Charmante poésie rustique ce rondeau déploie une fraicheur agréable pour le confort des amoureux.
Et puis les rives du Doubs, une rivière aux multiples aspects, campagnarde, escarpée, paresseuse ou filante, un souvenir de jeunesse pour moi.

Vous dites "rondeau", pourquoi pas, mais même "irrégulier" comme le précise l'exergue, ce joli poème sur deux rimes quand même, n'en respecte peut être pas tous les critères: 13 vers pour 15 par exemple et une certaine "liberté" dans les reprises de mots..

Mais qu'importe le sujet bucolique est élégamment traité, les octosyllabes sont réussis, l'écriture est simple mais délicatement poétique, le ton est plaisant; tout pour me plaire.
Pas d'emphase ni d'excès, tout est dans le charme mesuré et la douceur pour décrire ces "berges du Doubs" qui respirent le calme et la sérénité.
De quoi me séduire.

Dommage pourtant que les rimes ne tiennent pas toujours la longueur et dérivent un peu, mais en néo cela passe et pourquoi diable l'absence de ponctuation ?
Sur ces deux points en particulier je fais la moue et pense qu'il y aurait mieux à faire.

En EL

Lebarde

On ne le voit pas arriver tant le texte est doux et porte à la méditation.
En fait, pas de méditation ici, mais la montée tranquille du désir.

C'est simple, pudique et tendre.

Je partage volontiers ce moment de bonheur.

bonjour Roxanne
Rien que pour le thème, " aller chercher le plaisir de la chair ( consenti ) sur les berges du Doubs, je vous lis avec grand bonheur !

" allons voir si la rose, sur ton corps est éclose... "
La mort, naturelle mais pratiquement violente à présent, nous éclabousse les yeux et le coeur sur les ondes ; alors ne boudons pas, si ces vers peuvent sembler bien puérils ; moi, je les aime et à mademoiselle, je lui conte volontiers fleurette !
NB les octosyllabes ( ah, mes chères octosyllabes ! ) paraissent tous mesurer 8 pieds !
l'auteure semble connaitre le Doubs ? je peux lui conseiller d'aller voir sur YOUTUBE, " les quatre saisons à Besançon " lues par ma muse NINON.
des lignes rafraîchissantes pour nos âmes malmenées

Bonjour,
c'est tout doux chez vous le dimanche, des "oux" et des "hanches", je ne pratique pas le rondeau, mais c'est tentant ces bords de rivière, chaleur et fraîcheur sont bien présentes, les images réalistes du bel amour désinhibé par le vin.
chaud bouillant

Bonjour Roxanne,

J'ai adoré ces berges où vos laissez votre poésie prendre son essor et rencontrer sur l'herbe fraiche d'autres sensations que tout bon lecteur porte en son écrit...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Je ne prise pas particulièrement les formes répétitives, cependant j'ai bien aimé la manière dont vous jouez avec ce vers, à chaque fois légèrement différent : "Allons sur les berges du Doubs", "A longer les berges du Doubs", "Allongés sur les bords du Doubs".
Belle réalisation sur deux rimes, toutefois celle sur "redoux" et "doux" est un peu regrettable, surtout sur deux vers consécutifs (bien qu'ils n'appartiennent pas à la même strophe).
J'aime beaucoup "où s'échoue / Ton geste souple sur ma hanche" et "De petits soleils sur nos joues".
L'ensemble dépeint une jolie page de flânerie dominicale à laquelle je me suis laissé prendre avec plaisir.

Quand la poésie suit les méandres du Doubs, cela peut donner une bien jolie ritournelle !
Et c est le cas ici où l'on se laisse charmer par cette promenade légère en notre belle Franche-comté !

Bonjour Roxanne,


Un poème bucolique à souhait qui n’aurait sûrement pas déplu au chantre de la nature qu’était Jean Giono qu’évoquait Etienne Norvins il y a peu.

D’ailleurs, Giono a écrit à propos de la nature :

 « Il est évident que nous changeons d’époque. Il faut faire notre bilan. Nous avons un héritage, laissé par la nature et par nos ancêtres.

Des paysages ont été des états d’âme et peuvent encore l’être pour nous-mêmes et ceux qui viendront après nous ; une histoire est restée inscrite dans les pierres des monuments ; le passé ne peut pas être entièrement aboli sans assécher de façon inhumaine tout avenir. Les choses se transforment sous nos yeux avec une extraordinaire vitesse.

Et on ne peut pas toujours prétendre que cette transformation soit un progrès. Nos belles créations se comptent sur les doigts d’une main, nos destructions sont innombrables. »

Contrairement à cette idée, j’ai trouvé que vos berges du Doubs ne se transformaient pas sous nos yeux, elles étaient là hier, le sont aujourd’hui et le seront sûrement encore demain (il faut l’espérer en tout cas !).

Pour un rondeau irrégulier, je l’ai trouvé particulièrement réussi, l’écriture est fluide comme peut l’être une rivière.

Si je devais situer votre poésie historiquement parlant, je la situerais au temps des bals musette ou vers les années folles peut-être.

Il y a en tout cas comme un petit quelque chose de suranné dans votre poème (dans le bon sens du terme, ça m’a plu).

J’ai trouvé l’ensemble frais et champêtre, pour résumé, j’ai beaucoup aimé…

Bonjour,


C'est frais, simple et charmant.

Il y a des bords de Moselle que je connais bien et qui rappellent vos berges du Doubs, par leur invitation à se coucher et polissonner sous la chevelure des saules.

Il y a une curieuse ellipse au vers 5, où l'on attendrait plutôt le pluriel à "vin doux". (Un agrégé ès lettres dans l’assistance ?) d'après la tournure du vers.

Ce passage :

Et sur l'herbe fraîche où s'échoue
Ton geste souple sur ma hanche


...est marqué par une belle image, très évocatrice, et qui, dirais-je, "fait poésie" - pour pasticher les cuistres qui disent que telle chose "fait sens".

G.