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Poésie en prose
rouelibre : Voler outre
 Publié le 16/10/12  -  6 commentaires  -  2117 caractères  -  82 lectures    Autres textes du même auteur

Imagine… un nouveau départ.


Voler outre



Je revois la silhouette si curieuse de cet arbre dans le bas du pré. Sur son tronc cendré, doucement oblique, s'articulait une branche maîtresse qui s'ouvrait en deux comme des bras en corbeille jouant à s’emmêler sur leur extrémité. C’était une invitation à grimper, s'installer les jambes ballantes sur ce trône de fortune et scruter. Le coin se prêtait à merveille aux parties de cache-cache, sous les larges feuilles qui frétillaient telles des mains.

Je me revois saisir son tronc incliné et grimper serré, mes pieds nus épousant ses courbures, me déployer avec mesure, m'agripper à une branche, poser un pied à la jonction et, de l'autre, me hisser jusqu'à la branche de mystère.

Mais voilà que soudain, suite à une fausse manœuvre de jointure, je me retrouve juchée sur mon perchoir, avec une cheville qui gonfle, sans savoir comment me tirer de ce faux pas. Impossible de me laisser choir. Comment redescendre, le pied endolori ?

L'arbre familier, le beau cognassier, devient subitement un simple arbre à coings, un coing par-ci, un coing par-là, une prison de coings suspendus à esquiver en souplesse.


Les yeux fermés, je fouille l'horizon réticulé.
Quels désirs gonflent mon rêve ?
Je voudrais comme une outre me glisser, m'élever dans l'air. Je voudrais boire, m'enivrer. Filer sous les étoiles, parmi les tableaux constellés. Aspirer à flots. Aspirer aussi loin que les tourbillons m'emportent. Là où l'aube rosée me baignera les doigts.
Pense au vent frais, chantonne les yeux fermés.
Élance-toi.
Tu oublieras vite comme il fait frais dans la rafale.
Je pense à l'air, un fil ténu me retient.
Il s'enroule à mon pied.
Et mon cœur martèle.
À qui ces cris ? La résonance s’étouffe dans les coins, je préfère l’air sans fond. Je veux que des ailes d’oies sauvages m’entraînent voir des ciels toujours plus loin. Aux fins des fins. Plus rien, doux vide sous la rouille du couchant.
L'air de rien vous effleurerait. Tronc qui s’écaille, mains qui frétillent devant moi.
Les yeux fermés.
Voler outre.


 
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   Anonyme   
16/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je ne saisis pas bien le but de ce texte, s'agit-il d'une simple rêverie ou de quelque chose de plus précis autour de l'envie de liberté ?

Pourtant il y a de beaux passages, qui donnent une impression globale plaisante.

Mais il y a aussi les "strophes" 2 et 3 bien trop lourdes.

Bref, je ne suis que moyennement convaincu.

   macaron   
16/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très beau texte! L'incipit nous dirige vers une ode à la liberté mais le fond mystèrieux cherche à nous raconter une histoire. Un accident, une blessure morale ou physique qui prennent forme dans cette cheville "endolori". J'entends dans votre poésie un appel au dépassement de soi, à la renaissance.

   Marite   
16/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
C'est très curieux. Ce texte me donne l'impression d' être le résultat de deux inspirations différentes. La première décrivant des souvenirs de façon simple et ordinaire, ce n'est que dans la seconde partie qu'il me semble percevoir quelques envolées poétiques que j'ai d'ailleurs appréciées. Le changement de forme entre les deux parties les démarque nettement.
Cette expression poétique commence très timidement :

" Les yeux fermés, je fouille l'horizon réticulé.
Quels désirs gonflent mon rêve ? ..."

pour finalement s'envoler à donner le vertige :
" Je veux que des ailes d’oies sauvages m’entraînent voir des ciels toujours plus loin. Aux fins des fins. Plus rien, doux vide sous la rouille du couchant. ..."

J'ai envie de demander à l'auteur : pourquoi cette démarcation ? Façon originale de présentation ? A-t-il (elle) besoin d'un appui dans la prose ordinaire avant de libérer son inspiration ?

   brabant   
16/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Rouelibre,


Je préfère la seconde partie à la première trop explicative. Mais bon la première partie c'est l'arbre, la deuxième partie c'est vous, vous dans l'arbre, prête à "voler outre". La première partie était donc nécessaire pour mener à tout cela : "voler outre" et la branche qui s'ouvre "comme des bras" c'est pas mal non plus.

Je vois une belle sensibilité poétique dans cet écrit, des qualités, une belle potentialité ; il faudra peut-être faire attention à ne pas se laisser aller au bavardage, aller à l'essentiel, élaguer (lol).

AMHA

- la "fausse manoeuvre de jointure" bof ! :)

Mais et donc je vous relirai avec intérêt.

Merci pour ce poème !

   Anonyme   
12/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je suis un peu embêté, j'aime la deuxième partie de ton texte plutôt fluide et léger et ouvert à la rêverie.
embêté donc car la première partie contient trop de formules trop lourdes ; "s'articulait ... extrémité" et les qui que et comment de la troisième strophe.
Embêté mais je trouve globalement ton texte agréable à lire.

   Anonyme   
25/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tout l'ensemble de l'écrit m'a plu, le premier par sa simplicité semble placer l'action mot après mot, découverte, rencontre de l'homme et de l'arbre, pour nous amener à poursuivre dans le seconde une lecture qui demande plus d'attention, car il y plane comme un mystère, les mots s'envolent mais pour quelle envolée.

Je ne sais trop s'il agit d'un rêve ou d'une réalité plus marquante, ce "Elance-toi", ou "A qui ces cris ?", me font m'interroger. Un texte qui a piqué ma curiosité.


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