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Poésie néo-classique
Roxanne : Soucis de cadet
 Publié le 11/06/24  -  6 commentaires  -  705 caractères  -  140 lectures    Autres textes du même auteur

Dissonant sonnet.


Soucis de cadet



Qu'ai-je fait tout ce temps ? Sans projet, en sursis.
À fuir comme des nuits, mes journées en enfer.
À mettre mes ennuis et ma tête à l'envers.
Noyé dans ma nausée, en rejet, endurci.

Où sont passés ces jours ? Où rien ne m'a ravi.
À cracher ma rancœur au crochet de mon père,
Avec un haut-le-cœur, tant je me désespère
D'être né sans désir d'un plaisir assouvi.

Vous m'avez vu mentir et jurer à la fois,
Niant votre inquiétude en toute bonne foi
Jusqu'à boire ma honte et vous faire du tort.

Vous me tendez la main en cédant au chantage.
Avouant votre faute à ma prise d’otage
D’un destin de déni gangrené de remords.


 
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   cervantes   
23/5/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Poème sensible, imbibé de vécu et de lucidité.

Des soucis d'orthographe viennent un peu ternir le tableau:
sursit pour surcis
assouvit pour assouvi
dénis pour déni

Les rimes abba ne sont pas repectées dans les deux quatrains et l'alternance des rimes féminines et masculines non plus dans les deux tercets.

Plus de rigueur conduirait à un plaisir de lecture plus grand, mais bravo néanmoins

   Polza   
11/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

J’ai plutôt apprécié ce poème dans son ensemble.

Le côté tragédie est bien restitué, je ressens pleinement la souffrance du narrateur.

Personnellement, la reprise de la rime à l’hémistiche suivant ne me gêne pas plus que cela en général, si le sens prévaut. Sorgel dit qu’il faut l’éviter, comme il faut éviter la rime entre deux hémistiches, tout en citant comme exemple à ne pas suivre Racine et Boileau qui ne sont quand même pas des manchots de la poésie classique !

Cela ne me dérange donc pas plus que cela, mais dans le cas de votre sonnet, je trouve que vous en abusez et que ça a tendance à trop se voir du coup, ce qui nuit à mon avis à la fluidité des vers.

« sursit/nuits/ennuis » rancœur/cœur »

« A fuir comme des nuits, mes journées en enfer. » je comprends bien que vous avez voulu opposer le jour à la nuit et cela est plutôt réussi, mais c’est ce « nuits » qui vous fait trois rimes en i dans ce quatrain, peut-être faudrait-il abandonner cette idée de contraste afin de rendre la lecture plus fluide.
Édit. Après relecture et mûre réflexion (cela m’arrive parfois) j’émets une réserve quant à ma dernière remarque. À voir avec l’autrice, mais peut-être l’assonance en « I » est-elle voulue pour marquer le dégoût et l’horreur qui se dégagent du premier quatrain. I, I, I…. (Pas le I propre au rire mais à celui de l’horreur).
« Où sont passés ces jours ? » pour une question de diction, j’aurais préféré avoir à prononcer « Où sont passés les jours ? Où rien ne m’a ravi. » À prendre avec des pincettes, mais le point d’interrogation devrait peut-être se trouver à la fin de la phrase, enfin c’est ce que j’ai cru comprendre pour avoir fait la même erreur ? C’est une question d’incise intercalée m’a soufflé une personne bien intentionnée, mais j’ai peut-être mal compris, d’où le à prendre avec des pincettes !

Peut-être « mes journées » et « ces jours » sont-ils un peu trop rapprochés dans ce sonnet.

L’allitération en r est plutôt bien vue dans le second quatrain, je trouve qu’elle exprime bien la rancœur, la colère, le désespoir.

« D'être né sans désir d'un plaisir assouvit. » en plus de corriger la faute, assouvi vous donnera une meilleure rime avec ravi !

« Vous me tendez la main en cédant au chantage. » j’aurais préféré « Vous me tendiez la main » je trouve que ça aurait mieux collé, mais ce n’est pas ce que vous avez voulu dire, je m’incline donc.

Je connais malheureusement assez bien les maladies dites mentales, même je ne suis pas expert. J’ai eu l’impression que le narrateur souffrait d’une de ces formes de maladies.
Si c’est le cas, c’est bien reproduit, si ce n’est pas le cas, je suis passé à côté de quelque chose et j’en suis désolé. Après relecture en publication, il apparaît plutôt une relation conflictuelle entre un fils et son père. Le premier tercet s'adressant à ce père par le vouvoiement...

Polza en EL

   Ornicar   
1/6/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Quand le souci d'un cadet n'est pas le cadet de ses soucis.
Je trouve la thématique du puîné, illégitime ou non désiré, bien traitée. Les questionnements, le recours à la première personne (le "je") permettent et facilitent d'autant plus l'identification du lecteur au narrateur que le sujet du poème appartient au domaine de l'intime. Les mots retenus sont porteurs d'une certaine puissance et expriment bien la rancoeur et l'amertume toutes deux contenues des sentiments.

