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Poésie libre
Rosaura : Gaudi
 Publié le 27/05/22  -  8 commentaires  -  673 caractères  -  249 lectures    Autres textes du même auteur

Hommage à un architecte de génie.


Gaudi



Tout ce qui ajuste le regard aux façades de pierres
dans le miroir que le soleil leur tend…

Les maisons chantournées hissent l’azur aux persiennes

Sous leurs écailles, de l’air infiniment pulsé
dose la respiration de princes délicats
mécènes en leurs désirs solides

Îlots fragmentés où l’horizon se cambre
Les chaises contournent leur assise
Les arches s’abandonnent, nature inversée

Ville canopée forgée d’algues marines

Lorsque dans les oratoires résonneront les psaumes,
tout ce rêve inventé tiendra le jour à distance

Il étendra son aube sur les profanes


 
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   Anonyme   
2/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai dû lire trois fois pour commencer à ressentir par vos mots des images (celles que tout le monde connaît) de la Sagrada Familia, et vraiment c'est mon ignorance qui est en cause, je pense que votre poème a du mérite de parvenir à percer le cal mental épais m'empêchant d'être sensible à cet art du monumental. Cette partie
Îlots fragmentés (…)
forgée d’algues marines
finit par me parler, avant un peu les maisons chantournées aussi, mais essentiellement parce que j'adore l'adjectif "chantourné".

Sinon l'évocation me passe pas mal au-dessus de la tête, faut reconnaître. Je crois que votre hommage est pertinent, beau sans doute, guère à ma portée j'en ai peur. Oui, et la solennité du dernier vers touche la profane que je suis.

   Cyrill   
11/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Mise à part la Sagrada Familia je ne suis guère introduit à l’art de Gaudi, mais ce poème me parait, dans l’ensemble, avoir trouvé l’accord en mots avec cette architecture si spéciale.
Maisons chantournées, algues marines, arches qui s’abandonnent, nature inversée, toutes ces formulations convoquent quelques images sympathiques dans ma tête.
Les trois derniers vers m’ont bien plu, ils transcendent la description. Le profane que je suis se sent concerné.

   Donaldo75   
11/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Pour avoir visité Barcelone lors d’un tour guidé autour des créations de Gaudi – il y a déjà des lustres, avant la transformation de cette ville par les Jeux Olympiques – je trouve que ce poème n’essaie pas de coller à l’image que véhicule la légende de l’architecte catalan. Et c’est méritoire car souvent dans les poèmes qui ressemblent a priori à des hommages, il y a le risque de lire la documentation de l’office du tourisme local ou du centre culturel au détriment de la poésie car elle se voit phagocytée par le sujet. Ici, c’est à l’inverse, je me suis demandé comment recoller les morceaux de la mosaïque pour retrouver mes souvenirs de l’œuvre d’Antoni Gaudi et je n’ai pas réussi. C’est donc de la pure interprétation d’une forme presque cryptique, parfois hermétique – ce n’est pas un vilain mot dans mon esprit – que mon cerveau droit apprécie et que mon cerveau gauche tente de réconcilier avec ses résurgences de réalité. Et à certains moments, les deux cerveaux s’accordent. A d’autres, ils divergent. C’est ça aussi, la poésie, un langage pas toujours familier pour le lecteur mais pas étranger non plus.

   Vincent   
27/5/2022
Bonjour

Nous allons vers Gaudi, son âme son intuition
prodigieuse cathédrale et les voûtes en son chœur
il était comme Cheval, ce facteur d'impressions
ayant amoncelé, son palais du bonheur

   Corto   
28/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Rosaura,
Dès les premiers vers je me suis retrouvé dans l'escalier puis sur les toits de la "pedrera", puis très vite dans le parc de Güell sans savoir où tourner les yeux. L'ambiance est captivante, féérique.

Bravo pour ce vers:
"Ville canopée forgée d’algues marines".

L'évocation 'obligée' de la Sagrada Familia, non seulement celle d'aujourd'hui mais aussi celle du futur lorsqu'elle sera terminée, est joliment formulée.

Bravo.

http://www.oniris.be/forum/n-abimez-pas-barcelone-t30174s0.html

   papipoete   
27/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonjour Rosaura
Vous écrivez ainsi qu'oeuvrait Gaudi, en assemblant l'inassemblable, en rajoutant tel notre facteur Cheval, de nouvelles formes ou figures improbables. S'il était encore vivant, je pense que la Sagrada Familia dépasserait en taille la Burj Khalifa, et les émirs feraient la grimace...
NB votre écriture cependant m'embrouille, et je n'en saisis pas toute la substance.

   Miguel   
27/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Je n'ai pas tout compris, mais quelques expressions comme maisons chantournées, nature inversée, me semblent évoquer Gaudi mieux que tout.

   Eskisse   
27/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Rosaura,

J'aime beaucoup cette évocation de l'architecture de Gaudi.
D'autant que vous avez su dépasser la description pure en convoquant les puissances à l'origine de l'oeuvre et le spirituel.

Le poème atteint, je trouve, un hauteur existentielle à travers l'alliance du minéral, du végétal et de la réflexion:
J'aime :
"Les maisons chantournées hissent l’azur aux persiennes"
et
"tout ce rêve inventé tiendra le jour à distance"

Petit bémol,( sans importance) j'aurais aussi aimé retrouver les couleurs chatoyantes du parc Guell dans votre création.


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