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Ioledane
29/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Certains vers dégagent une très belle élégance :
"L'automne a dévêtu les âmes et les champs" "Un jour sans lendemain qui jamais ne s'achève" "L'adieu des rayons d'or au grand peuplier jaune". J'ai souri en lisant "Murmurent çà et là: Désespoir, tu m'accueilles ?", ce qui n'était pas nécessairement l'effet recherché. Le "vent mauvais" sent un peu trop son Verlaine, clin d'oeil volontaire sans doute, mais pas indispensable à mon goût. La ponctuation du 3ème quatrain ne me paraît pas des plus heureuses : il manque selon moi un point ou point virgule au bout du 1er vers, et au 2ème il y a une double ponctuation de trop, une virgule remplacerait avantageusement l'une des deux, à mon avis. Malgré ces quelques détails, j'ai beaucoup aimé et salue cette belle inspiration automnale. |
Anonyme
5/6/2013
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour roots. Il y a de très jolis vers dans ce texte ...
L'automne a dévêtu les âmes et les champs... Un jour sans lendemain qui jamais ne s'achève... L'adieu des rayons d'or au grand peuplier jaune... Je me pose pourtant certaines questions… Premier quatrain, je relève le hiatus suivant au vers 4… Murmurent (ça et) là. Pas vraiment gênant mais en principe proscrit dans cette catégorie... J’avais un doute concernant la rime jaune/aulne mais le Dictionnaire des rimes Larousse est d’accord avec vous… J’aurais toujours appris cela ! Enfin j’ai été très surpris de retrouver un jeune coucou pleurant en Octobre dans nos contrées. En effet, à ma connaissance les coucous arrivent en France courant Avril, voire début Mai comme cette année, pour repartir fin Juin début Juillet pour l’Afrique, y compris les jeunes de l'année… Au plaisir de vous lire Edit : Votre commentaire ayant été modéré, nous aurons peut-être l'occasion de reparler de nos "légers" différends si vous ouvrez un forum. |
roots
5/6/2013
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Commentaire modéré
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brabant
5/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Roots,
Vous avez l'art de construire/camper une atmosphère, celle-ci saisit à coeur comme un "Requiem" ; il y a de la densité, de la matière palpable et du sépulcre paysager. Je me suis imprégné de cette "gueule" et de ce moment de forêt. Je relève quelques vers admirables qui me sont un arôme de café grillé et de chocolat noir tardifs... "Sur le marais songeur et son carmin tardif Qui verra ses roseaux tomber sur le rivage [ces deux vers me sont superbes !] ... C'est tout un requiem ; des sanglots dans un rêve [quelle couleur sonore !] ... L'adieu des rayons d'or au grand peuplier jaune. {c'est fait à la feuille d'or ça !]" ça c'est du solide, du palpable, de l'envoûtant, du prégnant. De l'artisanat d'art. Bravo ! Il est où votre atelier d'artiste, de grand faiseur de vers ? :))) |
placebo
5/6/2013
a aimé ce texte
Bien
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Il y a une vraie lenteur, presque majestueuse, dans ma lecture du texte. Celle-ci se fait plutôt aisément, il me semble que "ça et" fait hiatus (?), et "ciel lanterne" est un tantinet difficile à prononcer sans marquer de détachement.
Je préfère les 1er et 3eme quatrains. Je trouve par exemple que le 2eme en fait un peu trop dans les qualificatifs (triste froid, brouillard maladif, vent mauvais, marais songeur). Je ne suis pas sensible au 4eme. J'étais en train de songer que je n'étais pas triste à l'automne, c'est une saison que j'aime bien, et puis il y a après la neige, la renaissance, on ne se quitte pas vraiment. Puis je me suis dit que le requiem était associé au religieux et que si on se retrouve au paradis, on ne se sera quitté que temporairement… bref, la métaphore me plaît plutôt. Bonne continuation, placebo |
Anonyme
6/6/2013
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Banniriez-vous le poème "L'ennemi" de Charles Baudelaire de la section classique à cause de son vers "Traversé çà et là par de brillants soleils" ? Hiatus admis dans expression fluide — voilà qui nous donnera à débattre.
Par contre "tu m'accueilles ?" sans inversion est assez grossier. Je ne comprends pas la ponctuation de la strophe 2. J'ai du mal avec ces quatrains découpés de par trop. "La malheureuse odeur des fleurs qui vont mourir" me semble très élégant-e. |
Miguel
6/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce poème présente quelques faiblesses qui ont été justement relevées, et sur lesquelles je ne reviens pas. L'hiatus de "ça et là" ne me gêne pas car c'est une expression (on pourrait de la même façon écrire "peu à peu"). En revanche je signale que le "ça" doit ici s'écrire "çà" car c'est l'adverbe équivalent à "ici" et non le pronom démonstratif.
Pour le reste on eu raison de signaler de beaux vers, et j'en vois même de très beaux (1, 11). Quelle belle puissance évocatrice, et quel art de créer une atmosphère ! On est tout à fait dans la mélancolie de l'automne et les quelques réminiscences d'autres poèmes n'ôtent rien à la valeur de celui-ci. |
MissNode
7/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Le titre va si bien à ce poème ! Classique de grande classe, sans jeu de mots, juste parce que je trouve tellement difficile, en classique, de distiller à la fois sentiments, images, musique et couleurs... dans le mariage et la progression que vous en faites.
Les deux derniers vers clôturent aussi fort que les deux premiers ont initié (et incité à ma lecture). On entend les sons (de la bruine, du vent, du coucou...) Deux adjectifs légèrement convenus "vent mauvais" "marais songeur" Beaucoup aimé "des sanglots dans un rêve" point d'orgue à mes yeux, qui suit d'ailleurs la reprise du titre "c'est tout un requiem". Et aussi "Un ramage perdu saisit le petit bois" qui réveille ces instants où les frissons d'ailes passent en laissant le silence figé derrière elles dans les sous-bois. Je ne note pas "exceptionnel" car le thème un peu "tableau d'automne" ne l'est pas, de même que les sentiments sans surprise de nostalgie qui s'en dégage. |
Mona79
10/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai beaucoup aimé ce poème. "ça et là" comme "peu à peu" sont des expressions toute faites et admises en classique. Donc pas de faute. J'ai aussi tiqué sur le jeune coucou d'octobre, mais après tout il a peut-être oublié de partir, celui-là, et c'est pour cette raison qu'il pleure ? lol !
Peu importe, la poésie est présente et pleure aussi dans chaque vers. C'est beau ! |
kiwi05
13/6/2013
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Commentaire modéré
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David
13/6/2013
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Roots,
La musique d'un requiem fait partie des symboles des cérémonies funéraires, et c'est l'automne, bien réel, qui va lui-même servir d'image dans le poème. Le reflet devient le sujet en quelques sortes, les images ne servent plus à exprimer la réalité mais ce sont elles qui "figurent" l'abstraction : c'est l'automne qui fait comprendre le requiem. C'est une sorte de recherche de l'image de l'image du sujet qui va être aborder, c'est une vision un peu sommaire du poème mais son thème s'y prête je crois, ce n'est pas vraiment la mort mais plutôt ce qui concerne les vivants : les derniers jours des disparus et les jours d'après des survivants. La rime aulnes/Meaulnes est toujours disponible :) Je prononce le L dans aulne mais c'est un mot que j'ai lu sans guère le pratiquer, c'est assez joli en tout cas avec la couleur pour finir le poème, je pense bien que la bonne prononciation est celle du texte. |