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Poésie libre
Rosaura : Rayol
 Publié le 10/08/24  -  12 commentaires  -  644 caractères  -  263 lectures    Autres textes du même auteur

Le Rayol est un « jardin monde » où il fait bon flâner l'été sur notre beau littoral méditerranéen.


Rayol



De silence en cigales
à pas feutrés de vent
se tissent les allées d’invisibles racines
jusqu’aux grands dragonniers d’où cheminent les îles

Royaume de lézards, écrasé de chaleur
de parures de pins, d’une intrigante fleur
sous leurs écailles d’ombre
crinières de garrigue

De silence en cigale où les roseaux naviguent
je glisse vers la plage
la pointe du figuier
sur des nattes d’aiguilles aux allures piquantes

La mer cligne de bleu, chuchote ses dentelles
où dérive le temps en un songe doré…

Les voiles comme des serpes harponnent le soleil !


 
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   Myndie   
2/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

c'est superbe !
La poésie est partout, dans les belles trouvailles d'écriture, dans les petites étincelles de lumière, les miettes de sons et de silences, et toute cette palette de couleurs qui nimbent ce « jardin monde » si bien nommé.

«  De silence en cigales
à pas feutrés de vent »
« La mer cligne de bleu, chuchote ses dentelles
où dérive le temps en un songe doré… »
Rien que ces quatre vers sont des merveilles que j'aimerais avoir écrites moi-même!^^

J'ai  eu un véritable coup de cœur pour votre poème, pour sa richesse d'images et d'émotions.
C'est un éblouissant kaléidoscope qui m'a fait « sentir » la morsure du soleil, qui m'a engourdie de chaleur comme un lézard paresseux et m'a envoûtée de sa douce mélodie.
Il n'y a rien à dire de plus, sinon que j'aime "passionnément".

Merci pour cette belle lecture.

   Provencao   
10/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Rosaura,


"La mer cligne de bleu, chuchote ses dentelles
où dérive le temps en un songe doré…"

Entre le décor sensible et le décor du souvenir, la metaphore à pas feutrés et la metaphore poétique,: la méditation invite à la visibilité et à la figurabilité.

Admirer, songer, rêver... belles emotions sensorielles qui s'accueillent avec joie, entre réel et désir de plénitude...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   ALDO   
10/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Petite musique du jour

Sous les montées du silence, la cigale perd son s.

C'est lumineux et ça pique un peu...aiguilles et serpes sous le grand Midi.

C'est clair et doré comme un songe doré.

Mais je dois partir... Bravo

   papipoete   
10/8/2024
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aboutie
et
aime bien
bonjour Rosaura
... royaume de lézards, écrasé de chaleur... une ligne parmi leurs soeurs, qui nous entrouvrent une fenêtre sur la Méditerranée ; et le grand orchestre des cigales, lance le clik des cymbales...
tapant de sa baguette la Maestro :
- les cigales
- le silence
- les cigales !
NB façon chef d'orchestre, et Cézanne à la fois, l'auteure nous esquisse l'image d'une toile, au chevalet d'un bord de la Grande Bleue...
j'aime bien la seconde strophe, avec ce " crinières de garrigue "
PS bien que la pluie vienne effleurer le sol de l'été de chez nous, l'atmosphère torride où chantent les cigales, me glace de chaleur insupportable !

   Cyrill   
10/8/2024
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et
aime beaucoup
Bonjour Rosaura,
Le premier vers donne la rythmique en imitant le tsss tsss des cigales, puis les allitérations se poursuivent dans le troisième vers.
Je saute à la troisième strophe qui reprend l’entame, et où la narratrice s’insinue discrètement, comme un élément de cette nature qui chuchote. Autant dire, rien qui vienne déranger le bal furtif de la faune et la flore de l’endroit.
Du paysage vu à travers son regard, « les roseaux naviguent », la mer « chuchote ses dentelles » et « Les voiles comme des serpes harponnent le soleil ».
Un émerveillement de tous les instants et pour tout ce qui est, et un poème qui convoque formidablement les sens, de l’ouïe au toucher en passant par la vue.
… Et invite le lecteur à la farniente bien comprise, celle que je prise, celle de l’imaginaire en goguette.
Merci et bravo !

