimes des deux quatrains doivent être soit au singulier, soit au pluriel ce qui n'est pas ici le cas des féminines. Ensuite on trouve à quatre vers d'intervalle les mots mer et outremer, de même origine, ce qui en principe est rédhibitoire dans un sonnet. Je me suis vu moi-même refuser un poème pour quête et enquête. Détails qu'il fallait tout de même souligner !
Pour ce qui est du fond résumé dans le premier tercet : J’aimerais découvrir les antiques paroles Des premiers jours de l’homme au cœur des paraboles, Les odes d’un aède ou de quelque prêcheur... Moi aussi mais ne nous plaignons pas... Ils nous ont laissé cet Art pariétal qui vaut sans doute bien mieux que ce qu'ils auraient pu écrire pour exprimer leurs sentiments. Merci Robot pour ce retour aux sources ! |
Pimpette
18/5/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Ce qui plait à la lecture c'est l'idée rare et poétique!
C'est ça une inspiration.... On voit notre auteur à la recherche des origines du mot comme on va à la recherche du dessin dans la célèbre grotte....la suite montre que ces mots-là, justement, il les découvre avec un talent évident Superbe! Un sujet très singulier et vigoureux dans une prosodie classique ni bête ni ennuyeuse!je note très haut! """L’onde d’un mascaret court au large et s’arrête ; Seule elle sait les voix des fleuves de Sumer.""" |
Marite
18/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Agréablement surprise et séduite par ce sonnet. Je ne me suis pas vraiment attardée sur la forme mais le fond ... un vrai bonheur de découvrir chez vous cette dimension de pensée. Je vous imaginais plus rationnel et là ...
Le titre déjà donne le "La" : Les sources de la mer puis : "L’onde d’un mascaret court au large et s’arrête ; Seule elle sait les voix des fleuves de Sumer." Sumer ... Et comme vous : " J’aimerais découvrir les antiques paroles Des premiers jours de l’homme au cœur des paraboles, Les odes d’un aède ou de quelque prêcheur. Je voudrais déchiffrer leurs oraisons intimes Leurs vocables perdus, les ancêtres des rimes Dont une vague aurait préservé la fraîcheur. " |
Arielle
18/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Comme toi, Robot, je suis persuadée que les artistes de la grotte Chauvet étaient des poètes qui devaient faire vivre le langage de leurs incantations avec la même virtuosité que celle qui guidaient leurs doigts sur les parois des grottes.
L'art sous toutes ses formes ne doit rien au progrès et si nos ancêtres parviennent encore à nous émouvoir avec un peu d'ocre et de charbon sur du calcaire, leurs paroles, leur musique ne nous laisseraient sans doute pas plus insensibles. J'ai beaucoup aimé cette idée de remonter "les sources de la mer" pour en deviner les voix. Un poème à la fois élégant et touchant que j'aurais aimé avoir écrit. |
Anonyme
18/5/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Un poème d'une grande fraîcheur, servi par un thème agréablement surprenant, pour ne pas dire intattendu. Le fond est aussi bon que la forme, les images finement distillées au point de toucher du doigt ce pan du passé aussi mystérieux qu'envoûtant.
Ce sont nos ancêtres qui ont dessiné ces fresques artistiques et/ou représentatives. Oui, il y a une certaine poésie à vouloir rendre vivantes des pensées que l'on ne peut exprimer autrement que par le dessin, surtout lorsqu'elles traversent les âges pour venir nous "parler", si je puis m'exprimer ainsi. Et oui, ce sont peut-être les "ancêtres des rimes", pour reprendre vos propres termes. Bien à vous, Wall-E |
Robot
19/5/2015
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Damy
20/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Qui sait si un jour la Science n'arrivera pas à enregistrer les sons contenus dans "la mémoire de l'eau" ? Il paraît que celle-ci existe.
Les chants des orques ou des baleines sont déjà de bien belles musiques. Peut-être des musiques reproduites, qui sait ? Mais je poétise. Si vous descendez un jour des sources du Tigre et de l'Euphrate jusqu'aux deltas du Golfe Persique, prévenez-moi, je fais mes bagages, muni d'un magnéto infrasonique et d'écouteurs idem. Merci, Robot, pour avoir mis cette quête commune à beaucoup d'entre nous au grand jour de manière si poétique. |
Louis
22/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Dans ce poème s'exprime le désir d'un retour aux sources de la parole poétique, qui s'avère un retour aux sources de tout langage parlé.
