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Poésie contemporaine
Robot : Reprenons à grand cœur notre souffle vital
 Publié le 31/07/21  -  8 commentaires  -  823 caractères  -  168 lectures    Autres textes du même auteur

Après les maux.


Reprenons à grand cœur notre souffle vital



Quel bonheur, chers amis, de vous revoir ici !
Un perfide virus nous a gâché les fêtes.
Pourrissant la saison du printemps des poètes
Ce mortel importun nous tint à sa merci.

Isolés dans nos murs pour de longues semaines,
Jongleurs de mots nos vers semblaient s’être perdus.
Dans un confinement où nous étions reclus
Notre inspiration se trouvait à la peine.

Sidérés par le sort nous n’avons guère écrit,
Ce long isolement nous tenait comme en laisse.
De nos échanges francs on connaît la richesse.
Dans cette épreuve hélas certains furent meurtris.

Espérons aujourd’hui vivre l’insouciance.
Que nos rimes, nos mots, remontent le moral !
Reprenons à grand cœur notre souffle vital ;
Qu’après les maux, l’écrit prenne son audience.


 
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   GiL   
17/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Il est grand temps, en effet, de reprendre le cours de notre existence poétique. Merci pour cette exhortation qui tombe à pic.

L’épreuve du confinement est très bien rendue. Le parti pris de s’adresser à son auditoire et de le prendre à témoin permet au narrateur un recul et un ton humoristique des plus réjouissants : les trois premiers quatrains m’ont ravi. Les idées et les vers s’enchaînent avec facilité, les alexandrins sont fluides, sans effets affétés, les rimes sont très satisfaisantes (à ce propos, il me semble qu’un peu plus de travail sur les vers 8 et 12 aurait permis d’adapter les rimes pour donner au poème la forme classique...).

En revanche, à mon avis, ça se gâte à partir du vers 12, les cinq derniers vers me semblent laborieux : je ne détaillerai pas ici les faiblesses que j’y trouve au cas où l’auteur souhaiterait les remanier avant parution mais je les tiens à sa disposition s’il le souhaite.

En résumé, à l’exception de cette dernière réserve, j’ai beaucoup aimé ce poème : j’ai passé un excellent moment à le lire ...et à le commenter.
GiL, en EL

   Miguel   
21/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ah, on respire ! De l'air, de la fougue, de la joie de vivre pour briser les liens qui nous ont trop longtemps retenus. Ce poème est plein de dynamisme et d'optimisme, c'est un hymne à la résurrection. Les vers au rythme enlevé, comme on dit pour le jerk ou le rock, les sonorités, les images, tout nous réveille de ce cauchemar. Le jeu de mots de la fin, un peu potache, vient à point pour nous faire finir sur une note de bonne humeur. On a envie de danser sur ce poème. Je dis non seulement bravo, mais merci !
J'aurais juste préféré lire "Dans le (ou "ce") confinement", au lieu de "un".

   papipoete   
22/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
néo-classique
enfin, nous allons nous retrouver autour d'une table, crayon en main pour " jongler avec les mots "
Nous en fumes privés durant des mois, certains de nos amis virent hélas le mal s'installer sous leur toit, et éloigner qui, un mari, une conjointe dans la trace empoisonnée du covid...
enfin retrouvés, papier prêt rimons !
NB bien des activité de loisir eurent à pâtir de la pandémie, et certaines ne renaîtront pas ; la solitude prit chez beaucoup telle habitude, qu'aujourd'hui elle les retient entre leurs murs...
Poètes ou membres d'un cercle d'amis, il faut redémarrer et plonger à corps perdu dans l'insouciance, si non celle de trouver l'inspiration, la bonne rime...
la seconde strophe est intéressante, car moi-même ne manquai point d'idées d'écriture, sauf celle ayant trait à cette " pangolinerie ! "
la dernière strophe est ma préférée.
rimes justes, diérèses au top ; je vois un parfait néo-classique !
papipoète

   Myo   
22/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Hélas, je crains que les maux n'aient pas encore dit leur dernier mot...
Mais un poème positif et optimiste qui nous encourage à continuer le partage.
Confinés ou pas, l'écriture reste notre leitmotiv.

   Provencao   
31/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" Espérons aujourd’hui vivre l’insouciance.
Que nos rimes, nos mots, remontent le moral !
Reprenons à grand cœur notre souffle vital ;
Qu’après les maux, l’écrit prenne son audience. "

J'aime beaucoup cette attitude qui oscille entre une vérité lourde et l'espoir, l'insouciance, la résurrection, l'empressement et l'optimisme...

Un souffle vital s'ouvre sur le pas du poète nous proposant une audience et une lecture multiple de la poésie.

Merci pour cette bouffée d'oxygène.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Anonyme   
31/7/2021
Cette inclusion de tous dans le même sac m'est assez incommodante. J'en connais même qui ne voient dans ce printemps des poètes autre chose qu'un événement mercantile du plus rompu balsa. J'en connais qui ont écrit du fond des solitudes. C'est un petit peu cette différence des peintres du soleil et de ceux d'ateliers qui vous fait négliger ces êtres d'ombre que vous ne voyez pas. Oubliez-vous à dessein ces créatures ne cherchant pas l'insouciance ni à remonter le moral, ou la nuit vous aveugle-t-elle — qu'importe ! ce poème vole la parole, s'occupe de dire (il dit plutôt bien) pour tous quelque chose que vous ressentez personnellement. Et je n'aime pas que l'on parle à ma place, c'est même détestable, n'est-ce pas ? Je ne puis apprécier ce poème égocentré et jovialisant à la tenue correcte.

   Corto   
31/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Jongler avec l'actualité est toujours un exercice délicat. Il y a tellement de points de vue différents qui peuvent se contredire.

J'ai apprécié cette description du virus qui, jonglant avec son grand marteau, trouve le moyen de taper même sur la tête des poètes.

Le dernier quatrain me parait le plus discutable toujours du point de vue de l'actualité: le Coronavirus nous a fait perdre notre "insouciance", autant me semble-t-il que la chute des tours de Manhattan en septembre 2001, et cela sera durable. Pourquoi les poètes échapperaient-ils à cette évidence ?

J'ai néanmoins aimé la qualité du texte.

   Robot   
31/7/2021


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