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Donaldo75
31/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Je suis de premier abord mitigé quant à ma lecture de ce poème ; le verre à moitié vide vient de sa noirceur et de son pessimisme qui manquent de dimension humaine, d’affect. Malgré la force des images, le ton général du poème reste distant et presque clinique. Certaines images et expressions sont répétées, ce qui peut créer une impression de lourdeur et de redondance. Cependant, il amène le lecteur à réfléchir sur le sens de l’existence. Le verre à moitié plein consiste dans le fait que les images sont fortes et précises, évoquant un univers minéral et lugubre. Les descriptions du scarabée, tour à tour macchabée, croque-mort, Sisyphe, sont particulièrement frappantes et soulignent l'absurdité de la condition humaine. Par ailleurs, le poème joue avec les allitérations et les assonances, ce qui créé un rythme lent et solennel, renforçant l'atmosphère funèbre. C’est presque gothique dans un sens.
Quoiqu’il en soit, ce poème est ambitieux et sa forme plutôt réussie alors pourquoi ne voir que le verre à moitié vide ? Merci pour le partage, je m’en vais me recoucher dans mon cercueil en attendant la prochaine pleine lune. |
Cyrill
31/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une poésie très visuelle. Les déboires d’un scarabée contés de façon drolatique. Chaque vers court semble représenter une chute de la bêbête après chaque tentative de marche sur les vers en 3x5.
Le regard du locuteur ne se départit pas de malice bienveillante bien qu’il dépeigne, à travers l’insecte, un sort universel et surtout malheureux. L’empathie déployée envers le scarabée est communicative, dans la mesure où chacun peut se reconnaître ou du moins s’imaginer dans une des situations exposées de lutte pour la (sur)vie. |
papipoete
5/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Roxane
Une histoire de scarabée ( j'aime les Beatles ) qui me séduit par ses lignes comiques, parfois tragi-comiques, alors que le pauvre bousier se débat les 6 fers en l'air entre ces sépultures. S'il n'y avait pas cette bonne âme qui le remette à l'endroit, la bestiole mourrait sous sa maison... NB ou comment avoir de l'égard, pour plus petit que soi, fort laid de surcroit, qu'une aide salvatrice ( ne remet-on pas un oisillon tombé du nid, là d'où il chut ? ) vos strophes semblent extraites d'une fable ( sans morale ), où l'on encourage la bête " allez, vas-y ! " j'aime bien les pentasyllabes et leurs assonances ! la 5e me plaît particulièrement ! sans vouloir me faire de pub, je vous invite à lire sans ces colonnes " pharaonique chantier " |
Provencao
5/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Roxanne,
"Pauvre croque-mort, au seuil de la mort, après tant d’efforts, Transi de poussière. Le pose à l'endroit, de mes doigts adroits, sur un marbre froid, En guise de bière." J'ai beaucoup aimé ce pessimisme qui affleure souvent la surface, son idéalisme repose sur des strates beaucoup plus éthérés et solides. Bel écrit Au plaisir de vous lire Cordialement |
Eskisse
6/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Roxanne,
Une poésie très travaillée: jeux de sonorités subtils, ( j'aime bien: D'abord immobile, tremblotant, fébrile" ) images personnifiant l'insecte... Je trouve particulièrement bien choisi le ton teinté d'humour moqueur qui contraste avec le sort du protagoniste. sans le condamner puisqu'il n'y a pas indifférence mais spectacle. On peut d'ailleurs ici parler d'hypotypose tant la scène est frappante. |
Yannblev
6/11/2024
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Bonjour Roxane,
Cette construction particulière ne s’explique guère de prime abord mais au fur et à mesure ce groupage de trois vers possibles en un seul s’impose à la lecture. C’est, je crois, que l’effet renforce la subtilité de cette fine observation d’entomologiste-poète. On s’intéresse forcément un peu mieux que d’ordinaire aux déconvenues supposées de ce carabe maladroit. Peut-on pour autant fondre d’empathie pour la bestiole ? c’est une question et si on croit aux dieux et déesses c’est bien à eux qu’il faut la poser. Merci du partage |
jfmoods
9/11/2024
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La traditionnelle visite de novembre au cimetière est une occasion de développer une réflexion sur le sens de la vie. Le vers 4 ("Prompt à méditer") met déjà en condition favorable pour cet exercice. Reposant sur quelques ressorts comiques du meilleur effet (vers 10 : "Les six fers en l'air", vers 17 : "rechargeant sa pile", vers 19 : "Il démarre en trombe", vers 21 : "Le pauvre est en panne"), les mésaventures d'un coléoptère - mises en scène avec une certaine efficacité rythmique - nous invitent, par le biais d'une personnification (vers 27 : "Ô pauvre Sisyphe"), à nous pencher sur la destinée humaine et à revenir sur les questions existentielles fondamentales.
Merci pour ce partage ! |
CarlTeo
13/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Roxanne,
Ce mélange de perfection formelle et de légèreté humoristique est une belle réussite. On pense par exemple à la « Ballade à la lune » de Musset… Mes vers préférés : « Ô pauvre Sisyphe, Maudit sous les ifs, Doublement fautif, Car c'est lui la pierre ! » Sisyphe devenu pierre, quelle châtiment plus terrible ? Le destin de la pauvre bestiole nous interroge évidemment sur le nôtre. |