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Lebarde
28/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Un inventaire très incomplet (ils sont si infiniment nombreux et méconnus) mais quand même bien diversifié, de quelques insectes, bestioles, souvent minuscules et mêmes microscopiques en pleine action de vivre, souvent incognito, sauf quand ils piquent, irritent, démangent, sucent les humains, qui peuplent notre atmosphère et nos sols pour les digérer, les métamorphoser, les décomposer, les décolorer...
Pourquoi pas après tout. Ne font ils pas parti de notre univers vivant où ils ont assurément toute leur place ! Ce n’est pas mal fait en tous cas. Le thème est traité avec un brin humour, vivacité et beaucoup de fantaisie et légèreté, en usant de néologismes et de bons mots mis en valeur par des petits dialogues opportunément amenés, parfois bien trouvés et plaisants. De belles trouvailles avec “les araignées, agiles fileuses. d’angoisses soyeuses/aux pyramides d’aiguilles des fourmis bâtisseuses”; oui j’aime bien ces images et d’autres encore… Le propos sur un sujet original, mettant en scène des bestioles bavardes, est alerte et agréable à lire. Il peut séduire, mais ne manque t’il pas de poésie? Une simple perception négative de ma part sans doute non justifiée pour tempérer mon enthousiasme. En EL Lebarde |
Donaldo75
7/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je suis ébahi ! Il y a dans ce poème un sacré travail pour un résultat formidable. L’ensemble est tonal, je suis rentré dedans sans brider mon imaginaire car le chemin loin d’être bêtement pavé m’incitait à la découverte, à la visite. Ce poème est très différent de ce que je lis d’ordinaire sur Oniris et c’est tant mieux. Le champ lexical de la première strophe m’a fait penser à une toile de Jérôme Bosch ; cette impression s’est amplifiée dès la strophe suivante où le rythme s’accélère. Puis le dialogue anime cette poésie, la rend presque « cartoonesque » dans le bon sens du terme, celui où notre cœur d’enfant reste quelque part au fond de notre esprit de lecteur. Et le tableau se complète avec plus de fond dans les strophes de fin, comme s’il essayait de nous rappeler que ce n’est pas juste une image pour les petits.
Bravo ! |
Ornicar
7/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Curieux texte qu'on n'a pas très envie de découvrir après avoir lu son titre : "dissection d'insectes". En section "poésie", en plus ! Si le sujet est incontestablement original, l'entreprise paraît risquée "poétiquement parlant" avec tous ces "taons, poux, puces, blattes", j'en passe et pour lesquels je n'éprouve aucune empathie. Mais vraiment aucune.
C'était sans compter sur son traitement. L'écriture se montre particulièrement inventive et cette inventivité se manifeste notamment au travers des nombreux jeux sur les sonorités. Au regard de ce seul critère, chaque vers pratiquement recèle une trouvaille sonore, se repaîssant alors d'assonances, allitérations. L'humour n'est pas en reste avec l'insertion de minis dialogues très imagés. Aahhh ! Qu'il m'a plu ce vers 13, "Lampyre et Luciole s'asticotent au lit" ! Au final, j'en mangerais presque de ces appétissantes brochettes d'insectes qui, toutes en résonnances, craquent sous la langue. |
papipoete
17/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour Roxanne
Un texte à ne pas mettre sous tous les yeux, avec cette cohorte de cloportes, et autres petites bêtes velues. Mais quand-même à montrer à des " jongleurs de mots ", domaine où vous semblez exceller ! à chacune de ces bestioles, vous faites exécuter maintes cabrioles, et tout rebond mérite un " ouah ! " de plaisir. NB certes, bien des mots " savants " émaillent ce bestiaire, mais on comprend sans se chauffer les neurones ; n'est qu'une remarque : heureusement que ces " milliards de terriens, collemboles inconnus... " ne puissent pas atteindre taille humaine !! la 7e strophe ( moins effrayante que d'autres ) a ma préférence. SVP dans le 4e tercet : " aux pyramides d'aiguilles des FOURNIS bâtisseuses " comment faut-il comprendre ? - fourMis... ou - fourniEs ... |