J'ai eu un peu de mal avec les quatrains à ma première lecture, ne voyant pas comment les vers s'articulaient entre eux. En cause, une ponctuation particulièrement déroutante : 5 points à la fin de chacun des 5 premiers vers ! Excusez du peu. Or quand je vois un point, c'est un peu comme un stop en voiture, voyez-vous. Je m'arrête. Surtout, je ne le "glisse" pas. Bête et discipliné le garçon !... Conséquence, ma lecture s'en est trouvée hâchée et la compréhension immédiate, ralentie.
Personnellement, je verrais mieux les points d'interrogation placés à la fin du dernier vers de chacun des quatrains, ce qui leur redonnerait plus de liant et de souplesse. Comme ceci par exemple :

Qu'ai-je fait tout ce temps, sans projet, en sursis,
A fuir comme des nuits mes journées en enfer,
A mettre mes ennuis et ma tête à l'envers,
Noyé dans ma nausée, en rejet, endurci ?

Pareil pour le deuxième.

Où sont passés ces jours où rien ne m'a ravi
A cracher ma rancoeur au crochet de mon père,
Avec un haut le coeur tant je me désespère
D'être né sans désir d'un plaisir assouvi ?

Mais tout ceci n'est que mon ressenti personnel. Peut-être votre choix de cette ponctuation est-il délibéré. En introduisant ces ruptures de rythme, votre but était-il de placer le lecteur en situation d'inconfort ? A l'instar de celle dont souffre votre narrateur, enfant non désiré ?

   papipoete   
11/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Roxanne
Je suis né " par accident " ; ça chère père, tu me le fis comprendre en ne m'offrant jamais ta main, encore moins ton coeur !
aujourd'hui, tu tentes de te racheter, alors que dans mon âme, n'est que pierre ronces barbelé...
trop tard, tu es le " cadet de mes soucis "
NB combien d'enfants " d'avant ", furent-ils vraiment désirés ? et en plus, déjà ne pas y arriver avec le dernier...
je tente de défendre ce père, qui fut peut-être à l'origine du " mal-être " mais parfois il faut mettre de côté sa rancoeur, passer la main pour de meilleurs lendemains...
le second tercet est impitoyable, et je vous aurais soufflé
- allez, fais un effort !
des dodécasyllabes qui vont en cascades néo-classique...
PS Roxanne... êtes-vous Dame ou Monsieur ? ( d'être né... sans désir )

   Quidonc   
12/6/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Les quelques irrégularités de ce sonnet, dans la rime et la métrique, contribuent au sentiment de dissonance évoqué dans le titre, mais est-ce volontaire ?
Les thèmes principaux sont la souffrance personnelle, le désespoir, le conflit familial et le sentiment de regret et de remords. Le ton est sombre et introspectif, reflétant de la détresse et une auto-critique.
Le langage est direct et chargé d'émotion. Des mots comme "naufragé", "rancœur", "désespère", et "remords" soulignent la gravité du sentiment du poète. L'utilisation d'images telles que "noyé dans ma nausée" et "haut-le-cœur" ajoute une dimension physique au malaise émotionnel décrit.
Le poème semble décrire un individu en proie à une crise existentielle, se sentant piégé dans une vie sans but et accablé par des relations familiales tumultueuses, particulièrement avec le père. Il y a une exploration de la culpabilité et du désir de rédemption, mais aussi une reconnaissance de la complicité dans la détérioration des relations. Mais c'est mon interprétation personnelle.
Bien que la complexité des émotions soit bien rendue, certains passages peuvent sembler confus, notamment pour le lecteur qui ne connaît pas les détails personnels du narrateur. Si le poème possédait un peu plus de structure ou de clarté, il bénéficierait d'un plus grand équilibre dans son 'expression émotionnelle brute, ainsi qu'une meilleure lisibilité.

   Yannblev   
14/6/2024
Bonjour Roxanne,

Les histoires de famille comme les histoires d’amour ne font pas que finirent mal, il arrive qu’elles ne commencent pas mieux.
L’enfant non voulu comme celui qu’on abandonne ne vit et survit souvent que de ressentiments… pas très simple comme existence. La conjurer un peu et l’envisager à l’aide de la poésie formelle ne règlera pas tout mais peut être un baume sur la cicatrice permanente. Votre mise en vers en un sonnet amer aura-t-il cet effet ? je ne sais pas, son pessimisme est encore prégnant.

Je ne suis pas assez expert pour aviser quant à la construction de votre poème, la maîtrise prosodique de l’ensemble mais, ce qui est loin d’être acquis dans un thème aussi délicat à mettre en vers, je le sens intrinsèquement empreint d’une sincérité sans emphase ni faux semblant… et ça c’est plus important !

A vous lire.


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