Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
SAINT-AMOUR : L'Heure s'est arrêtée…
 Publié le 13/01/14  -  5 commentaires  -  1718 caractères  -  156 lectures    Autres textes du même auteur

Ce poème fut écrit peu de temps après la tragique perte de ma chère Aude à la suite d'une leucémie foudroyante. Je vous le livre tel que mon cœur meurtri en "cueillit" la coulée inspirante et douloureuse à l'époque des faits.


L'Heure s'est arrêtée…



Si longue est la veillée, interminablement…
Grise sera l'aurore en cette aube livide
Quand d'un manque soudain en éprouver le vide,
Le cruel abandon, déraisonnablement.



Sans aucun bruit sonné, le faix de l'Heure tombe ;
Voici l'édit nocturne où plus rien ne paraît.
En ma nuit, âme errante, allant désemparé,
Un silence de plomb s'en vient couvrir la tombe.

Les lueurs des bougies au souffle, vacillantes,
Enterrent dans l'instant tous les défunts espoirs ;
Je viens haïr le jour et maudire les soirs,
Les étoiles, la nuit, ne seront plus brillantes.

Ombres sombres aux rais mouvants, danse macabre,
L'aiguillon des douleurs, des souffrances le dard ;
Les masques sont tombés, les visages sans fard,
Les miroirs sont voilés et le tain se délabre.

Et de l'âtre sans flamme au grand froid de la chambre,
Le silence glacé revêt les corps figés ;
Ce Jour, mon cœur connaît le cœur des affligés,
Il est soleil sans or et ses rais ne sont qu'ambre.

Mort, où est ta Victoire au temps de ma défaite ?
De ce Feu d'Amour fort, en ferai-je mon deuil ?
Je traîne ma Douleur au noir tombeau d'orgueil ;
De larmes et de sang, notre existence est faite !

Car mon Amour est morte en joie et rayonnante,
Elle s'en est allée, en souriant, sans bruit ;
La Mort lui fait dormir une très longue nuit
Mais chaque heure sonnée est pour moi dissonante.


Si longue est la veillée, interminablement…
Ah ! quand doncques prendrai-je, alerte, ma volée,
À la spirale aimante une vive envolée,
Recouvrer mon Amour… déraisonnablement ?


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
13/1/2014
Il est toujours difficile pour un lecteur/commentateur
de disséquer un poème sur un tel sujet tellement les mots
sont vains et dérisoires.

Je ne parlerai donc pas de la forme, simplement je m'associe
à cette douleur de père et mère que rien ne peut diminuer.
Père et grand-père, maintenant, j'ai toujours redouté
ces instants de la vie si cruels.

Hugo les a connus, de nombreuses fois puisqu'il perdit
tous ses enfants de son vivant .

Bien à vous.

Hananké

   Robot   
13/1/2014
J’avais commencé à commenter ce poème en pré-lecture et votre incipit a interrompu ma démarche. Je m’étais promis d’y revenir en cas de publication. Je comprends que pour vous ce fut une difficile épreuve mais ce poème tient trop de l'intime pour que je puisse le commenter objectivement sans tenir compte du contexte. C'est cela qui me conduit à ne pas y porter d'appréciation.

   senglar   
13/1/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour SAINT-AMOUR,


"Ô mort où est ta victoire ?
Ô mort où est ta pointe [l'aiguillon] ?"...
car "... les morts ressusciteront incorruptibles. Ô mort où est ta victoire ?" (Paul. 1ère épître aux Corinthiens. Chap. 15)
Mais je ne vous rappellerai pas votre Evangile que vous possédez sur le bout des doigts :)

Je retrouve l' "aiguillon des douleurs" au vers 14 (repris par le dard involontairement païen/profane (?) des souffrances).
J'aime beaucoup l'image :
"Les miroirs sont voilés et le tain se délabre"
de même que les rais d'ambre qui échappent au religieux classique. L'ambre ayant une connotation mythologique.

La strophe 6 est culminante à mon sens et les deux strophes suivantes (finales) sont d'une très haute tenue.


A aucun moment l'athée que je suis (qui sera heureux de lâcher ses atomes en électrons libres dans la nature quand il mourra :)) ) n'a raillé cette lamentation qui se conclut sur le mot "... déraisonnablement ?" et sur un point d'interrogation (qui n'existe pas au vers 4).

Respectable sentiment de révolte final des vers 21 et 24, réponse en écho et en embrassade aux vers 1 et 4.


Brabant

   Miguel   
13/1/2014
Je suis un peu déçu par ce texte, dont je trouve l'expression souvent maladroite ("aurore"et "aube" dans la même phrase et le même vers), parfois incorrecte ("en ferai-je" au lieu de "ferai-je") et peu mélodieuse, et qui ne me semble pas à la hauteur de ce qu'il veut exprimer. Il me semble même que "sonnée/ dissonante" frise presque (involontairement, je le comprends bien) le calambour. Je préfêre m'abstenir d'une appréciation peu enthousiaste car ce serait, dans mon ressenti, faire outrage aux sentiments que l'auteur nous livre ici, sentiments si nobles et émouvants en soi, et qui doivent être respectés.

   Anonyme   
13/1/2014
Bonsoir SAINT-AMOUR... Pour avoir traversé les mêmes épreuves que vous, à ce que je peux en juger, pour avoir écrit en pleurant quelques textes peu de temps après, je sais ce que représente pour vous ce poème mais je ne le commenterai pas car c'est vraiment trop personnel.

Ces vers de Théophile Gauthier se vérifient à travers les vôtres...

Le poète est ainsi dans les landes du monde
Lorsqu’il est sans blessure il garde son trésor
Il faut qu’il ait au cœur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d’or.

Bonne continuation


Oniris Copyright © 2007-2023