Le premier vers demande : « Où dorment en secret les sources de la mer ? » La question des « sources » est posée au présent : où dorment-elles ? Un présent perpétuel. Elles ne sont pas des commencements, qui ne sont plus, mais des origines, des fondements, qui subsistent dans une permanence. Ces sources nous sont cachées, dissimulées, « secrètes », mais elles subsistent toujours, toujours en mesure d'alimenter la mer, de la rendre possible. La mer : une mer de paroles, un flot de mots, qui porte « le poète », navigateur du grand large, marin des grands horizons. Quelle source des mots, quelle source de la parole poétique ? Où a-t-elle trouvé, où trouve-t-elle toujours son origine ? La mer porte le poète autant qu'elle l'engendre, mer et mère : ce n'est pas le poète qui crée la parole poétique, mais les mots qui font le poète. Ce n'est pas le poète qui prend la mer, c'est la mer qui fait le poète. Ce qui le porte est de nature liquide, marine, et non solide ; ce qui le porte possède une nature mouvante ; ce qui le porte recèle une profondeur. Les sources de la mer ne peuvent se situer qu'en ce lieu, dans les profondeurs, profondeurs de l'humanité. Cette humanité de toujours, depuis les commencements. Les commencements lointains des « premiers jours de l'homme ». Ces profondeurs humaines peuvent connaître des « tempêtes », passions qui agitent les hommes et se communiquent aux flots de la mer. Nouvelle interrogation : les sources de la parole poétique se trouvent-elles toujours dans cette même origine passionnelle, « gardent-elles encore un reste des tempêtes » ? La question est peut-être rhétorique. Les « vieux savoirs » pourtant sont « troublés ». Les mots ne savent plus précisément leur étymologie. Troublés par un grand bleu, « bleu de l'outremer ». Bleu profond, sans transparence, qui cache ses profondeurs. Grande flaque de bleu étendue à la fois dans l'espace et dans le temps. Mais ce désir pourtant : « J'aimerais découvrir les antiques paroles » Découvrir la mer première, originelle, dans sa « fraîcheur » ; parole poétique première, plus proche de ses sources, plus proche de ses origines. Ainsi remonter aux sources et retrouver l'authenticité de cette parole. Revenir à la parole poétique, revenir au plus près de ce qui la fait naître. Retrouver ainsi sa magie, son chant, sa musique, chez « l'aède » ou « le prêcheur » d'autrefois. Il y a une sorte de rousseauisme dans ce retour aux sources. Rousseau qui, dans son essai Sur l'origine des langues, soutenait que les mots furent d'abord expressifs, chantants et poétiques. « Il est donc à croire, écrivait-il, que les besoins dictèrent les premiers gestes, et que les passions arrachèrent les premières voix ». C'est dans les profondeurs sensibles de l'homme, ses « passions », en rapport avec les autres et le monde naturel, que sont nées les premiers mots. La parole première dut être « vive et figurée » et non « méthodique et raisonnée ». La parole poétique fut la parole première. « Pour émouvoir un jeune cœur, écrit encore Rousseau, pour repousser un agresseur injuste, la nature dicte des accents, des cris, des plaintes. Voilà les plus anciens mots inventés, et voilà pourquoi les premières langues furent chantantes et passionnées ». La musique d'abord, et le chant, tirés de la nature de l'homme. Rousseau va plus loin, jusqu'à affirmer que le langage figuré, poétique, a devancé le mot propre : « Comme les premiers motifs qui firent parler l'homme furent des passions, ses premières expressions furent des tropes. Le langage figuré fut le premier à naître, le sens propre fut trouvé le dernier (…) D'abord on ne parla qu'en poésie ; on ne s'avisa de raisonner que longtemps après ». Le premier vers du poème commence par des « tropes », par des « figures » : « les sources », « la mer», et « dormir », « en secret ». Ne subsiste-t-il pas, dans cette musicalité même des mots, comme dans leur caractère figuré, quelque chose de cette origine première recherchée ? Si Rousseau a raison, toute tentative pour refaire chanter la langue, ne rapproche-t-elle pas de la jeunesse du monde ? Ce poème de Robot tente de s'en rapprocher. |
Anonyme
22/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Robot
un sonnet qui coule de source ....malgré son secret " originel " et votre envie de découverte "des premiers jours de l'homme ...à leurs oraisons intimes " Malgré les deux tercets un peu plus abstraits ..on peut malgré tout mettre des images sur vos mots et laisser aller notre imagination sur " les flots tout agités du bleu de l'outre-mer " Merci |
Pussicat
22/5/2015
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Un poème qui se lit comme un Entre-deux-Mers, et se relit sans soif... je ne suis pas haut perchée en poésie classique pour vous dire ceci ou cela, simplement que le thème est original, alors merci pour cette lecture et à bientôt,
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Cristale
7/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Robot,
Je suis très sensible au thème de votre poème. Je pense que Leurs mots sont inscrits dans Leurs images. La poésie sous toutes ses formes est certainement née avec la race humaine et le mode d'expression de ces artistes est phénoménale. J'aime particulièrement le dernier tercet : Je voudrais déchiffrer leurs oraisons intimes Leurs vocables perdus, les ancêtres des rimes Dont une vague aurait préservé la fraîcheur. Magnifique sujet ! Merci Robot pour cet agréable moment de lecture. Au plaisir de vous relire. Cristale |
Anonyme
7/10/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Robot
En ce moment je remonte le fil des poèmes classiques publiés sur ce site. On découvre de pépites plus ou moins « emplumées » Je me suis penché sur votre sonnet, j’adore le thème et les deux tercets sont superbes. Par contre, je ne partage pas la description du mascaret, il ne s’arrête pas au large, il remonte le fleuve. Je ne comprends pas non plus comment ce sonnet a pu figurer en classique. Je sais que les rimes en « mer » sont rares mais désolé « mer » et « outremer » font sortir votre sonnet de cette catégorie d’autant plus que les rimes ne sont pas assez appuyées. Autrement, vous m’avez offert une agréable lecture. Cordialement. |
Anonyme
6/10/2016
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Commentaire modéré
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Anonyme
7/10/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Les amoureux de la mer, j'en fait partie, ont tous reconnu le ventre originel. La fusion est immédiate, qui dit origine dit éternité, ce ressenti écrit je l'ai à chaque fois que je suis devant la méditerranée, je vous remercie auteur de m'y avoir emmenée, cela faisait si longtemps...
Une écriture musicale qui prend par le cœur, le rythme se couche sur le vers, un régal . Merci pour la lecture. |