   Graoully   
10/8/2024
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très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Je ne suis pas un habitué du littoral méditerranéen mais, à chaque fois que je l'ai fréquenté, j'en ai été émerveillé : le poème ci-dessus traduit à sa manière mon émerveillement en même temps que celui de l'auteur.

Sa manière ? Une forme concise, servie par un louable travail métaphorique dont plusieurs des idées me paraissent originales, inédites, et donc être de véritables trouvailles.

C'est là l'une des tâches du poète. A défaut, la poésie ne redevient plus qu'un langage comme un autre.

G.

   Lebarde   
10/8/2024
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aboutie
et
aime beaucoup
De très belles images élégantes osant des associations , des jeux de mots et l’utilisation de verbes sortant du registre habituel, qui font mouche.
« De silence en cigale (joli) où les roseaux naviguent « 
« La mer cligne de bleu et chuchote ses dentelles « 
« Les voiles comme des serpes harponnent le soleil » (belle trouvaille)

En tous cas beaucoup de finesses et de charme et une incontestable et remarquable poésie.
Bravo c’est superbe

Lebarde

   solo974   
10/8/2024
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et
aime beaucoup
Bonjour,
J'aime beaucoup votre poème.
Le fait d'avoir personnifié la mer est un gros plus pour moi :
"La mer cligne de bleu, chuchote ses dentelles
où dérive le temps en un songe doré…"
J'ai bien aimé la chute aussi.
Un grand bravo à vous et merci pour ce partage !
Au plaisir de vous relire...

   Eskisse   
10/8/2024
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et
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Bonjour Rosaura

Une poésie libre plus que réussie :le paysage décrit éclate de vitalité, tout y est ludique, les éléments méridionaux et les mots...

Car vous avez su nous promener de surprise en visions.

Merci.

   apierre   
10/8/2024
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et
aime beaucoup
Une si élégante évocation de ce merveilleux bout de littoral varois !
Beaucoup de finesse dans le choix de ces images enchanteresses.
Le lecteur cligne des yeux devant ces jolies associations de mots qui font rayonner le Rayol.
Bravo et merci Rosaura pour cette lecture !

   Ornicar   
12/8/2024
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très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Rosaura,

Merci pour cette évocation poétique très réussie que j'avais repérée en espace lecture mais que je n'ai pu, hélas, commenter avant publication. Je m'empresse de combler mon retard.

Je ne connais pas l'endroit mais je peux dire à la lecture "qu'on y est". Ca commence dès le premier vers ("de silence en cigales") très réussi sur le plan sonore et musical au point qu'il sera repris un peu plus loin dans le texte.
Les images ensuite, ("écailles d'ombre", "crinière de garrigue") nombreuses et recherchées, m'ont frappé par leur contraste. Ici la beauté à couper le souffle du paysage n'a rien d'émollient. Elle a toujours quelquechose d'épineux, de tranchant, de blessant au sens propre du terme, portant atteinte à l'intégrité physique du corps : "la pointe du figuier", "les nattes d'aiguilles aux allures piquantes". Même la lumière y est violente et dure puisque la mer "cligne de bleu" (très beau) et qu'après le chuchotis de "ses dentelles", des voiles "comme des serpes harponnent le soleil" en un magnifique point d'orgue.

En poussant à l'extrème, tout le paradoxe de la Méditerranée semble esquissé en filigrane dans ces vers. La Méditerranée solaire, dyonisiaque célébrant les plaisirs et la liberté des corps d'un coté et de l'autre, celle plus sombre toute dévouée au culte des morts, à son code de l'honneur, à la vengeance ancestrale. Eros et Thanatos réunis en un même lieu.

   MadameRosa   
12/8/2024
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Bonsoir,
J'ai lu dans ce poème la délicatesse qui mène au Paradis.
Ecrasé par la chaleur, piqué par des aiguille de pins vous dorez de dentelles ce paysage bucolique.
Nous volons dans vos voiles !


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