Polza
17/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Roxanne,
Ce poème n’est pas fait pour ma compagne, elle a une sainte horreur des tiques et moustiques et insectes de tout genre ! J’avoue qu’en ce qui concerne les tiques, je n’en raffole pas non plus ! On sent bien que vous vous êtes amusée à écrire ce poème, et cela rend au lecteur que je suis une lecture des plus agréables. Cela fourmille de bonnes idées si j’ose dire ! Vous allez parfois jusqu’à tordre la langue française pour un bon mot et ce n’est pas moi qui vous dirai quoi que ce soit là-dessus, au contraire, j’en redemande encore (pléonasme s’il en est). Pour l’originalité je dis un voui, pour les jeux de mots aussi, pour le vocabulaire je dis encore voui, pour l’ensemble du poème je dis voui aussi. Réussir à sortir quelque chose de poétique et assez drôle en même temps sur un sujet pareil, c’est un immense voui voui et revoui ! (ne me demandez pas pourquoi j’ai pensé à Rabbi Jacob en écrivant mon commentaire, je serai incapable de vous l’expliquer, je n’ai moi-même pas la réponse !) |
Eskisse
17/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Roxanne,
Je suis juste un bipède, mais moi aussi, suis "épatée" : c'est drôle et ludique, on sent le plaisir à jouer ( habilement ) avec les mots, avec les assonances et allitérations. De plus, le poème dessine un univers fantastique faisant de l'esprit humain l'hôte de ces insectes, de la peau le réceptacle de cette faune grouillante. Rendre un sujet "sensible" aussi vivant et humoristique , c'était une gageure. Elle est remportée. |
Provencao
18/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Roxanne
C'est très très bien écrit, j'ai beaucoup aimé ce versant et cette vibration du fantastique, de l'imaginaire et du sensationnel . Mon passage préféré : "Lampyre et Luciole s’asticotent au lit : – Dors-tu « ver luisante » ? Mon feu empyre, virant au vermeil. – Cesse de luire « fesses cuisantes », tu nuis à mon sommeil" Au plaisir de vous lire Cordialement |
Absolue
18/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
J'aime ce monde grouillant d'insectes sur l'humus de vos mots! C'est un thème rarement évoqué et les métaphores sont bien trouvées. "Papillons Saturne aux soieries nocturnes", très joliment dit! Je suis de celles qui adorent observer ces petites bêtes, sans la crainte que vous décrivez fort bien, pour bon nombre d'entre nous. |
ferrandeix
28/5/2024
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Je suis assez sensible à l'originalité tous azimuts: le sujet, le vocabulaire, la syntaxe, la prosodie... Quand l'irrégularité rythmique devient une qualité. Enfin un poème qui s'appuie sur l'effet rimique alors que la poésie classique, tout en suivant les règles les plus absolues concernant la rime, ne fait que la formoliser. Et en particulier, voilà un texte qui emploie la rime léonine, ce joyau malheureusement ignoré aujourd'hui:
Papillons Saturne aux soieries nocturnes La particularité de cette rime est qu'elle s'effectue sans coupure rythmique contrairement à la rime classique, laquelle, pour respecter la métrique intercale obligatoirement une pause à la fin du vers (du moins en principe). Et ce poème contient bien d'autres exemples d'homophonies, comme celle-ci: Des milliards de terriens, collemboles inconnus. Des myriades d’acariens aveugles et velus rime entre entre les 2 hémistiches et rime terminale. Cette solution possède certainement une appellation, mais je l'ignore. Pas mal de phrases composées par une suite d'appositions dans ce poème, ce qui détruit la prose verbeuse traditionnelle, fossoyeuse de poésie. Je mets sans hésitation la mention "j'aime passionnément" |